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Le 02/08/2012 à 23h 15 sur ARTE : « UNE QUESTION DE COULEUR ».

Par Ananda

 

L’histoire des pigmentations de la peau humaine, de leur évolution et de leur adaptation constitue le thème de ce documentaire. C’est, nous signale-t-on en guise d’introduction, « une histoire qui nous ramène aux débuts de l’humanité ».

Si la peau est « le plus grand organe du corps humain », elle est aussi le plus voyant et chacun connait l’importance démesurée que la plupart des gens attachent à la couleur que peuvent revêtir les épidermes, de même que l’importance des connotations symboliques douteuses attachées aux différentes couleurs de peau. Reste que la science commence seulement à se pencher sur la question.

Cependant, d’ores et déjà, de « surprenantes découvertes » ont permis de s’apercevoir que, dans la population humaine, LA « PEAU CLAIRE » de certaines personnes était « en fait » le RESULTAT D’UNE MODIFICATION PAR MUTATION GENETIQUE, ce qui, en d’autres termes, signifie que les gens à peau claire ne sont rien d’autre que « des mutants » et qu’originellement, basiquement, toute l’humanité était génétiquement programmée pour avoir une « peau foncée ».

« Experte de la peau humaine », la chercheuse américaine Nina JABLONSKI se livre, « depuis vingt ans », à des recherches approfondies sur ce chapitre. Sympathique, souriante, elle nous confie, pour commencer, qu’« il n’existe pas de couleur [de peau humaine] pure ».

Et d’ajouter, avec un éclair de fascination rêveuse dans les yeux, que l’ensemble de l’humanité, dans ce domaine, offre le spectacle d’ « un beau spectre sépia », ou encore d’ « un dégradé allant du marron foncé à l’ivoire presque blanc ». N. Jablonski s’extasie devant la grande « subtilité » de chaque teinte.

Reste à comprendre pour quelles raisons une telle variété existe.

La spécialiste a tôt fait de nous éclairer en invoquant « une biomolécule » qui porte le nom de « MELANINE ». Produite par des cellules spécialisées appelées MELANOCYTES, la mélanine existe en fait en deux versions : l’EUMELANINE, de teinte noire et la PHEOMELANINE, de nuance plus claire, jaune-rouge. Ces deux types de mélanine, pour différents qu’ils soient (et ne concernant, de surcroît, pas les mêmes populations), n’en déterminent pas moins toutes les nuances de peau observées aujourd’hui sur Terre.

La mélanine est « un remarquable produit de l’évolution ». En effet elle PROTEGE CONTRE LES RAYONS ULTRA-VIOLETS et leurs effets chimiques nocifs.

D’après les données de la génétique, c’est quelque part en Afrique que les premiers représentants de notre espèce (Homo Sapiens) ont émergé. Ce fut donc, par la suite (c'est-à-dire « il y a 120 000 ans »), à coup sûr « un groupe à la peau foncée » qui entama la première migration hors de ce continent originel, en direction du Proche-Orient. Puis l’humanité essaima vers des directions de plus en plus lointaines et, ce faisant, acquit des nuances de couleur nouvelles, de plus en plus variées. Ainsi se constitua peu à peu le visage qu’elle offre actuellement sur l’ensemble de la planète.

Beaucoup plus tard encore, au XVIe siècle de l’ère chrétienne, l’expansion européenne eut pour conséquence directe une « rencontre  entre les Européens (« blancs ») et des peuples à la peau plus mate » aux mœurs complètement différentes, dans une ambiance d’affrontement violent que nous connaissons tous. Il n’en fallut pas plus pour que, dès lors, l’idée de « peau foncée » se trouve, dans l’esprit des Européens chrétiens et dominants, irrémédiablement associée à l’idée d’ « absence de sens moral » et, par extension à celle de « ténèbres ». Pourquoi ? Parce que « la gradation de l’ombre vers la lumière »  a valeur de symbole. Le premier scientifique occidental à « définir et à classifier les personnes selon leur couleur » fut cependant Karl LINNE, « père de la taxonomie ». On connait, hélas, la suite, et tous les fourvoiements du racisme occidental qui ont suivi, durant les sombres XIX et XXe siècles. Résultat : les recherches sur un tel sujet étaient devenues taboues, « mal vues un temps dans les milieux scientifiques », nous révèle Nina Jablonski. C’est ce qui explique le « retard » qu’elles ont si souvent connu. Pour sa part, Jablonski a eu la chance de tomber sur un ouvrage daté de 1954, « Races et peuples de la Terre », d’un certain BIAZUTTI. Il lui offrait « une étude sur la répartition des couleurs de peau selon un nuancier » qui pouvait le faire assimiler à une véritable « géographie de la pigmentation ». Ainsi la scientifique eut-elle l’occasion de constater, de façon frappante que « les changements [en matière de nuances] se font de manière progressive, graduelle ». Pour autant, le précieux ouvrage ne lui apportait aucune explication digne de ce nom à cette « gradation » si évidente : abstraction faite d’une « corrélation entre la lumière du soleil et la répartition des couleurs dans le monde », elle demeurait dans le total flou. Ainsi dut-elle avoir recours au travail d’un autre savant…qui se trouvait être aussi son époux, le Dr CHAPLIN. Ce dernier menait ses recherches et ses études à partir d’une base de données appartenant à la NASA et rendant elle-même compte d’observations effectuées par satellite. Ces données, qui avaient permis d’établir, pour l’ensemble du globe, une corrélation entre le rayonnement ultra-violet subi et la latitude, mais aussi « le degré d’humidité de l’air », permirent également de corréler celles-ci au degré de pigmentation de peau  « dans 90% des cas ».

Voilà qui, selon Jablonski, ouvrait la voie à une tentative d’ « imaginer les étapes de notre histoire très ancienne ».

A titre d’exemple, le film nous entraîne sur « un site préhistorique » de la VALLEE DU RIFT. Ce site recèle des « fossiles de dents » d’anciens Hominidés qui, par leur usure, peuvent tout à fait bien renseigner sur « le type d’alimentation » qui était celui de ces créatures et, par voie de conséquence, sur les conditions environnementales qui étaient les leurs, notamment le climat. On sait maintenant, par un tel biais, qu’au temps des AUSTRALOPITHEQUES, « le climat était plus humide », ce qui laisse penser qu’à l’instar de leurs cousins les Chimpanzés, ceux-ci devaient avoir « une peau claire » probablement recouverte de poils. En revanche, voici un million et demi d’années, ceux qui furent « les premiers humains » (Homo Ergaster / Erectus) étaient, nous le savons par d’autres sources, déjà « de grands marcheurs et de grands coureurs ». Ce mode de vie (surtout la course) générait « un excès de chaleur corporelle » compensé par la transpiration. D’où la nécessaire « perte des poils », assortie très vraisemblablement d’ « une pigmentation sombre permanente » visant à protéger la peau désormais directement exposée des féroces bombardements d’ultra-violets propres à l’Afrique tropicale.

Car les ultra-violets sont générateurs de CANCERS DE LA PEAU. Un exemple particulièrement parlant en est fourni par l’AUSTRALIE, pays qui se caractérise par « le taux le plus élevé » de mélanomes qui soit au monde. La cause en est connue : « une trop forte exposition au soleil », à la dangerosité encore accentuée par le fait que « le rayonnement UV est plus élevé dans l’hémisphère sud ». Or, de surcroît, la majorité de la population australienne, originaire de l’Europe de Nord-Ouest (Îles Britanniques), est particulièrement mal adaptée à la vie dans des régions où l’ensoleillement est trop fort. En cela, elle se situe à l’opposé de la population native de ce continent, les ABORIGENES, lesquels ont –comme il fallait s’y attendre – à faire face à une nettement moindre incidence du mélanome.

Tout ceci plaide pour un fort lien entre la concentration de mélanine dans la peau et la protection anti-cancer.

Pourtant, cette interprétation pourrait être un peu trop simpliste. Nina Jablonski a, en tout cas, élevé des objections à son encontre : d’abord, le fait que le mélanome n’atteint, en général, que les personnes âgées, alors qu’on sait pertinemment qu’aux temps préhistoriques (lesquels virent l’apparition, en Afrique, des épidermes sombres), les gens, dans leur très grande majorité, ne faisaient guère de vieux os. Alors ? Quel serait le véritable « rôle de la peau mate » ?

Pour creuser un peu plus le sujet, il est nécessaire de se livrer à une « étude des effets physiologiques » les plus pointus des rayons ultra-violets sur la peau et sur l’organisme de l’être humain. D’abord, il faut savoir que les UV se divisent en deux catégories distinctes : les UVB qui se contentent de pénétrer la peau de manière superficielle, et les UVA qui, au contraire, la pénètrent beaucoup plus « en profondeur » et vont même jusqu’à se diffuser dans le « système sanguin ». On s’est aperçu que les UVA entretenaient un lien avec les processus reproducteurs les plus vitaux de notre espèce. Comment ?

En 1991, Nina Jablonski –toujours elle ! – a mis en relief une molécule primordiale, le FOLATE. Les folates sont des vitamines particulièrement concentrées dans les feuilles, les légumes verts et les céréales. Il se trouve qu’ils jouent un rôle essentiel dans la qualité et la santé du SPERME, ainsi que pour ce qui est du « développement de l’embryon ». Or, Fiona STANLEY, de PERTH (Australie) a réussi à démontrer qu’ « une exposition excessive aux ultra-violets a pour effet de détruire les folates du sang » !

Vous l’avez sans doute compris : l’apparition d’une peau mate a très certainement introduit « un excellent atout reproductif » dans les régions très ensoleillées, en favorisant la fécondité des mâles et la protection des fœtus durant la gestation des femelles qui en étaient porteurs du fait qu’elle constituait un efficace bouclier contre les UV. Ce type d’épiderme a bénéficié d’une solide pression de sélection naturelle là où vivaient les premiers Hommes modernes, sur le continent africain, dans un milieu de savanes sèches.

Il existe toutefois, en Afrique, des exceptions à la règle qui veut que tous les habitants soient ainsi protégés par une peau sombre : celui des ALBINOS, dans le cas desquels « une mutation majeure de l’ADN » a entraîné une presque totale privation de mélanine, de sorte qu’ils doivent être impérativement « protégés du soleil ». Tout en ayant conservé toutes les autres caractéristiques négro-africaines, les albinos (telles, par exemple, les deux sœurs jumelles kenyanes que l’on nous présente, GRACE et MARTHA) se distinguent de leurs semblables par une couleur de peau d’une extrême clarté, laquelle attire d’ailleurs sur eux une discrimination très forte. Pour autant, le cas de l’albinisme n’a strictement rien à voir au plan génétique avec celui de la peau claire qui caractérise les habitants des hautes latitudes terrestres, lesquels, eux, doivent leur teinte à « une prédominance de phéomélanine (pigment jaune-rouge) ».

Pourquoi la peau claire ?

Une réponse à cette question nous a été fournie par l’existence d’une maladie appelée RACHITISME.

Au XIXe siècle, « 80 à 90%  des enfants des grandes villes anglaises et hollandaises » s’en trouvaient atteints en raison de la pollution ambiante et des logements sombres, très peu exposés à la lumière. Ainsi prit-on conscience des MEFAITS DE L’ABSENCE DE SOLEIL ! Les progrès de la science et de la médecine révélèrent ensuite que « les UV sont nécessaires à la production de vitamine D » par notre organisme. Or, en l’absence de vitamine D, celui-ci ne peut pas ABSORBER LE CALCIUM.

Il fallut, en Europe, attendre le début des années 1920 pour voir, grâce à l’action efficace de l’huile de foie de morue, disparaître définitivement le problème du rachitisme.

Aujourd’hui encore cependant, « 84% des AFRO-AMERICAINS vivant à BOSTON sont carencés en vitamine D », ce qui est pour le moins préoccupant. Mais cela ne doit pas nous étonner : le manque de soleil (et donc d’exposition aux UV) leur est néfaste. Sans nul doute, nous affirme-t-on « les Noirs auraient été  décimés s’ils avaient, aux temps anciens, massivement  migré vers les latitudes éloignées de l’Equateur ».

Autre exemple, tout aussi parlant à sa manière, celui des 15% d’ECOSSAIS qui ont la particularité d’être ROUX. Ceci ne fait que révéler « une adaptation à un environnement peu riche en UV par la dépigmentation ». Dans un environnement froid et humide tel que celui de l’Europe du Nord, « une peau pâle est un avantage », même si, d’un autre côté, « elle supporte mal le soleil ».

Le cas des inuit illustre également la nécessité impérieuse d’alimenter le corps en vitamine D, sous peine de rachitisme. Vivant sous des latitudes extrêmement nordiques mais ayant conservé une peau mate (probablement parce que leur migration sous cette latitude est moins ancienne que celle des Européens) ces indigènes des régions polaires ont du, pendant des millénaire, compenser en intégrant la vitamine D à leur régime alimentaire. Mais, aujourd’hui, leur mode de vie a radicalement changé : ils s’approvisionnent dans des supermarchés et ne pratiquent plus la chasse au phoque. Conséquence directe : les voici à présent affligés d’« une prédisposition au rachitisme et aux douleurs osseuses » !

Nous venons de voir – et de mesurer – combien les nuances de peau humaines sont étroitement liées à l’adaptation à l’environnement, et par conséquent aux multiples migrations qu’a connue l’humanité depuis des milliers d’années. Nina Jablonski le résume en ces termes : « les couleurs de peau se sont développées au cours de l’évolution ». Elles sont génétiques, et c’est à l’environnement qu’elles ont  réagi.

Mais, ajoute-t-elle, ce n’est pas tout, puisque « les couleurs changent au cours de la vie » d’un même individu. « La pigmentation définitive, par exemple, ne se met pas en place avant l’adolescence », ce qui la relie à la « maturité sexuelle ». « Les nourrissons sont plus clairs que les enfants » et ces derniers « sont plus clairs que leurs parents ». De même, « les femmes sont légèrement plus claires que les hommes ». Pourquoi de telles variations ? Nous ne le savons pas encore…

La plus étonnante et la plus décisive des découvertes en matière d’explication des variations pigmentaires a été celle d’un généticien américain, le Pr CHENG. C’est en travaillant sur une espèce de poissons à rayures dénommés « POISSONS-ZEBRES » que le chercheur s’est rendu compte qu’une mutation portant sur un seul gène a suffi à « faire disparaître le pigment noir » originel desdites rayures. Ce phénomène, nous déclare Cheng, est parfaitement transposable aux humains, puisque le gène en question se retrouve chez eux.

Ainsi peut-on pointer l’origine précise de l’éclaircissement épidermique et confirmer de façon éclatante que « les peuples à peau claire (Asiatiques et Européens) descendent des peuples à peau noire », dont ils sont bel et bien des « mutants ».

Ils ne furent d’ailleurs pas les seuls ni les premiers représentants du genre Homo à connaître un phénomène de cette sorte. En 1994 furent mis au jour, à EL CEDRON, en Espagne, plusieurs squelettes fossiles appartenant à l’espèce humaine des NEANDERTAL. Il s’agissait, si vous voulez plus de détails, d’ »une famille complète » comprenant plusieurs adultes, un certain nombre d’adolescents, quelques enfants et un tout jeune spécimen. Les ossements, datés de -50 000 ans, ont été acheminés vers BARCELONE, où les chercheurs espagnols se mirent en devoir d’extraire leur ADN aux fins d’analyses. Il fallut, certes, « dix ans de travail », mais le jeu en valait la chandelle : au terme de cette longue période, on parvint à isoler « un gène » dont l’action est de « réduire fortement la production de mélanine ». La conclusion s’imposait d’elle-même : l’Homme de Neandertal avait également « blanchi » en réaction au rude climat glaciaire de l’Europe ! Néandertaliens et Homo Sapiens ont connu ce qu’on appelle, en biologie, « une évolution convergente » !

Nos teintes de peau, comme tout le reste, sont une question d’ENVIRONNEMENT. Entre elles et ce dernier s’est instauré un très ancien et très « délicat  équilibre ».

Jusqu’au XXe siècle, les êtres humains ne migraient qu’assez peu. Mais la formidable accélération du progrès technique de l’espèce humaine a ouvert, à cette période décisive, sur un bouleversement radical de la donne. Notre époque voit se développer « des migrations sans précédent » qui ont pour effet que « des milliers de gens clairs vivent dans des pays à fort rayonnement UV », tandis que « des milliers de gens foncés vivent dans des pays où ce rayonnement est faible ». Sans compter d’autres problèmes, auxquels on pense moins : la SEDENTARITE de plus en plus induite par nos modes de vie modernes met les gens qu’elle concerne à la merci de « carences en vitamine D » pour cause d’insuffisant contact avec la lumière solaire. Messieurs les geek qui ne sortez plus de chez vous, faites attention !

Gare également aux adeptes inconditionnels du bronzage à outrance : « il ne faut jamais s’exposer directement à la lumière » de notre astre.

L’humanité peut-elle se permettre le luxe de « faire abstraction de son environnement » ? Là encore, peut-être a-t-elle tort d’oublier qu’elle en fait aussi partie…

Et « les préjugés liés à la couleur de peau » - me direz-vous ? Serons-nous capables de les « mettre définitivement de côté » ?

Là, inutile de dire que nous touchons à un problème encore plus sensible.

Le BRESIL est sans doute le plus beau « melting-pot de couleurs humaines » qui soit au monde. On y compte, d’après enquête auprès de Brésiliens « à qui l’on avait demandé de définir leur couleur », « 134 nuances différentes » qui, pour la plupart, résultent d’un mélange entre Portugais, Amérindiens et Négro-africains. Pourtant, des Noirs s’y plaignent d’une forme –subtile – de discrimination. Le film nous présente le cas (kafkaïen) de deux jeunes brésiliens, deux vrais jumeaux (donc parfaitement identiques) qui se virent attribuer  des cartes d’identité où figuraient, pour chacun, la mention d’une couleur de peau différente. L’un d’eux commente, choqué : « ils ont décidé, d’après une photo, que j’étais Noir et qu’Alex [son jumeau] était Blanc ! ».

C’est dire si, même dans un pays comme le Brésil, le métissage est difficile à gérer. Les gens sont encore, semble-t-il, trop prisonniers de catégories trop tranchées, qui leur servent de point de repères et, par ce fait même, les rassurent et leur sont précieuses.

Pourtant la « classification selon les couleurs de peau » est totalement absurde. Elle est souvent tributaire de catégorisations rigides, voire arbitraires car hérités des schémas coloniaux de l’Occident, qui ne rendent pas comte de la richesse, de l’infinité ni de la subtilité des nuances. De toute façon, il y a toujours plus « noir » que soi-même, ou plus « blanc »…

En réalité, si nous nous fions au seul point de vue de la science, nous sommes invités à changer d’optique : « seulement cinquante gènes seraient impliqués dans la coloration de la peau, à l’intérieur de cet ensemble de 22 000 gènes qu’est le génome humain ».

S’il nous reste encore énormément de choses à apprendre, à préciser dans un tel domaine, on peut d’ores et déjà, au moins, énoncer sans grand risque de se tromper que « les différences de couleurs ne sont que superficielles » et constituent, par conséquent, un faux problème, qu’il nous appartient de dépasser. Appartenant tous à la même espèce, à la même souche (qui était, au départ, fort restreinte), « nous avons tous des ancêtres communs » et partageons, pour l’essentiel, le même patrimoine génétique. Un patrimoine qui nous confère à tous les mêmes capacités cognitives, les mêmes besoins et tendances, les mêmes « travers » et les mêmes « qualités ».

Alors, « en finir –enfin ! –avec le racisme » ?

Parions sur l’espoir. Car l’énorme brassage (tant des gènes que des cultures) est en marche…

P. Laranco


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