Magazine Poésie

Collinx MONDÉSIR (Haïti).

Par Ananda

FEMME DE MA VIE.

Femme de ma vie

Je veux te manier

Comme le vent

Entre les froufrous

Des feuilles qui se caressent

Et se baisent sous les pénombres

D’un soleil enfantin

Comme les flux

Et les reflux vagabonds

Des marées sur la nudité de la mer

Dépeignant les cheveux

Bronzés des plages

Femme de ma vie

Je veux t’écrire

Sans ratures

Sans biffures

Dans les papiers

Sans marges et sans lignes

De mon âme pucelle

T’écrire de mots stimulants

L’extase aux yeux

Dévorant la magie de tes vers

Ivrognes égarés

Au milieu des caves voûtés de Romulus

Je veux que tu sois

Sur mes lèvres

Un grain d’amour

Aux délices coulant

Comme le miel

De la terre promise

Je prendrai le plaisir

D’apposer les scellés

De tom nom dessus tout

Sur les troncs

Sur le marbre

Oui je peindrai ton nom

Sur les mirages du désert

Sur les vagues des océans

Sur la rosée de l’aurore

Sur les toisons des nuages

Sur l’arome de fleurs

Sur les ailes du vent

Je peindrai tes vers

Sur l’itinéraire des errants

Sur les joues enflammées du soleil

Sur les jours fluctuants des années

Et sur les nuits

Aux étoiles fatiguées

Cause-moi je t’en prie

Mon âme est là

Seule et impatiente

Dedans le train du temps

Qui s’écroule

Elle est là

Prête à apprendre

A épeler les mots

De ton jargon

Coincé aux entrelacs

De figures

Et d’images caméléonnes

Femme de ma vie

Je veux te chanter

Dans tous les tons

Dans les DO-MI-SOL

Du rossignol

Pour réveiller

Les lys les cattleyas

L’azalée et le camélia

Les LA-DO-MI

A voix de diapason

Du vent pour accueillir

La tombée du printemps

Oui je veux te chanter

Dans toutes les mesures

En temps plein et à contre temps

Ma voix s’élèvera et planera

Au dessus de la terre

Comme le faucon

Guettant sa proie

Sur les arbres du ciel

Et les oreilles se replieront

Sous la musique

De tes consonances et assonances

Résonnant comme

Le dernier son du clavier

Sous la musique

De tes rimes versatiles

Tantôt hommes tantôt femmes

Tantôt riches tantôt pauvres

Tantôt croisées et tantôt embrassées

Comme le feu embrassant

L’herbe morte

Je porterai avec moi

La splendeur de tes

Virelais tes rondeaux

Tes ballades tes sonnets

Tes odes tes triolets

Et aussi tes vers

Qui se sont libérés

Du pré-établissement des règles

Enlace mes mains maladroites

Mais mains maculant

Les papiers de pensées

Gangrenées

Montre-moi à écrire

Sur les pierres glacées

De l’Antarctique

Sur les brisées des mers

Et sur le cœur des oppresseurs

Femme de ma vie

Mes yeux n’ont

Qu’un siècle

De soleil à contempler

Un jour viendra

Et mon soleil sera éreinté

Mon âme sera proie

D’un sortilège somnolent

Sur le lit

Des nuits éternelles

Mais toi femme de ma vie

Sois sempiternelle

Laisse le temps

T’emporter

Toujours je veux que tu sois

Fleur qui ne flétrira point

Visage qui ne se

Recroquevillera

Comme les pages

Mûries au soleil

Femme de ma vie

Sois quand je n’y serai plus

Le souvenir des générations

Ô ma bien-aimé

Ô ma poésie

Sois immortelle

Collinx MONDÉSIR


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