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Trois erreurs de basketteur (-se) !!!

Publié le 24 novembre 2012 par Fitandperf @floelele974

Quand j’étais jeune, je jouais au basket pratiquement tout le temps. Je veux dire, je jouais beaucoup. Quand j’étais joueur, je m’entrainais tout le temps, je veux dire que je m’entrainais beaucoup (en plus de ce qui était prévu). Peut-être que je n’ai pas fait assez aussi ! Quand j’ai commencé à jouer au basket sur mon île, j’ai tout essayé pour sauter plus haut, pour mieux dribbler, pour avoir un bon shoot etc. À cette époque, il n’y avait pas de DVD et encore moins internet, je faisais avec ce que les « anciens » me disaient de faire! (D’ailleurs, je les remercie encore). Au passage, je m’en souviens du jour où j’ai vu la première cassette-vidéo de Michael Jordan « Come fly with me » chez un ami… ça dit probablement quelque chose à certains peut-être ? Les « anciens » et les coachs me disaient qu’il fallait courir tout le temps pour rester en forme, « ne fait pas trop de musculation car tu vas devenir lent », et le mieux est de faire 3 heures d’entrainement tous les jours ! Plus tard, dans ma carrière, on faisait 2 entrainements de 2 heures par jour. Et c’est grâce à tous ces efforts que j’ai pu profiter d’une carrière professionnelle. Je voulais juste améliorer mon jeu et progresser. Alors je me suis mis à lire des livres, à poursuivre mes études en sports, à m’informer, etc. Maintenant je me rends compte de beaucoup d’erreurs que j’ai pu commettre.
De ma brève expérience et grâce à l’évolution de la préparation et des sciences de l’entrainement sportif, je vais vous donner 3 conseils, issues d’erreurs, qui sont essentielles au joueur de basketball pour améliorer son jeu et ses qualités physiques.

Apprendre de ses erreurs et de celles des autres.

1 – Jouer toute l’année.

Cela peut vous paraître bizarre, mais une des plus grandes erreurs que font les basketteurs est de joueur tout le temps sans s’arrêter. Après la fin de saison, nous voulons tous encore jouer : faire des matchs de gala, enchainer des tournois, jouer au playground, trouver une salle pour faire des matchs avec des amis, etc. Mais quel est le problème à cela ? Si tu joues toute l’année, tu n’as pas le temps de travailler ton jeu. Juste jouer des matchs de basket ne fait pas travailler ton jeu car tu ne fais que renforcer les faiblesses que tu as dans ton jeu. De plus, ça ne va pas te faire garder la condition physique pour préparer la saison suivante.
J’ai eu la chance de côtoyer des bons entraineurs. Un d’entre eux, que j’ai eu au début de ma carrière, m’as appris une chose importante que je partage aujourd’hui avec vous. De son expérience d’ancien joueur et aujourd’hui d’entraineur, il disait : « j’ai essayé d’améliorer le shoot de certains joueurs, mais la plus grande erreur est de l’avoir fait en cours de saison. Que ce soit sur le l’approche psychologique ou la technique de gestuelle de tir, le joueur doit faire des changements et des transformations. Cela perturbe le joueur, il perd confiance dans son shoot et ensuite dans son jeu. Le meilleur moment pour progresser est pendant l’intersaison. Seulement là, on peut travailler sur du qualitatif». C’est là le point important : privilégier la qualité sur la quantité. Ici, c’est un aspect technique qui est évoqué, mais c’est la même idée concernant les qualités physiques. Profitez de l’intersaison pour travailler votre réhabilitation, rééduquer votre corps, corriger vos déséquilibres musculaires, améliorer votre vitesse, ou votre détente. Combien de joueurs ont des blessures récurrentes car ils n’ont pas profité du temps qui leur est donné pour se soigner ou se prévenir ?

2 – Ne pas porter d’attention à la mobilité et stabilité.

Voici deux qualités négligées par les joueurs. C’est extrêmement important la mobilité et la stabilité en basket, car des déficits entrainent des blessures aux genoux, aux chevilles, au dos, et des douleurs tendineux et musculaires. Ne pas travailler ces qualités c’est risquer de se blesser ou d’avoir des problèmes plus tard dans sa vie. Anecdote : j’ai vraiment été étonné lors de mes expériences en préparation physique en rugby et en handball de l’intégration automatique à chaque début d’entrainement d’exercice de mobilité, verrouillage/déverrouillage articulaire. Cela ne semble pas être dans les mœurs au basket ! J’en ai très peu fait.
Beaucoup de joueurs jouent avec des chevillières ou strapping, mais ne font rien en extra pour diminuer ces faiblesses. L’immobilité rend encore plus faible l’articulation. Avec une faible mobilité de la cheville, vous augmentez le risque de blessures au genou parce qu’il y a une compensation du manque de mobilité de la cheville. L’effet de cette compensation peut être sur du court ou sur du long terme.
La stabilité est primordiale pour se tenir droit et stable pour pouvoir bouger les éléments mobiles du corps que sont les bras et les jambes. Plus le tronc du corps est stable, plus les blessures au dos sont réduites, plus les performances athlétiques sont améliorées et plus le rééquilibrage postural s’améliore. Faites du gainage!
Si tu veux être performant et continuer à jouer au basket le plus longtemps possible, voici deux qualités physiques qu’il faudra travailler.

3 – Courir des longues distances.

C’est tout simplement fou!!! Je vois encore aujourd’hui des équipes, des coaches, des joueurs faire des kilomètres et des kilomètres pour la condition physique. Premièrement, c’est plus important d’être fort, rapide, puissant, agile au basket que de courir pendant 40 minutes au même rythme. Ne vous inquiètez pas, beaucoup de joueurs ont fait cette erreur, et moi le premier. J’en ai couru des kilomètres… mais au détriment de mes qualités de forces explosives ! Plus on fait de footing, plus on développe les fibres musculaires de type I, alors qu’on en a le moins besoin en basket. Les fibres de type II, nécessaires en basket, sont pour la vitesse et l’explosivité.
Voici un fait qui pourrait vous intéresser concernant le ratio moyen de contribution du système énergétique en basketball : 70% en anaérobie alactique, 20% en anaérobie lactique et 10% en aérobie. Courir des longues distances c’est de l’aérobie, alors pourquoi faire autant de footing pendant des heures pour un système énergétique qui contribue à 10% du temps d’un match de basket ? Certains diront qu’il faut une base aérobie, mais :
- le simple fait de s’entrainer plusieurs fois fait augmenter l’aérobie, mais pas forcément les autres filières énergétiques,
- l’aérobie s’améliore plus facilement que l’anaérobie alactique,
- il existe des méthodes d’entrainement améliorant les deux filières à la fois mieux qu’en entrainant une seule de ces filières.

Trois erreurs de basketteur (-se) !!!

C’est notre sport…

Trois erreurs de basketteur (-se) !!!

Alors pourquoi s’entrainer comme ça?

Pensez-vous que ces conseils vous seront utiles ? Pensez-vous qu’elles pourraient changer votre regard sur votre préparation physique ? Si vous avez fait aussi des erreurs, voulez-vous les partagez ?

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