[EVENT] Need for Speed : The Run

Si ça plane en ce moment pour la licence Uncharted, on peut clairement dire que ça roule toujours pour la série des Need for Speed comme en témoigne le lancement sur les chapeaux de roue de Need for Speed : The Run jeudi dernier à Paris. EA étant en charge de la communication de celui-ci, il n'ont pas fait dans le subtil et dans le tous publics. Alcool (avec modération), babes (avec permission), DJ et grosses cylindrées étant de la partie, la cible était bien identifiée : le mâle ou plutôt son stéréotype le moins flatteur.

Pourtant la soirée avait bien commencé. Toute la presse prévenue de l’évènement étant là à 20h, nous avons eu tout le loisir d'admirer avant l'ouverture de la salle du Culture Hall à 20h30 le magnifique bus anglais aux couleurs du jeu garé devant l'entrée, mais surtout la splendide Ford Mustang RTR blanche qui trônait fièrement sur le trottoir et s'offrait à la vue de tous les amateurs de bolides. La brise fraîche commençant à nous titiller, les organisateurs ont décidé d'ouvrir la salle et il était temps puisqu'il commençait à y avoir quelque chose de malsain à observer de jeunes femmes, vêtues en policières américaines pour l'occasion, s'allonger littéralement sur la voiture pour aguicher les journalistes et simples fans de la licence présents dans la queue. En entrant dans la salle, un commentaire acheva de me convaincre que cette soirée serait sous le signe du bon goût : comme invité spécial, EA aurait invité Toxic Avenger aka le DJ qui a participé au clip d' Orelsan où le jeune rappeur français tripote des derrières féminins parce qu'il y a marqué "poke me" dessus.

Après être passé (ou non) par le vestiaire, on débouche sur une volée de marches qui nous amène premièrement dans une toute petite zone accessible à tous et où quelques tables pour quatre sont disposées ainsi que trois bornes pour s'essayer au jeu. La deuxième partie de la salle est plus intéressante mais il faut montrer patte blanche (et de préférence avec "VIP" inscrite sur celle-ci) pour pouvoir y accéder. Le sésame en possession, le vigile nous laisse entrer sur ce qui ressemble à une piste de danse avec à sa droite un immense comptoir pour commander quelques douceurs en cas de trop grande soif et de l'autre quatre bornes pour jouer entourées par deux immenses écrans géants repassant en boucle le trailer du jeu. Le DJ tant encensé étant donc bien là, l'ambiance était au rendez-vous et s'il était assez difficile d'entamer un colloque sur BHL en Lybie dans ces circonstances, les apprentis danseurs ont eux, en revanche, été ravis. Par la suite, un autre partie de la salle est devenue accessible aux journalistes mais nous passerons vite dessus puisqu'elle donnait accès aux dossiers presse accompagnés de seaux de champagne et autres alcools plus ou moins forts. Deux autres bornes se trouvaient également dans cette zone privilégiée ce qui amenait le total de bornes de toute la salle au nombre de neuf, chiffre ridicule selon l'avis de tous étant donné les deux cents personnes qui s’agglutinaient dans le sous sol du Culture Hall.

Le climax de la soirée restera sans doute le concours où se sont affrontés tour à tour les quatre possesseurs des meilleurs temps de la soirée qui bataillaient avec ardeur pour gagner une PS3 et le jeu. Il faut savoir que les commentaires de "l'animateur" de la soirée étaient aussi rapides et exagérés que le rythme du jeu semblait lent, et cela même sur grand écran. Ainsi, même si l'on a eu de cesse de nous répéter que le jeu sortait le 17 novembre, il n'est pas forcément certain que chaque participant à la soirée l'achète le jour même de la sortie et ce, à cause d'un ressenti général qui semble bien en deçà des attentes. On regrettera ainsi un solo mou mis bien trop en avant par rapport à une partie multi qui semble prometteuse mais qui n'était pas proposée, une jouabilité qui se veut mi-réaliste, mimolette mi-arcade mais qui n'apporte que de la frustration tant le véhicule contrôlé semble lourd et des graphismes qui sans être affreux ne poussaient en aucun cas le fameux moteur d'EA, Frostbite 2, moteur pourtant utilisé pour Battlefield 3. Mais d'une certaine façon, EA aura réussi son pari ce soir-là : faire du bruit autour de la sortie de son jeu, bruit qui aura par ailleurs duré une bonne partie de la soirée