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Une femme seule

Par Irreguliere

Sans titre

Elle était devenue une autre, métamorphosée comme le papillon qui quitte le cocon qui menace sa survie. L'écriture avait été une révélation, une libération. Sa vie, qui n'avait eu jusqu'alors de sens qu'à travers l'ascension de Marc, se révélait progressivement, au fil des pages et de la naissance de ses personnages. Ecrire avait été un moyen d'effacer son identité pour s'en créer de nouvelles. Ses livres étaient lus par d'autres, elle pouvait maintenant se cacher derrière des histoires, oublier qui elle était vraiment.

Je lis très peu de polars, ce n'est pas un genre que j'affectionne particulièrement, mais évidemment, celui-ci faisant partie de la sélection du prix Confidentielles, je l'ai lu, non sans plaisir d'ailleurs, même s'il ne m'a pas totalement conquise...

Un matin de janvier, le corps sans vie d'une jeune fille est découvert à l'Ermitage, la vaste propriété où vit Marianne Gil, écrivain. C'est son ami Jo qui a fait cette macabre découverte et qui a aussitôt prévenu Marianne. Le capitaine Francis Humbert (fraîchement divorcé), de la Brigade de Recherche de Chaumont, est chargé de l'enquête. Comment la victime est-elle arrivée là ? Que faisait-elle, seule, dans un lieu aussi isolé ? Et d'abord, qui est-elle ? Mais ce qui intrigue surtout l'enquêteur, c'est Marianne, qui vit dans la propriété de son ex, un chanteur célèbre. Pourquoi s'est-elle ainsi coupée du monde ?

Alors, comme je le disais en préambule, j'ai plutôt passé un bon moment avec ce roman. Je l'ai lu avec entrain et il a su éveiller ma curiosité. Mais je ne suis pas plus enthousiaste que ça, pour plusieurs raisons. D'abord j'ai trouvé le style un peu lourd. Et puis, j'avoue, j'ai trouvé les personnages assez caricaturaux : le flic est bien évidemment obsédé par son boulot et vient de divorcer, l'écrivain vit retirée du monde, cache un lourd secret, est alcoolique et droguée, et j'en passe, et les deux vont bien évidemment tomber amoureux. Tout cela fait beaucoup cliché, et ce d'autant que finalement j'ai trouvé que l'auteure ne tirait pas suffisamment parti du fait que son personnage central était écrivain. En outre, je n'ai pas bien compris ses relations avec son ex ni, pour tout dire, la véritable utilité de ce personnage, à part qu'il est célèbre et que ça excite les journalistes. Enfin, après j'arrête, le tout manque assez de surprises, dans la mesure où à aucun moment il n'y a de réel retournement de situation, de ceux qui vous font faire "haaaaaaaaan" et que l'on attend, quand même, dans ce genre de romans !

Une femme seule

Marie VINDY

Fayard, 2012


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