[Critique] SAMMY 2

Titre original : Sammy 2

Note:

Réalisateurs : Ben Stassen et Vincent Kesteloot
Distribution voix : En V.F. : Franck Dubosc, Elie Semoun, Fred Testot, François Damiens, Jérémy Prevost, Guillaume Gallienne, Olivia Ruiz, Sophia Aram…
En V.O. : Billy Unger, Carlos McCullers II, Fred Testot, Isabelle Fuhrman, Melanie Griffith…
Genre : Animation/Comédie/Saga
Date de sortie : 15 Août 2012

Le Pitch :
Sammy et Ray, deux vieux amis tortues, que nous avions laissé sur le rivage à la fin du premier opus, reviennent pour de nouvelles aventures.
Grands-pères heureux, entourés de Ricky et Ella, leurs petits enfants et de leurs compagnonnes, ils vont vite être extirpés de leur vie paisible, pour repartir vers de nouveaux défis…

La Critique :
Voilà enfin un film où la 3D est superbement exploitée ! Elle est très forte du début à la fin, à tel point que les premières secondes sont difficiles pour les yeux.
En fait, c’est comme regarder les publicités type Haribo ou Oasis, qui sont habituellement projetés avant les séances, sauf que là, les effets sont présents tout au long du film.

Sur ce point donc, mission accomplie, la 3D du deuxième opus de Sammy est clairement magnifique, gérée avec une maestria sans pareil. Apparemment, les technologies commencent à nous proposer « quelque chose » de viable.
Elle est non seulement remarquablement exploitée, mais elle est aussi intelligente. En effet, elle multiplie les prises de vues, utilise de nombreux angles pour être parfaitement en adéquation avec les situations qui s’enchaînent.
Elle « interroge » quelquefois le spectateur, de manière rhétorique bien sûr. Ainsi, celui-ci a comme l’impression de faire partie de la scène.

Toujours dans le domaine du visuel, Sammy, deuxième version, nous offre un beau panel de couleurs avec des images de synthèse brillamment réalisées et quelques passages attrayants.
On observe également, comme dans le dernier Age de glace, entre autres, du photo-réalisme.

Seulement voilà, c’est bien « tout » ce que possède cette réalisation de Ben Stassen et Vincent Kesteloot. Évidemment, il va s’en dire que les enfants s’émerveilleront, car ce genre d’animation n’est créée que pour « divertir » ces petites têtes blondes.
Ce n’est pas très profond, pas très créatif, il n’y a aucun moment d’émotion et avant de divertir, le but est avant tout économique.
Le scénario est quasiment inexistant, l’histoire aurait pu être intéressante, car le thème exploité est profondément d’actualité, mais rien n’y fait, ça patauge, ça patauge…
Les personnages sont caricaturaux, comme toujours, les mêmes ressorts sont utilisés, la bande-son est assourdissante, et pire, on ne rit même pas.. En somme on étouffe dans cet aquarium géant.

J’avais bien apprécié le premier Sammy, peut-être étais-je moins exigeante à l’époque, mais il traitait davantage de liberté et j’ai le souvenir d’une jolie épopée. Toujours est-il que même si cela a été dit de nombreuses fois, Sammy n’est que la pâle copie de Némo, mais la qualité n’est pas comparable. Le premier Sammy est gentil. Némo est génial. Sammy 2 est largement en dessous.
On se demande combien de suites imbuvables on va encore devoir supporter.
L’histoire sur fond de souci écologique, les fonds marins, les grands aquariums pollueurs, tout ça aurait pu servir avec brio une noble et juste cause, mais l’expérience est loupée car je le répète, bien que possédant une 3D alléchante et un esthétisme soigné, Sammy 2 est avant tout une machine à fric, une coquille vide…

@ Audrey Cartier

Crédits photos : Paradis Films