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Williams est menacée pour son partenariat avec PDVSA

Publié le 04 décembre 2011 par Jg56

2011 Japanese Formula 1 Grand Prix, Formula 1Le partenariat passé entre l'équipe Williams et le pétrolier public vénézuélien PDVSA crée de plus en plus de tensions. Carlos Ramos, membre du parti UNT opposé au régime actuel et membre de l’Assemblée Nationale du Vénézuela, a récemment écrit à Williams pour lui demander une copie du contrat la liant à PDVSA, le député doutant de la légalité de ce juteux sponsoring.

Selon la législation vénézuélienne, toute dépense publique doit être approuvée par l’Assemblée Nationale. PDVSA étant une entreprise publique, les députés auraient dû avaliser le sponsoring passé avec Williams, ce qui n'est apparemment pas le cas. Vu les sommes impliquées (environ 25 millions d’euros rien que pour 2012) et assurant un volant au pilote vénézuélien Pastor Maldonado dans l'équipe, et sachant qu'on est à quelques mois des nouvelles élections au Vénézuela, on comprend pourquoi l’accord entre le pétrolier et Williams devient une cible de choix pour les membres de l’opposition. Il faut néanmoins noter que l’écurie britannique n’a pas répondu favorablement à la demande de Carlos Ramos, avançant la confidentialité du contrat, et il n’en fallait donc pas moins pour que le député écrive une seconde lettre à l’équipe de Sir Frank Williams, bien plus virulente et publiée publiquement cette fois-ci.

"Votre réponse suggère que Williams F1 ne s’est pas suffisamment informée sur la législation du Vénézuela concernant les dépenses publiques. Comme vous le savez, PDVSA est un conglomérat pétrolier, entièrement détenu par l’État vénézuélien. Étant donné que PDVSA est le principal contributeur des recettes fiscales du Vénézuela, son budget doit être approuvé par son conseil d’administration et son seul actionnaire, à savoir l’État, et ce chaque année." a écrit Ramos.

L'homme politique a ensuite menacé le partenariat en rabaissant volontairement son utilité, car il est vrai qu'il apporte une certaine visibilité internationale supplémentaire au Vénézuela avec Williams, d'autant qu'une publicité spéciale pour le Vénézuela existe en plus de celle de PDVSA, mais Ramos a estimé que le pays pouvait très facilement s'en passer et qu'évidemment la délicate santé financière actuelle de Williams ne lui importait pas : "Sponsoriser une équipe de Formule 1 n’est certainement pas la dépense la plus importante pour une entreprise qui ne peut tirer aucun avantage commercial de telles dépenses capricieuses.

Gardez à l’esprit que PDVSA n’est pas une marque commerciale et qu’il ne vend rien aux consommateurs avec sa marque qui est maintenant peinte à différents endroits sur votre voiture de course. La situation financière de l’équipe Williams est probablement un sujet de grande préoccupation pour ses propriétaires, employés et partenaires commerciaux. Cependant, il n’y a aucune explication valable pour que 28 millions de vénézuéliens paient la facture pour simplement aider Williams à survivre."

Par la suite, Ramos s'est rapidement emporté dans ses propos et s'est fait plus virulent, menaçant directement l'avenir de la collaboration entre les deux parties, une attitude que l'on comprend en cette période de pré-élections importante au Vénézuela : "Je comprends pourquoi vous prenez l’argent de n’importe qui, mais il est impossible pour moi d’expliquer à mes électeurs et concitoyens pourquoi diable nous gaspillons de l’argent avec votre équipe. Le congrès vénézuélien n’a jamais été informé, comme le veut pourtant la loi, du contrat de sponsoring entre Williams et PDVSA, que ce soit en 2010 ou 2011. Par conséquent, je ne peux accepter votre argument de confidentialité. Soyez assurés que le contrat entre le team Williams et la société PDVSA ne restera pas confidentiel. Nous ne mettrons pas un terme à notre enquête et nous chercherons par tous les moyens à résilier ce contrat. Aussi, nous nous assurerons que l’argent public vénézuélien ne soit plus gaspillé dans du sponsoring aussi volage et improductif.

Nous vous demandons donc encore une fois d'envoyer une copie du contrat original, ainsi que la liste de tous les employés de PDVSA et des membres du gouvernement vénézuélien qui auraient obtenu, via Williams, des traitements VIP et des pass pour assister à des Grands Prix de Formule 1 en 2011."


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