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Paul Molac élu!

Publié le 18 juin 2012 par Chacalito

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Yep! Il y a des jours historiques dans la vie d'un parti politique. Celui du 17 juin le sera pour l'UDB. Pour la première fois, nous rentrons à l'Assemblée Nationale ou plutôt Paul Molac rentre à l'Assemblée Nationale. Une histoire longue et qui a demandé pour Tangi Cheval, son directeur de campagne, et lui beaucoup de travail. Et quand je vois l'intensité avec laquelle nous avons pu faire campagne à Rennes, je me dis que pour eux, ça devrait pas être facile du côté famille. En même temps, ils ont de quoi être fiers maintenant!

Les pays de Ploermel, Questambert, la Roche Bernard... ont choisi de faire confiance à Paul Molac et nous ferons en sorte qu'ils ne soient pas déçus. "Nous" car l'UDB travaille de façon collective.

Je n'aurais pas beaucoup contribué à cette victoire, avouons-le. J'ai juste proposé Paul Molac quand il a fallu un nom et, à la demande de Tangi, participé à une réunion publique sur la jeunesse. Je n'avais alors pas publié mes propos. Un blog servant à ça, les voici. C'était à Ploermel, le 31 mai dernier. Tangi m'avait demandé un truc "personnel".

Gael Briand, 28 ans, membre de l'UDB Jeunes et parmi les fondateurs de la structure en 2007. Je suis ce qu'on appelle « un fils de prof », autrement dit, ceux qui, selon les statistiques s'en sortent relativement bien. Et c'est le cas. Elevé dans un environnement engagé. Mère, manif' de gauche et père, manif' bretonne. La synthèse, c'est l'UDB. On appelait la génération de ma petite soeur la « génération tchernobyl », ça a du jouer dans ma conscience écolo.

La politique, ce n'est pas quelque chose de nouveau pour moi. Je suis élu d'abord au Conseil municipal enfants à l'époque où Jean-Yves Le Drian était maire de Lorient. A 11 ans, je suis autonomiste. Comprenez par là que je connais la définition du terme. On est en 1995, je suis assiduement le deuxième tour Jospin/chirac à la télévision. A 17 ans, je m'engage en politique, conscient que si l'on souhaite changer le monde, il faut être acteur, constructif et non simple contestataire.

Alors, j'entends en ce moment le remue-ménage et le remue méninges provoqué par les statistiques: 25% de jeunes auraient voté FN aux présidentielles. Doit-on les considérer comme des racistes? Certes non, mais une chose est sûr, ça revient au même puisqu'ils ont contribué à banaliser des idées xénophobes et populistes. Paradoxale jeunesse qui veut être libre et vote pour les ennemis de la liberté! Qu'est-ce qui c'est passé dans notre société pour en arriver, avant même qu'ils aient vécus, à un ras-le-bol de la jeunesse?

Mon analyse personnelle serait de dire que la France produit de moins en moins de citoyens. Les 5 dernières années de matraquage du gouvernement Fillon ont habitué les gens au fatalisme. Mais ce n'est pas tout. Je suis persuadé que la centralisation est pour beaucoup dans le désengagement des français. Aujourd'hui, quand je dis que je suis autonomiste, on me prend pour un cinglé... pourtant, je connais mieux les institutions françaises que la plupart des gens qui me qualifie de ce doux nom d'oiseau. Les citoyens veulent des enfants autonomes, des anciens autonomes, mais dès qu'on leur parle de régions autonomes, ils nous regardent avec des yeux ronds.

En France, le pouvoir est concentré à Paris et c'est la première raison pour laquelle je soutiens Paul. Paul est quelqu'un du pays, qui fait confiance aux régions, qui n'a pas peur des gens et de leur jugement. L'Etat au contraire persiste dans son paternalisme de la IIIème République à dicter ce qu'il faut faire alors que nous savons ici que les lois nationales ne sont pas toujours applicables de la même façon sur l'ensemble du territoire. L'UDB entend associer les bretons à la décision, ce sont eux qui décideront ce dont ils veulent se charger selon le principe de subsidiarité à savoir que c'est la plus petite entité capable de résoudre un problème d'elle-même qui doit s'en charger.

La France produit aussi de moins en moins de citoyens en laissant de côté l'école et plus généralement l'instruction. Là encore, c'est une raison supplémentaire de soutenir Paul car il est enseignant. Et je crois que ce métier ne peut s'exercer que si on a à coeur de s'occuper de la transmission des savoirs aux jeunes générations. C'est un métier difficile et ingrat, mal reconnu alors qu'il est primordial pour assurer le lien entre générations. Or, l'école d'aujourd'hui gave l'élève plutôt qu'elle ne le fait réfléchir. L'école d'aujourd'hui écrase les enseignants avec sa vision utilitariste: l'école doit « servir » à insérer l'élève dans le monde du travail. Mais les enfants ne sont pas idiots, ils savent que le monde ne tourne pas rond, que le plein emploi n'existe pas. Tout le monde connaît la date de « 1515 Marignan », mais peu de personne ne sait à quoi elle correspond. Est-ce la vocation de l'école de créer des singes savants? Ou plutôt de faire réfléchir? C'est la question que je pose ce soir. Les jeunes sont intelligents contrairement aux idées reçues par quelques réactionnaires nostalgiques de l'époque de l'uniforme. C'est justement parce qu'ils sont intelligents qu'ils empruntent d'autres voies.

La Politique dont la mission est d'assurer un avenir meilleur n'a plus la côte. Et c'est le moins que l'on puisse dire. A moins avis même, c'est dramatique. L'anti-politique est une véritable plaie. Certains en usent en oubliant que « tous pourris » a servi la cause de Jean-Marie Le Pen dès 1984. Même ceux qui partent d'une bonne intention (je pense aux Indignés, je pense aux Anonymous) perpétue l'idée selon laquelle la classe politique complote contre le peuple. Evidemment, cette idée reçue tombe rapidement quand on leur parle des élus locaux, ceux qui représentent 98% de la classe politique et qui souvent sont bénévoles. « C'est pas pareil », nous rétorque-t-on. Et voilà, on en revient à la politique à la française... centralisée! Le résultat des Indignés, 2 millions de manifestants à Madrid et la droite remporte les élections législatives.

Selon moi, c'est l'individualisation de la société qui est source de ce phénomène anti-politique. Où sont passées les solidarités? Depuis quand construit-on un projet de société seul? Un parti politique, au contraire, c'est s'unir autour de valeurs communes, autour d'objectifs communs pour élever la société dans son ensemble. Ici, Paul est soutenu par trois partis politiques dont l'ambition commune est de faire basculer cette circonscription historiquement à droite!

L'engagement doit être collectif, au service de la collectivité. La question reste donc: comment toucher les jeunes? Et principalement ceux qui sont sortis du système et donc les plus à même d'être happés par des « on dit ». Aujourd'hui, les partis politiques et principalement les branches jeunes ont des difficultés à recruter, plus encore en dehors des universités. « Je veux être libre » entend-on. « Je veux un parti politique qui soit moi », c'est ce que j'entends. Le hic, c'est que ça n'existe pas!

Que faire alors? D'abord relocaliser les élus. Ensuite réhabiliter le Politique en pensant en dehors du cadre: stop aux discours qui se ressemblent tous, stop à la guerre des petites phrases, stop à la corruption. En donnant les clefs de compréhension de notre monde au plus grand nombre et surtout en faisant confiance à la jeunesse. Pour lui faire confiance, il en suffit pas de la flatter, il faut lui donner des responsabilités et la former. J'ai moi-même eu cette chance puisque depuis 2 ans, je suis rédacteur en chef du Peuple breton, un journal tiré à plus de 3000 exemplaires.

Paul est dans cette énergie de la transmission, du bien commun et de l'écoute. Et je lui souhaite de remporter cette élection car il sera, j'en suis sûr, un excellent élu.

Voilà. Ce que j'ai écrit, je le pense encore: Paul sera un excellent élu. Nous y veillerons.


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