Magazine Humeur

Scènes d’horreur alimentaire dans un abattoir américain

Publié le 23 août 2012 par Kamizole

Scènes d’horreur alimentaire dans un abattoir américain

Je m’en voudrais de vous couper l’appétit. Je laisserais donc de côté la description d’images vidéo - volées - par l'enquêteur d’une société de défense des animaux « dans un des établissements de Central Valley Meat Company, une chaîne d'abattoirs californienne qui fournit, entre autres, McDonald's, le ministère de l'agriculture américain (USDA) et, à travers lui, les cantines scolaires du pays ». Ce que je lis sur un article de Big Browser MIAM – Scènes d’horreur dans un abattoir fournissant McDonald’s  (Le Monde 23 août 2012). Le seul texte suffisant amplement à me soulever le cœur je me garderais bien de visionner la vidéo. Il faut avoir le sens de l’anti-phrase humoristique bien chevillé au corps pour titrer « Miam » plutôt que « Beark ».

Toujours est-il que la diffusion de ces images choc le 21 août sur la chaîne américaine ABC a fait bouger les choses. Mac Donald et une autre chaîne de fast-food ont suspendu leurs achats auprès de Central Valley Meat Company alors que les inspecteurs de l’USDA « ont temporairement fermé l'abattoir, évoquant des preuves de "traitements inhumains du bétail". ».

Mac do et l’USDA auront beau prétendre que « la fermeture de l’abattoir n'est pas motivée par des questions de sécurité alimentaire et que la viande qui en provient ne présente aucun danger » qu’il me soit permis d’en douter fortement.

D’abord pour une raison fort simple mais hélas trop souvent méconnue : les animaux qui souffrent au moment de l’abattage secrètent des toxines qui sont donc ensuite absorbées par les consommateurs. Le sachant, j’ai fait des recherches sur Google à ce sujet il y a plusieurs mois mais si le fait est reconnu par certaines autorités sanitaires sérieuses - je me garde bien de me référer à n’importe quelle opinion - à ma connaissance il n’a été procédé à aucune étude sur leur impact sur la santé humaine.

Ensuite et compte tenu de la description des conditions d’achemi-nement des bêtes jusqu’à l’endroit où elles sont abattues et celles de leur abattage, jamais vous ne me ferez croire que les très strictes règles relatives à l’hygiène soient respectées. Elles sont déjà loin de l’être en France dans une grande majorité d’abattoirs et en dépit des contrôles.

Je m’intéresse de près à ces questions depuis déjà longtemps notamment en raison des contaminations alimentaires par la bactérie E-coli - qui peut provoquer des atteintes du rein irréversibles voire être mortelle chez les sujets les plus fragiles : nourrissons et enfants en bas âge, personnes âgées et malades immuno-déficients - et les listéria. Les premiers articles du blog sur ces questions remontent à 2008.

Je ne suis pas végétarienne et n’ai nulle envie de le devenir. J’aime la viande - tout autant que les légumes - mais je trouve absolument indigne qu’au XXIe siècle l’on n’abatte pas les bêtes en leur épargnant la souffrance au maximum lors même que l’on sait fort bien comment procéder, notamment par choc électrique. Il y aurait au demeurant tout autant lieu de s’indigner de certaines condi-tions d’élevage en batterie dans des « usines à produire » de plus en plus gigantesques qui, déjà aberrantes sur le plan de la qualité des viandes, se révèlent absolument contre-productives sur le plan économique.

Idem pour les conditions de transport des animaux vivants qu’il s’agisse de les acheminer vers les abattoirs ou de les transférer d’un pays de l’Union européenne vers un autre. On se demande d’ailleurs bien pourquoi.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Kamizole 786 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte