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Phil Giraldi : Obama et la NDAA c’est Weimar 1933 !

Publié le 11 janvier 2012 par Plusnet
Phil Giraldi : Obama et la NDAA c’est Weimar 1933 !
Deux jours avant que Barack Obama ne promulgue la loi NDAA autorisant la détention militaire illimitée et sans procès de toute être humain aux Etats-Unis ou dans le monde, l’ancien officier de renseignement militaire de la CIA et historien Phil Giraldi, a fait l’analogie entre les manœuvres du régime Obama et l’Allemagne des années 1930. Dans un article publié le 29 décembre sur le site antiwar.com, celui qui a été l’un des premiers avec Lyndon LaRouche à s’opposer publiquement à la dérive totalitaire des néo-conservateurs, écrit qu’Obama est déjà allé plus loin que Bush et Cheney, et que dans leur lignée, il a détruit la Constitution américaine d’une manière semblable à celle employée par Hitler et son juriste Carl Schmitt pour détruire la Constitution de Weimar.
« A l’aube de cette nouvelle année, il est hélas difficile de défendre l’idée que le Washington de 2011 soit différent du Weimar ou du Berlin de 1933. (…) Le pouvoir pris par la Maison Blanche en même temps que l’absence de transparence, devraient être considérés par les citoyens américains comme un danger mortel. Si vous pensez que l’Allemagne de la République de Weimar est un lointain souvenir et que cela ne peut pas se reproduire ici, vous vous trompez. Cela peut se reproduire ici, et à moins que quelque chose ne soit fait pour l’arrêter, il est quasi certain que cela va se reproduire ici. On est déjà en plein dedans. » 
Giraldi note qu’il y a souvent des analogies qui sont faites entre les Etats-Unis et les empires. Les néo-cons rêvent de voir le système impérial romain se concrétiser sous la forme d’un empire américain éternel, pendant que d’autres disent que l’empire des Etats-Unis se détruira en fait lui-même, comme Rome et Londres.
Mais pour Giraldi, le parallèle c’est Weimar. Tout comme sous Weimar après l’incendie du Reichstag, les Etats-Unis ont détruit la Constitution et l’ont remplacée par un « Etat de fait dirigé par un Führer », comme celui taillé sur mesure pour Hitler, par Carl Schmitt et d’autres juristes en vue de cette époque.
Donnant un bref résumé des pouvoirs de crise octroyés à Hitler à la suite de l’incendie du Reichstag, qui « a été certainement perpétré par les Nazis eux-mêmes », Giraldi souligne l’importance de la loi des « pleins pouvoirs, qui ont donné à Hitler le pouvoir de passer outre le Parlement et de passer des lois par décret. » Le nom complet de la loi des pleins pouvoirs était en français la « Loi pour la suppression de la douleur du peuple et du Reich » (Ermächtigungsgesetz) ; elle disposait qu’ « un pouvoir exécutif puissant pouvait ignorer les contraintes imposées par des bureaucrates et des constitutions, lorsque cela est nécessaire, afin de résorber une crise ». Notons que c’est exactement ce qu’a fait Obama en soutenant et promulguant la loi NDAA qui viole les droits constitutionnels américain, et en l’accompagnant d’un décret-loi lui permettant de se soustraire aux quelques garde-fous qui y avaient été insérés.
Aujourd’hui, l’Amérique est largement engagée sur cette voie, avertit Giraldi.
« La première législation antiterroriste à avoir été passée fut le Patriot Act, dont le titre complet est Loi de 2001 pour l’unification et le renforcement de l’Amérique en lui fournissant les outils appropriés en vue d’intercepter et faire obstruction au terrorisme, un euphémisme rappelant bizarrement la loi des pleins pouvoirs de Hitler », souligne Giraldi. Cette loi fut suivie par le Patriot Act II de 2006, et « les deux lois ont diminué les droits constitutionnels de liberté d’expression, de liberté d’association, protection contre les recherches illégales, l’Habeas Corpus, l’interdiction de châtiments inappropriés et cruels, et la protection contre la saisie illégale de la propriété privée. Les Premier, Quatrième, Cinquième, Sixième et Huitième amendements du Bill of Rights ont été éliminés ou amoindris. »
« Cela a été suivi du Military Commissions Act de 2006 (MCA), créant des tribunaux militaires pour le jugement de combattants ennemis illégaux, incluant des citoyens américains. A la différence d’un tribunal civil ou pénal, les accusés n’ont besoin que d’un vote des 2/3 par les membres présent de la Commission pour être mis en détention (…) La loi suspend l’habeas Corpus et les protections de la Convention de Genève et autorise la détention illimitée de suspects dans des prisons militaires sans accusation ou accès à un avocat. »
Obama « a étendu le portefeuille de Bush, faisant régulièrement appel au privilège du secret d’Etat pour empêcher tout obstacle légal, alors qu’il autorisait l’assassinat de citoyens américains à l’étranger, basés sur le soupçon, perpétrant des actes de guerre contre des pays avec lesquels Washington n’est pas en guerre, et maintenant, il ratifie le National Defense Authorization Act of 2012 (NDAA), qui autorise la détention militaire illimitée contre qui que ce soit, où que ce soit dans le monde, et pour quelque raison que ce soit, y compris les citoyens américains aux Etats-Unis, car le champ de bataille est mondial. Hitler a-t-il agit de manière similaire en contravention avec la Constitution de Weimar ? Bien sûr. »
Comme Lyndon LaRouche le martèle, il y a encore une solution : évincer Obama par les moyens constitutionnels fournis dans la section 4 du 25e amendement. Obama est un cas clinique de syndrome narcissique aigu qui le pousse inexorablement vers le totalitarisme et la guerre. Il n’est donc pas en état mental d’exercer son mandat, il peut et doit être évincé. Ne pas le faire en révèlerai beaucoup sur le cas mental des soi-disant « leaders » politiques qui attendent les prochaines élections pour agir…
Source : centpapiers

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