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Flubber

Publié le 13 mars 2012 par Olivier Walmacq

Un inventeur a crée sans le vouloir une gomme incontrôlable et va l'employer pour diverses choses...

Affiche de 'Flubber'

La critique flubbante de Borat

Si dans les années 80, John Hugues fut le réalisateur des teen movies par excellence (voir Breakfast club et La folle journée de Ferris Bueller, récemment remis au goût du jour par Matthew Broderick et Todd Phillips pour une pub diffusée durant le Superbowl); les années 90 ne lui feront pas de cadeau.
Si elles commenceront plutôt bien avec Maman, j'ai raté l'avion, l'auteur-producteur se cassera la gueule avec ses deux suites, dont une de l'ami Raja Gosnell, le zeddard à qui l'on doit entre autres les navrants Scooby Doo et la récente gelée brune qu'est Les schtroumpfs. Il ira même jusqu'à faire une énième retouche au pitoyable, hideux, lamentable, à chier (plus badass tu meurs!) Les visiteurs en Amérique. Peu avant, il avait également produit et scénarisé Flubber pour le compte de Disney, à qui il avait déjà signé le scénario de la pitoyable retransposition des 101 Dalmatiens avec Glenn Close.

Robin Williams dans Flubber

Une production qui réuni quand même Robin Williams, Marcia Gay Harden, Ted Levine, Clancy Brown, Christopher McDonnald, Raymon J Barry et Will Wheaton. Hugues se retrouve donc une fois de plus dans une production familiale et n'arrivera pas à sauver la machine de la dérive.
Déjà, avouons que le postulat de départ fort passif: par hasard, un inventeur crée une gomme. Voilà l'histoire de Flubber ! On ne peut pas faire plus simple.
Ah si, Williams est amoureux d'Harden mais n'arrive pas à lui avouer parce qu'elle va se marier pour la troisième fois (sic) et que sa maison est un véritable bordel. L'introduction du film est tout simplement à se pisser dessus, avec un réveil par terre au lieu d'être sur la table de chevet, un bouquin sur la tronche quand ce ne sont pas sur des piles bourrées à craquer !

Flubber

Sinon, pour passer le temps, il a également inventé un robot cuisto, un autre gestionnaire, une Ford volante et décapotable et évidemment cette gomme qu'il a baptisé Flubber parce que ça sonnait bien. Avouez-le avoir baillé devant ce résumé "passionnant" de ce film. Pourtant, ce n'est pas faute de donner envie (pléonasme).
Le pire étant les séquences ridicules s'accumulant au fur et à mesure du film, à commencer par le match de basket.
Pour faire un test, Williams met des bouts de gomme sous les baskets des athlètes lycéens. Les effets sont pour le moins improbables, car le petit gros de service fait quand même un vol plané du milieu de terrain jusqu'au panier à faire pâlir le Michael Jordan de Space Jam !

Robin Williams dans Flubber

Il ne sait déjà pas rouler, alors, imaginez-le voler !

Une chose qui n'embarasse pas le public plus préoccupé par le score. La seconde se déroule à la maison avec Flubber se multipliant et faisant un show à la mexicaine ! Une séquence aussi inutile que débile, limite faite pour faire de la place ou donner du boulot aux gars des effets spéciaux, qui devaient se tourner les pouces depuis un petit moment. Le final sorti du trou du cul de McDonald (je n'invente absolument rien, c'est bien ça le problème) se passe de commentaire également.
Une séquence pour le moins burnée qui fera peut être rire votre gamin (ou Homer Simpson, remember cette vision d'un court-métrage où un vieux se prend un ballon dans les valseuses avec l'approbation du mec en jaune) mais probablement pas vous.

Clancy Brown dans Flubber

"Ted qu'est-ce qu'on fout là ?!
-J'en sais foutreusement rien mais barrons nous vite, j'ai mal au crâne !"

Flubber symbolise à lui tout seul la chute d'un grand scénariste qui, en essayant de faire du commercial et familial, s'est vraiment cassé la gueule.
Un constat dramatique mais pas étonnant à Hollywood et encore moins chez le Disney de ces dernières décennies. Comme quoi, un scénariste aussi bon soit-il peut accepter n'importe quoi pour le pognon.
Williams est dans une forme des mauvais jours. Comprenez qu'on est plus du côté de Hook que du Cercle des poètes disparus. Bien triste.
A vrai dire, c'est peut être un des seuls à y croire. Nous déjà plus du tout depuis un moment. Harden semble s'amuser ce qui est tout à son honneur.
Quant à Levine et Brown, ils sont condamnés à se faire casser la gueule par une gomme qui ne cesse de se tortiller du cul ! Dramatique. Ah sinon, le réalisateur est Les Mayfield.

Une production Disney merdique, sans histoire et donc, sans intérêt.

Note: prout!


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