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LONGÉVITÉ: Les femmes vivent plus longtemps grâce à la sélection naturelle – Current Biology

Publié le 05 août 2012 par Santelog @santelog

LONGÉVITÉ: Les femmes vivent plus longtemps grâce à la sélection naturelle – Current BiologyMais pourquoi les femmes vivent-elles plus longtemps que les hommes ? Cette recherche menée sur l'ADN des mitochondries, ces cellules de l'énergie, sur des mouches à fruits, montre leur influence sur le vieillissement et la durée de vie. Pourquoi, parce que seules les femmes transmettent cet ADN, et que chez les femmes le processus de sélection naturelle fait bien les choses. Des conclusions, encore spéculatives, publiées dans la revue Current Biology.


Les mitochondries sont les centrales électriques "" de nos cellules car elles leur fournissent de l'énergie. Des études ont déjà suggéré que les mitochondries jouaient un rôle dans le vieillissement de la cellule car elles produisent des radicaux libres qui peuvent endommager la cellule et accélérer ainsi le vieillissement.


L'ADN mitochondrial passe par les femmes : La plupart de nos gènes vont par paires, l'un nous vient de notre mère, l'autre de notre père. Mais l'ADN mitochondrial « fonctionne » sur un principe différent car seules les femmes (ou les femelles) transmettent leurs ADN mitochondrial à leur progéniture. L'ADN mitochondrial des femmes pourrait accumuler des mutations bénéfiques pour elles, ou qui ne leur seraient pas trop néfastes, en raison du processus de sélection naturelle, mais qui pourraient être préjudiciables à un homme. Parmi ces mutations, certaines pourraient, en particulier, contribuer à faire vieillir les hommes plus vite que les femmes. Comme les hommes ne transmettent pas leurs mitochondries à leur progéniture, ces mutations préjudiciables aux hommes ne peuvent, comme dans le cas des femmes, être progressivement filtrées par le process de sélection naturelle.


Les variations d'une seule lettre de l'ADN mitochondrial : La recherche menée par des scientifiques de l'Université Monash (Australie) et l'Université de Lancaster (UK) a étudié la transmission de la mère à sa progéniture du matériel génétique des mitochondries, comment cela peut affecter différemment les deux sexes sur 13 espèces de mouches à fruits qui avaient différents ADN mitochondriaux. Les chercheurs ont ensuite évalué si les mâles et les femelles vivaient différemment et durant combien de temps. Ils constatent que les variations d'une seule lettre de l'ADN mitochondrial sont significativement liées au vieillissement et à la longévité chez les mouches mâles, mais pas chez les mouches femelles. Plus les variations sont importantes, plus les différences en termes de vieillissement et la longévité entre les hommes et les femmes sont significatives.


Ces résultats suggèrent que ces variations mitochondriales participent au vieillissement et à la longévité chez les mâles mais pas chez les femelles. Mais les auteurs soulignent que le vieillissement est un processus complexe avec de très nombreux autres facteurs impliqués. D'autres recherches seront donc nécessaires pour déterminer si ces résultats chez les mouches des fruits s'appliquent également à d'autres espèces dont à nous autres humains.


Source: Current Biology online August 2, 2012 doi:10.1016/j.cub.2012.07.018 Mitochondria, Maternal Inheritance, and Male Aging(Vignette “Mitochondrie” NIH, visuel © pressmaster - Fotolia.com)


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