Magazine Santé

DÉVELOPPEMENT: Inné ou acquis? Tout dépend où on vit! – Molecular Psychiatry

Publié le 16 juin 2012 par Santelog @santelog

La mesure dans laquelle notre développement est affecté par l'inné ou l'acquis, notre patrimoine génétique et notre environnement, varient en fonction de l'endroit où nous vivons, nous confirme cette recherche financée par le Medical Research Council et le Wellcome Trust, publiée dans la revue Molecular Psychiatry. Au bout de cette recherche, des cartes géographiques qui permettent d'identifier, selon la région, des facteurs de risque spécifiques et inattendus et qui, à terme, permettront de cibler finement la prévention. 

Dans le cadre de l'étude de cohorte « Twins Early Development Study », ces chercheurs du King's College London sur le développement de jumeaux de plus de 6.700 familles et sur la base de 45 données relatives à l'enfance, au QI, à l'hyperactivité, constatent que les contributions génétiques et environnementales varient en fait géographiquement (pour le Royaume-Uni).


DÉVELOPPEMENT: Inné ou acquis? Tout dépend où on vit! – Molecular Psychiatry
Notre développement, notre santé et notre comportement sont les résultats d'interactions complexes entre notre bagage génétique et l'environnement dans lequel nous vivons. Des gènes qui augmentent le risque de développement diabète de type 2 pourront être compensés par une alimentation saine et par la pratique de l'exercice physique qui permettront de ne pas développer la maladie. De même, quelqu'un peut porter des gènes du cancer du poumon, mais le tabagisme peut tout autant conduire à la maladie. Au Royaume-Uni, lieu de l'étude, 2 régions s'avèrent particulièrement touchées par « le rhume des foins », une région riche en cultures pollinisées par le vent et une région à prédisposition génétique, où sont concentrées certaines variations génétiques de susceptibilité.


L'étude a suivi des jumeaux de plus de 13.000 familles, unizygotes et monozygotes, nés entre 1994 et 1996. Lorsque les jumeaux ont atteint l'âge de 12 ans, les chercheurs les ont évalués pour leurs capacités cognitives, comportementales, les facteurs environnementaux, les résultats scolaires. Le premier résultat qui a frappé les chercheurs, c'est combien l'équilibre gènes-environnement peut varier d'une région à l'autre.


60% des différences constatées sur les différents critères sont liées aux gènes. Mais les chercheurs ont pu constituer des cartes (voir ci-contre) inné/acquis (nature-nurture maps) qui apportent une vue d'ensemble sur l'interaction de l'environnement avec nos génomes et « aident à repérer des profils ou des modèles à travers ces données complexes », explique le Dr Davis. L'idée aussi est d'identifier de nouveaux facteurs environnementaux, auxquels on ne penserait pas de prime abord, comme l'altitude par exemple, la météo ou la pollution, qui interviennent sur tel ou tel critère. 
Conclusion, les gènes ne font pas le destin, de nombreux facteurs, dont l'endroit où on vit, peuvent affecter la façon dont notre génome humain spécifique va s'exprimer. 


Source: Molecular Psychiatry Molecular Psychiatry doi:10.1038/mp.2012.68 “Visual analysis of geocoded twin data puts nature and nurture on the map” et via Eurekaert (AAAS) Nature or nurture? It may depend on where you live

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Santelog 71170 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine