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Kaizoku Sentai Gokaiger (2011) – Bilan

Publié le 29 février 2012 par Speedu
Kaizoku Sentai Gokaiger (2011) – Bilan

Kaizoku Sentai Gokaiger
(littéralement: l’équipage pirate de combat Gokaiger)

Saison unique – 51 épisodes
Diffusion vo: TV Asashi – 13 février 2011 / 19 février 2012

Un équipage de pirates de l’espace est en quête du plus grand trésor de l’univers, ce qui les conduit sur Terre. Avant d’y parvenir, ils ont récupéré divers clés rangers leur coférant les pouvoirs des 34 équipes de super sentai ayant défendu la Terre. Et ils auront bien besoin de ces pouvoirs pour faire face à l’empire Zangyack qui veut conquérir l’univers entier …

Gokaiger est donc une série d’action japonaise, la 35ème série du genre sentai, littéralement escadron de combat. La première arrivée en France et la plus connue est Bioman en 1984 (arrivée sur Canal + en 85 puis au Club Dorothée en 87), 8ème série du genre. A partir de la 15ème série, Saban a racheté les droits internationaux des sentai et les a transformé en Power Rangers, une série reprenant les scènes de combat tournées par les japonais mais en remplaçant les scènes avec les acteurs à visage découvert. Suivant les années, les scénario étaient plus ou moins fidèles à ceux de la série sentai japonaise. Actuellement, Power Rangers Samurai, adaptation de Shinkanger, 33ème série sentai, est fidèle jusque dans les plans de tournage pour ces premiers épisodes, comme je vous l’avais relater dans la review du pilote de Power Ranger Samurai (qui est en fait le 3ème épisode, les deux premiers ayant été diffusé en 19ème et 20ème position)

Kaizoku Sentai Gokaiger (2011) – Bilan

Pour en revenir à Gokaiger, on est face à une saison anniversaire. Les Gokaiger peuvent faire appel aux pouvoirs de n’importe quel sentai dont ils possèdent la clé symbolisant leur pouvoir. Ils revêtent alors la tenue d’époque de l’équipe et possèdent leurs capacités. Leur passage sur Terre n’est pas dans le but de protéger la planète mais de trouver le plus grand trésor de l’univers. Celui-ci sera accessible lorsqu’ils auront récupérer le pouvoir ultime de chaque équipe de sentai. Chaque épisode ou presque va alors s’atteler à leur faire acquérir un de ces pouvoirs (à l’exception du pouvoir des Goseiger, 34ème équipe de Sentai, obtenu lors du 1er film de la série, crossover réunissant les deux équipes et montrant la grande guerre qui a opposé les 34 équipes de sentai face à la première tentative d’invasion Zangyack). A chaque épisode d’obtention d’un pouvoir ultime, c’est l’occasion de revoir un (ou plusieurs) acteur de la série en question. Entre ces réapparitions et les tenues, la série joue la carte nostalgique à fond et cela marche du tonnerre pour les trentenaires et plus qui ont connu Bioman en étant petit (cela marche moins pour les plus jeunes n’ayant connu que les Power Rangers, du fait d’un trop grand nombre d’équipes inconnues et en plus, de la méconnaissance des acteurs japonais puisqu’ils sont remplacés par des acteurs américains ou néo zélandais dans Power Rangers je vous rappelle).

Mais la série fonctionne également par son casting. Si on retrouve les traditionnels stéréotypes de personnages (le tough guy, la princesse, l’excité, le maladroit …), les acteurs leur insufflent suffisament de charisme pour les rendre attachants et agréables. Marvelous fait un superbe chef de bande. GokaiRed en devient du coup, un des meilleurs sentai rouges. L’équilibre fonctionne bien également entre tous les personnages. Aucun n’est mis plus en avant que l’autre et la complicité entre chaque personnage est naturelle. On n’est jamais en train de se demander pourquoi ils sont ensemble, c’est normal de les voir avancer ensemble malgré leurs différences profondes d’origine.

Pourtant, tout n’est pas parfait. Il y a tout d’abord le background des personnages qui est peu exploité. On ne sait finalement qu’un élément de chaque Gokaiger: Joe a été apprenti dans l’armée Zangyack avec son ami qui est devenu un monstre, Ahim est princesse d’une planète conquise par les Zangyack … Et en plus, ces éléments arrivent très tardivement (il faut attendre au delà du 30ème épisode pour avoir l’épisode background des deux filles). Coincés dans leurs stéréotypes et avec un background si peu étoffés, les personnages restent malheureusement assez génériques et en rappellent bien d’autres dans les 34 séries précédentes (le film avec Goseiger s’amuse d’ailleurs des grosses ressemblances de comportement entre les personnages).

Kaizoku Sentai Gokaiger (2011) – Bilan

De même, la série ne s’extirpe pas du gros défaut du genre: les méchants hyper puissants, en surnombre, qui poireautent dans l’espace, attendant patiemment et envoyant les monstres un par un en attendant l’épisode final. D’ailleurs, leur rappel aux anciennes séries fait très mal aux méchants actuels puisque ceux-ci n’ont aucune personalité propre. Là, l’empire Zangyack veut conquérir le monde. Point. On ne sait même pas pourquoi. Ils le veulent, c’est tout. On est très, très loin du docteur Mad de Bioman et toute sa richesse et sa complexité ou du docteur Bias et ses trois humains bras droit de Liveman à la destinée tragique et poignante. Et en prime, le combat final est un poil ridicule (il se mange des attaques des 35 sentais à la suite sans broncher et voilà, finito en un tiers de l’épisode final, le premier étant consacré à comment on le rejoint, le dernier à la conclusion joyeuse)
Enfin, on retrouve le mouvement hyper commercial des dernières années qui multiplie les évolutions du robot géant principal. Ici, chaque pouvoir entraine une variation du robot auquel s’ajoute un dragon (pour les magirangers / PR force mystique), une voiture de police et des flingues (Dekaranger / PR SPD), une voiture de course parlante (Go Onger / PR RPM), un mini robot samourai (Hurricaneger / PR Force cyclone) ou encore un lion à chevaucher (Gaoranger / PR Force animale). Heureusement, les Gokaiger ne possèdent pas de forme évoluée de leur tenue principale de combat. Encore heureux vu qu’ils ont les 199 clés et autant de tenues qui vont avec (sans compter les variantes jupettes quand Ahim ou Luka enfilent une tenue qui était à un homme à l’origine).

Au final, 7.5/10

Gokaiger s’inscrit bien dans la mouvance actuelle des séries sentai: assez simples (simplistes ?), sans grand méchant, avec pour but de vendre un maximum de jouets (va falloir faire fort pour battre la déferlante de produits sortis par Bandai à l’occasion de Gokaiger). Pourtant, la série se laisse agréablement suivre, jouant bien la carte nostalgique, avec des personnages charismatiques à défaut d’avoir de la profondeur. C’est une bonne série divertissante pour les amateurs du genre mais très loin de la richesse des séries des années 80.

Le générique de début, 1ere version:

Kaizoku Sentai Gokaiger Opening HD par MDC77

Les 3 génériques de fin réunis:

Le générique de fin du film Goseiger / Gokaiger:

Un des trailers officiels du film Gokaiger vs X-Or (Gavan)


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