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Roland-Garros: Et la lumière fut pour Del Potro

Publié le 05 juin 2012 par Rene Lanouille

Federer attend Del Potro cet après-midi Federer attend Del Potro cet après-midi S’il endossera logiquement le costume d’outsider, « Delpo » peut toutefois croire en ses chances de venir titiller sa bête noire helvétique. Cette prédiction journalistique totalement objective s’appuie sur plusieurs constats. Tout d’abord, mis à part le second set, l’argentin s’est montré impérial devant Berdych. Mentalement plus costaud, il a joué le feu tout en évitant un quelconque retour de flamme de la part du tchèque, trop occupé à stopper son hémorragie de fautes directes (57, contre 40 pour Del Potro). Certes, tout n’a pas été rose pour le plus grand «bostero » (supporter de Boca Juniors) du circuit ATP. Pour inquiéter un membre du « Big Four », en l’occurrence Federer, il lui faudra augmenter son pourcentage de premiers services (seulement 65% contre Berdych) et ne pas laisser filer autant d’opportunités de creuser l’écart (5/15 en termes de balles de break converties). Sans oublier les points gagnés sur seconde balle, à peine 51%. En effectuant quelques réglages, notamment au niveau de son service, tout en conservant sa même agressivité coté revers, Del Potro sera paré pour l’exploit. A condition bien sûr qu’il trouve la parade au slice de Federer.

Deuxième élément en « faveur » du natif de Tandil, sa rage de vaincre hors du commun qui ferait presque passer sa blessure au genou gauche pour un épiphénomène relégué au rang de relique de la première semaine. Trainant sa peine sur l’ocre parisien durant les deux premiers tours, éclopé dont le jeu s’étiolait au fil des minutes, il a depuis réussi à se faire violence pour se frayer un chemin jusqu’en 1/4. Une odyssée herculéenne accomplie sans abandonner trop de plumes et en évitant de laisser transparaître une douleur de moins en moins handicapante. Ainsi, bien que le mal persiste, il ne parasite plus véritablement le jeu de l’argentin.

Finalement, Del Potro n’oublie pas que la vengeance est un plat qui se mange froid. Il sait surtout qu’il n’a pas une, mais plusieurs revanches à prendre face au suisse, son « bourreau préféré » vainqueur 11 fois en 13 confrontations. Depuis son triomphe sur le ciment Londonien lors des « Finales de l’ATP 2009 » (l’ancien Masters), Del Potro n’a pas remporté le moindre set en cinq rencontres. Mais la dernière fois que les deux joueurs s’étaient affrontés à Roland-Garros, « Delpo » avait poussé « Sa Majesté Rodger » dans ses derniers retranchements. C’était en 2009 et Federer, mené deux sets à un, s’en était sorti miraculeusement au terme d’un marathon de folie long de 3h30, pour ensuite filer vers son 15ème titre du Grand-Chelem. Trois ans plus tard, bien de l’eau a coulé sous les ponts.

Pour Del Potro, il est grand temps de juguler les affronts répétés de l’ex-Nº1 mondial. Loin d’afficher une forme resplendissante Porte d’Auteuil, Federer n’a plus toutes les cartes en main. Le vrai « Djoker » pourrait ne pas être celui qu’on croit. Et si le gaillard de Tandil créait la sensation ? Nul ne lui en voudra de venir perturber la razzia du « Big Four ».
Quant à Juan Monaco, il a subi la terrible loi de l’ogre de Roland-Garros, en la personne (crainte !) de Rafael Nadal. Tel un pantin désarticulé déambulant sur le court Suzanne Lenglen, prostré dans sa torpeur, incrédule devant la violence du score (6-2, 6-0, 6-0 pour l’espagnol), le 13ème joueur mondial a parcouru un véritable chemin de croix, loin de la promenade de santé vécue par « Rafa ». Son parcours du combattant dans ces Internationaux de France s’arrête donc en huitièmes de finale. Désormais, « Pico » aura l’esprit tourné vers le gazon, pourtant loin d’être sa surface de prédilection. Mais autant oublier au plus vite cette terrible punition infligée lundi par Nadal.
Maurice Neyra

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