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[DEPECHE] Chasse aux ultra-riches lancée par @FHollande : la résistance s’organise

Publié le 29 février 2012 par Variae

PARIS, FRANCE. Dans la foulée de l’annonce par François Hollande, lundi soir, d’une taxation à 75% des revenus dépassant le million annuel, les réactions ont afflué toute la journée de mardi, tandis qu’étaient signalés les premiers actes de résistance de la part des Français susceptibles d’être stigmatisés.

[DEPECHE] Chasse aux ultra-riches lancée par @FHollande : la résistance s’organise

Un membre du collectif "Les Riches sont sympa"

Dans l’Ouest parisien, ainsi que dans quelques poches de population éparses dans le reste du pays (Côte d’Azur), la tension était palpable et l’atmosphère électrique.  « Jusque ici, nous tenions le coup grâce au soutien sans faille de notre diaspora en Suisse, à Monaco et à l’île Moustique », souffle Charles-Hubert, l’œil couvert par une mèche. « Mais c’est la menace de trop, les parents s’inquiètent pour leurs enfants, les signalements de rôdeurs du Parti socialiste armés de tracts se multiplient sur nos marchés et à l’entrée des Monceau Fleurs », avoue le trentenaire, qui évoque « un retour aux âges les plus sombres de notre histoire », et dénonce une volonté de « désigner à la vindicte plébéienne » une population « souffrant de sa différence ». « Les socialistes sont dans la haine de l’Autre au sens levinasien du terme », analyse ce passionné de philosophie « et de bridge ». Avec quelques amis, il vient de lancer le collectif “Les Riches sont sympa”, qui se propose d’aller distribuer des billets de banque à la sortie de Pôle Emploi pour améliorer l’image de leur classe sociale.

Des réflexes de temps de guerre refont surface. A la Madeleine, de longues files d’attente étaient ainsi constatées dans l’après-midi devant chez Ladurée, Hédiard et Fauchon, qui affichaient en vitrine des annonces de rupture de stock sur plusieurs produits de première nécessité. « Les filières d’approvisionnement en caviar pourraient être interrompues », s’inquiète Anne-Cécile, poussant devant elle sa poussette à quadruplés, tandis que pour Enguerrand, foulard Louis Vuitton noué à la Rambo autour du front, « on se demande combien de temps on pourra encore sortir librement, peut-être les hollandistes vont-ils nous imposer le port d’un signe distinctif ! ». Le jeune homme complète immédiatement : « mais on ne se laissera pas faire ! », en agitant un club de golf d’un air menaçant. Il a passé toute la matinée avec quelques amis à ériger une barricade de meubles Louis XVI pour bloquer l’entrée de sa rue dans le 16ème arrondissement de Paris, fortification de fortune sur laquelle il s’apprête à monter la garde « toute la nuit ».

Pour Marie-Xavière, présidente de l’association des riverains d’une villa (NDLR : quartier privatisé) de la banlieue ouest, « la question de l’exode va bientôt être posée », pour devancer ce qu’elle appelle un « viol fiscal ». Ses voisins, selon elle, n’ont plus rien à perdre et sont prêts à utiliser leurs « domestiques philippins » comme « bouclier humain » contre les agents du Fisc. « Tout est prêt pour une extraction d’urgence », affirme-t-elle en dévoilant les plans de l’héliport dont la construction vient d’être votée en conseil de copropriété. Des camps de réfugiés du Rotary Club seraient prêts à être ouverts à la frontière luxembourgeoise pour accueillir les premiers rescapés de « l’enfer de l’imposition » socialiste.

Les mots de soutien de l’UMP, a contrario, ont été chaleureusement applaudi, et notamment celui de Luc Chatel fustigeant la gauche qui veut « moins de riches », ou de Bernard Accoyer déplorant que Hollande veuille « chasser de France les derniers riches qui y vivent ». « C’est un véritable soulagement », se réjouit Bénédictine, après « l’angoisse » de l’annonce de candidature où Nicolas Sarkozy « se prétendait le candidat du peuple ». Pour elle pas de doute : son « petit Nicolas » est « de retour ». Au siège de l’UMP, on nous expliquait en fin d’après-midi que l’on étudiait en outre la possibilité d’un classement des « riches » en espèce protégée au nom de la diversité biologique, ce qui pourrait permettre de défendre leur habitat naturel, mais également de garantir leur reproduction contre la menace de « révolution fiscale » de François Hollande. Plusieurs autres mesures étaient également évoquées, comme celle d’un « service public des avocats fiscalistes » ou d’un « droit opposable » à « l’exonération fiscale ».

Romain Pigenel, envoyé spécial pour l’Agence de presse Variae


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