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liberté pour l'histoire: l'appel de Blois

Publié le 25 décembre 2011 par Marx

liberté pour l'histoire: l'appel de Blois Pour approuver l’Appel de Blois, utilisez le formulaire contact, ou envoyez directement un e-mail à l’adresse [email protected] . Indiquez vos nom, prénom et lieu de résidence ou de travail et ajoutez la mention "Lu et approuvé".

Depuis 2005, Liberté pour l’Histoire lutte contre la tendance du pouvoir législatif à criminaliser le passé, mettant ainsi de plus en plus d’obstacles à la recherche historique. En avril 2007, une décision-cadre du Conseil des ministres européens a donné une extension internationale à un problème jusqu’alors français. Au nom de la répression, indiscutable et nécessaire, du racisme et de l’antisémitisme, cette décision institue dans toute l’Union européenne des délits nouveaux qui risquent de faire peser sur les historiens des interdits incompatibles avec leur métier.


Dans le cadre des Rendez-vous de l’Histoire de Blois consacrés en 2008 aux Européens, Liberté pour l’Histoire invite à approuver l’appel suivant :

Inquiets des risques d’une moralisation rétrospective de l’histoire et d’une censure intellectuelle, nous en appelons à la mobilisation des historiens européens et à la sagesse des politiques.
L’histoire ne doit pas être l’esclave de l’actualité ni s’écrire sous la dictée de mémoires concurrentes. Dans un État libre, il n’appartient à aucune autorité politique de définir la vérité historique et de restreindre la liberté de l’historien sous la menace de sanctions pénales.
Aux historiens, nous demandons de rassembler leurs forces à l’intérieur de leur propre pays en y créant des structures similaires à la nôtre et, dans l’immédiat, de signer individuellement cet appel pour mettre un coup d’arrêt à la dérive des lois mémorielles.
Aux responsables politiques, nous demandons de prendre conscience que, s’il leur appartient d’entretenir la mémoire collective, ils ne doivent pas instituer, par la loi et pour le passé, des vérités d’État dont l’application judiciaire peut entraîner des conséquences graves pour le métier d’historien et la liberté intellectuelle en général.
En démocratie, la liberté pour l’histoire est la liberté de tous.   liberté pour l'histoire: l'appel de Blois

Pierre NORA, président de Liberté pour l’Histoire.


Premiers signataires : Aleida et Jan Assmann (Constance et Heidelberg), Élie Barnavi (Tel Aviv), Luigi Cajani (Rome), Hélène Carrère d’Encausse (Paris), Étienne François (Berlin), Timothy Garton Ash (Oxford), Carlo Ginzburg (Bologne), José Gotovitch (Bruxelles), Eric Hobsbawm (Londres), Jacques Le Goff (Paris), Karol Modzelewski (Varsovie) Jean Puissant (Bruxelles), Sergio Romano (Milan), Rafael Valls Montés, (Valence), Henri Wesseling (La Haye), Heinrich August Winkler (Berlin), Guy Zelis (Louvain).

publié suir le site http://www.lph-asso.fr/


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