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Aujourd’hui, j’ai testé pour vous : laisser son portable à la maison

Publié le 19 septembre 2012 par Elosya @elosyaviavia

Aujourd’hui, j’ai testé pour vous : laisser son portable à la maison

Ouais,

Ça m’a pris comme ça, vendredi de la semaine dernière : le portable est resté à la maison.

Bon, m’enfin, je fanfaronne, mais je dois apporter une petite nuance : je n’ai pas laissé mon portable à la maison.

Non.

Je suis partie à un rendez-vous avant le boulot et je l’ai tout bonnement oublié. Voi-là.

Au départ, j’y ai pas cru. J’étais tranquille dans le métro et je cherchais mon portable pour regarder l’heure. En ce moment, je porte ma veste militaire fétiche. Et qui dit veste militaire dit plusieurs poches. Donc je cherche dans la poche de poitrine droite (là où il se trouve habituellement). Rien. Poche du bas, rien. Poche poitrine gauche, rien et poche du bas rien.

Je me palpe les fesses quelques secondes, le temps de m’apercevoir que je suis en robe et leggings ce jour là et que je n’ai pas de poches arrières dans lesquelles farfouillées. Et donc que je n’ai aucune raison valable de me toucher le cul comme ça dans le métro.

Bref.

Là, je commence à paniquer et je regarde avec une certaine angoisse totale et surdimensionnée   frénésie dans les poches de mon sac.

Rien.

Puis je regarde dans ma pochette fourre-tout, le néant et dans ma pochette de maquillage, pas de trace du mobile adoré. Là je me dis ça y est. Des années d’expériences urbaines aux aguets à se méfier des pickpockets, de métro blindé, de bus collé-serré avec des inconnus, pour me rendre compte que je me suis faite chourée mon portable comme une novice. Sur le coup, j’essaie de relativiser, de me dire que c’est pas bien grave et que je trouverais bien le moyen de communiquer en attendant d’en récupérer un autre. Puis ce petit côté zen se fissure et là je m’énerve, je rumine, je me demande quand est ce que cela a bien pu arriver putain. Puis je me dis que bordel de fuck, comment on peut me piquer mon portable alors qu’il est tout pourri, ne va pas sur le net et qu’il peut à peine prendre une photo. La vie, elle trop est une chagasse parfois.

Toute dépitée, je me refais le chemin de la matinée en tête et c’est à ce moment là que la lumière fut. Je me revois partir de chez moi SANS le portable. J’ai un doute, mais je ne me revois pas le glisser dans mes affaires. Je me dis que pour en avoir le coeur net, il faut que j’appelle mon chéri et que je lui demande si la “bête” se trouve bien à côté de nos oreillers. Alors je cherche dans mes poches, mon portable, pour lui demander si ledit portable est bien à la maison. Il me faudra quelques secondes de battement pour me rendre compte du côté illogique de la situation. Même chose quelques minutes plus tard quand je voudrais envoyer un texto à mes collègues pour prévenir que j’arriverais un peu plus tard que d’habitude et qu’ils peuvent m’attendre pour déjeuner. Je fouille dans mes poches et rebelote, nan, je peux pas envoyer de message.

Alors est ce qu’il m’a manqué, la réponse est non, oui, un chti peu. Hormis mon toc (assez inquiétant et répétitif il faut bien l’avouer) de vérifier que l’appareil est dans ma poche, je n’ai pas eu l’impression d’être coupée du monde (en même temps, je l’ai quand même dit sur facebook que je l’avais oublié et c’est pas comme ci j’avais un blog, je ne sais combien d’adresses mails et j’en passe pour communiquer). J’ai tout de même eu quelques accès d’anxiété prononcée me disant qu’une chose terrible avait pu se passer et que j’étais injoignable et que je m’en voudrais toute ma vie d’avoir osé oublier mon portable, le jour où il ne fallait pas. TOUTE ma vie. Oui. Passés ces épisodes de mini-stress, je me sentais par moment soulagée de ne pas l’avoir. Au fil de la journée, j’ai fini par vraiment intégrer que je ne l’avais pas sur moi et j’avais la sensation d’être un peu plus légère.

Oui, il y avait vraiment quelque chose d’agréable dans le fait de ne pas se sentir reliée continuellement à cette machine. C’était plaisant de ne pas avoir mes réflexes habituelles (regarder les appels en absence, mettre des plombes pour répondre à des textos, envoyer un message à untel etc.) et c’était surtout très reposant. Est ce que je pourrais recommencer volontairement ? Mmhhh, je ne sais pas. Je crois que c’était juste un acte manqué de plus puisqu’il m’arrive souvent de ne pas entendre sonner mon portable et de parfois l’oublier dans le fond de mon sac. Dans le fond c’est la présence rassurante de l’appareil qui me manquait, juste une “petite” habitude dont j’aurais pourtant beaucoup de mal à me défaire.


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