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La mue partielle chez l'oiseau de cage

Par Selectionsavicoles

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Serin du Mozambique

LA MUE PARTIELLE CHEZ L'OISEAU DE CAGE

La mue partielle est une anémie pigmen­taire qui se manifeste sous différents as­pects, et qui n'a pas toujours les mêmes origines ; elle est généralement occasion­née par des troubles du foie.

Le premier aspect se manifeste par des démangeaisons, l'oiseau s'épouillant de fa­çon continue (démangeaison du foie). En­suite, l'oiseau perd ses plumes derrière la tête (sur la nuque) et, quelquefois, à la nais­sance du bec. Pour s'en apercevoir, il faut observer attentivement : c'est la première période.

Ensuite, c'est une plume des rémiges que l'on trouve au fond de la cage, une autre fois, c'est une plume de la queue, puis la tache s'agrandit derrière la tête et parfois même celle-ci se trouve entièrement déplu­mée pour laisser place à une tache pigmen­taire. Nous nous trouvons alors dans la deuxième période.

De la deuxième à la troisième période, il y a une longue pause ; les plumes ne tom­bent plus, celles qui sont tombées ne re­poussent pas . C'est sur l'état général que la maladie s'installe, si vous prenez I'oiseau en main, il vous abandonne des plumes, vous avez l'impression de tenir un oiseau moite, fiévreux, il est mou, il se tient mal sur son perchoir. L'oiseau se met en boule souvent, il est triste, la couleur de ses plumes devient terne, il n'est plus alerte, ses yeux ont perdu leur vivacité , il a les ex­trémités des ailes pendantes, il mange con­tinuellement ; nous sommes en troisième période.

On constate également que la mue par­tielle se déclare sans chute de plumes à la tête, que la maladie ne se manifeste que par la chute de grosses plumes. Il y a aussi des cas où l'oiseau subit la première et deuxième période sans chute de plumes, et c'est directement à l'état général que la ma­ladie s'attaque, et c'est dans cet état que la chute des plumes commence. Avec ou sans manifestation, la maladie s'aggrave ; si c'est un oiseau chanteur, il est enroué, si c'est un oiseau postiche, il est mal en point.

La mue partielle a d'autres inconvénients, beaucoup plus graves, c'est qu'elle ne se présente pas toujours sous les meilleurs aspects et qu'elle anémie les organes de l'oiseau.

Les oiseaux atteints de mue partielle de­viennent de mauvais reproducteurs. La fe­melle abandonne ses oeufs et ses petits ; elle voudrait élever sa nichée, elle les nour­rit jusqu'au jour où sa maladie lui enlève toute activité. Vous vous demandez pour­quoi la mère vient d'abandonner sa nichée… mue partielle.

La mue partielle n'est pas un cas de mor­talité, c'est une maladie tenace, sournoise, latente qui, pendant toute une année, ané­mie l'oiseau. Celui-ci est donc toujours en mue. Elle ne s'arrête que lorsque la mue normale fait son apparition vers fin juillet­ début août. La mue normale ne l'enraye pas tou­jours, seul le système barbare l'absorbe sans récidive.

La mue partielle provient : du régime ali­mentaire, du changement de climat, du changement de local ou changement de température, très souvent du chauffage à combustion lente tel que salamandre, calo­rifère, etc... qui dégagent des émanations nocives pour l'oiseau. Prenez garde également des émanations provenant de la cuisine qui sont particulièrement néfastes.

Placé dans de pareilles conditions, l’oiseau se trouve­ra donc intoxiqué par l'air vicié et c'est ce qui occasionnera la mue partielle. Nous, nous supportons ces petits inconvénients parce que nous sortons journellement pour nos occupations, nous respirons l'air frais du dehors, mais l'oiseau ne peut pas sortir ; il subit nuit et jour le chauffage et l'air vicié. Ajoutons que l'oiseau se trouve presque toujours quelque peu gâté car on lui distri­bue une nourriture trop riche pour être logé dans une pièce chauffée. La nourriture trop riche intoxique aussi l'oiseau et lui occasionne des troubles du foie.

Combien de fois avez-vous pu constater pendant l'appariement, après la première nichée, que vos oiseaux présentaient une mue partielle due au changement de nourriture et au manque de préparation ? Dans ce cas, il faut tout de suite les soigner et interrompre l'appariement car vous ris­queriez de perdre vos couvées et peut-être aussi vos reproducteurs.

Le cas le plus grave et le plus long à soigner est celui qui provient des émana­tions du chauffage. On doit désintoxiquer l'oiseau, ce qui est assez long pour arriver à la guérison. Un oiseau placé dans un lo­cal non chauffé l'hiver et à qui l'on distribue une nourriture très riche ne présentera jamais de mue partielle.

On peut enrayer la mue partielle et la guérir pendant la première période.

On peut arrêter la chute des plumes, en­rayer lentement la mue partielle pendant la deuxième période.

On peut en troisième période, arrêter la maladie et guérir l'oiseau, mais il faut atten­dre la mue normale pour la repousse des plumes. Pour arrêter la chute des plumes dans certains cas, notamment lorsque l'oiseau étant en parfait état, perd des plumes à la naissance du bec, derrière la tête, au croupion, formant une plaque pigmentaire, d'origine micro­bienne ou parasitaire ; pour enrayer cette maladie, badigeonnez avec un produit adé­quat la partie dénudée, appliquez le régime de la mue partielle. Quelques jours de trai­tement suffisent pour enrayer cette affection.

TRAITEMENT DE LA MUE PARTIELLE

Couvrez l'oiseau malade afin qu'il soit dans une demi-obscurité, découvrez-le peu à peu. Ne déplacez plus l'oiseau pendant toute la durée du traitement.

Première quinzaine ‑ Distribuez à l'oiseau malade du miel noir, du cresson, de la na­vette cuite. Distribuez également une pâtée pour la mue. Comme boisson, de l'eau enri­chie en vitamines et autres produits stimulants

Deuxième quinzaine ‑ Même traitement. Si l'oiseau va bien, coupez l'eau enrichie moitié-moitié avec de l'eau ordinaire.

Troisième quinzaine ‑ Continuez le même traitement. Si l'oiseau se comporte bien, la chute des plumes doit être enrayée.

Quatrième quinzaine ‑ L'oiseau doit bien se comporter. Si ses fientes sont noires et blanches, il y a de fortes chances pour que l'oiseau soit guéri.

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