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DROGUES et Q.I.: L’usage de drogues lié à l’intelligence – Journal of Epidemiology & Community Health

Publié le 18 novembre 2011 par Santelog @santelog

DROGUES et Q.I.: L’usage de drogues lié à l’intelligence – Journal of Epidemiology & Community HealthLa consommation de cocaïne et de cannabis s'avère plus fréquente chez les adultes à QI élevé pendant l'enfance. En bref, les enfants intelligents sont plus susceptibles de prendre des drogues à l'âge adulte. Ce lien, révélé par une vaste étude britannique publiée le 14 novembre dans Journal of Epidemiology & Community Health, une revue du BMJ, s'avère particulièrement fort chez les femmes, qui sont deux fois plus susceptibles d'avoir récemment consommé du cannabis ou de la cocaïne que leurs homologues à faible QI. Quelques explications probables.


Ces résultats sont basés sur une vaste étude britannique menée par des chercheurs de l'University College London et du programme UK Clinical Research Collaboration DECIPHer (Cardiff) menée auprès de 8.000 personnes nées en 1970.


Cette étude de cohorte prospective, la British Cohort, visait à examiner le lien entre QI à l'enfance et le risque d'usage de drogues illicites plus tard dans la vie. Les chercheurs rappellent, tout de même, qu'un QI élevé dans l'enfance est associé à des effets positifs sur la santé tels que la baisse des taux de mortalité à mi-parcours ou la fin de l'âge adulte, une plus faible probabilité de fumer, une plus grande activité physique et un apport alimentaire plus élevé en fruits et légumes. Un QI supérieur à l'enfance est également associé à un avantage socio-économique en fin de vie.


Près de 8.000 personnes ont été inclus dans l'analyse. Le QI des participants a été évalué aux âges de 5 et 10 ans, un questionnaire sur la consommation de drogues illicites leur a été soumis aux âges de 16 et 30 ans. A 16 ans notamment, les participants ont déclaré leur niveau de détresse psychologique et leurs tentatives d'usage pour les drogues suivantes : le cannabis, les amphétamines, les barbituriques, le LSD, la cocaïne ou l'héroïne. Les chercheurs ont également inclus une drogue fictive, qu'ils ont appelé la semerone. Tous les participants ayant déclaré avoir pris de la semerone ont été exclus de l'étude… A l'âge de 30 ans, la liste des substances a été élargie avec l'ecstasy, les champignons magiques, la témazépam, la kétamine, le crack, le nitrate d'amyle et la méthadone.


Les personnes avec QI supérieur dans l'enfance sont plus susceptibles de consommer ensuite un certain nombre de drogues illicites, dont le cannabis et la cocaïne, indépendamment de leur statut social ou de leur état dépressif (ou non).


·   A 16 ans, 7,0% des garçons et 6,3% des filles avaient consommé du cannabis. Seulement 0,7% des garçons et 0,6% des filles avaient consommé de la cocaïne.


·   Les garçons et les filles qui avaient consommé du cannabis avaient des scores de QI plus élevés en moyenne à 10 ans que ceux qui n'en avaient jamais consommé.


·   A 30 ans, les femmes avec un QI supérieur à 5 ans sont deux fois plus susceptibles d'avoir essayé le cannabis par rapport aux femmes à QI plus faible dans l'enfance (OR : 2,25, IC : 95% de 1,71 à 2,97).


·   A 30 ans, les femmes avec un QI supérieur à 5 ans sont également deux fois plus susceptibles d'avoir essayé la cocaïne (OR : 2,35, IC : 95% de 1,71 à 2,97)


·   À 30 ans, les hommes avec un QI plus élevé à l'âge de 5 ans ont une probabilité plus grande d'avoir pris des amphétamines, de l'ecstasy par rapport aux hommes aux scores de QI les plus bas,


·   Avoir un QI plus élevé à 5 ans, augmente le risque de prendre des amphétamines (+46%) plus tard dans la vie, de l'ecstasy (+65%),


·   A QI égal, une femme a plus de risque qu'un homme de consommer cocaïne et cannabis, plus tard dans sa vie.


Les chercheurs concluent que les enfants ayant un QI plus élevé dans l'enfance sont plus susceptibles de consommer des drogues illicites à l'adolescence et à l'âge adulte, et que leurs résultats sont indépendants de la classe socio-professionnelle des parents et de la détresse psychologique éventuelle à l'adolescence. Plusieurs théories peuvent être avancées pour expliquer ces résultats, comme la probabilité, avec un QI élevé de faire des études secondaires et d'avoir un accès élargi aux drogues à l'université ou dans les écoles, comme une ouverture plus importante à la prise de risques et donc de drogues.


Source: Journal of Epidemiology & Community Health, jech-2011-200252Published Online First: 14 November 2011 Intelligence across childhood in relation to illegal drug use in adulthood: 1970 British Cohort Study. (Visuels NHS)


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