Louis Gallois, chargé de rédiger un rapport sur la compétitivité de la France, va préconiser la poursuite du nucléaire et de l'exploitation du gaz de schiste. Delphine Batho, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, résistera-t-elle à la pression ?
Selon notre confrère " Paris Match ", Delphine Batho vient d'être prévenue par Louis Gallois, l'ex-président d'EADS, et qui a été chargé de rédiger une analyse sur la compétitivité de la France, que son rapport contiendra un chapitre sur la nécessité économique d'exploiter les gaz de schiste car la France disposerait de près de la moitié des ressources potentielles en Europe de l'Ouest. Et tant pis pour l'écologie. Tant pis pour la pollution de l'eau des nappes phréatiques. Tant pis si l'eau du robinet sentira le gaz.
Louis Gallois estime que " La France a deux richesses phares, le nucléaire et les gaz de schiste ". Et pour lui, il est donc " hors de question de faire l'impasse sur ces énergies." Hors de question ? Se prendrait-il pour le ministre de l'énergie ?
Le gouvernement a dit non à l'exploration et à l'exploitation des gaz de schiste. Et François Hollande avait annoncé dans son programme électoral, dans son projet de transition énergétique, que la part du nucléaire allait diminuer pour n'atteindre que 50% de la production d'énergie à l'horizon 2025 au lieu de 75% actuellement. La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim a d'ailleurs déjà été annoncée.
Mais la pression des lobbyistes du nucléaire et des gaz de schiste n'est pas près de s'arrêter. Et dans un contexte économique difficile tout peut encore arriver.
Christina Vieira