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En Etat de poésie (4) : Christian Bobin

Publié le 30 septembre 2011 par Tudry

Il m'est arrivé de lire un livre de Christian Bobin et d'en « rendre compte » ici-même d'une manière très spontanée et qui suivait de très près, chronologiquement, les deux ou trois singulières lectures qu'en j'en fis. Les Ruines du Ciel de Christian m'avait amené à telle conclusion : Les Chérubins cachent leur face non à cause de la terrible toute-puissance de Dieu sur son Trône mais de l'inimaginable et incompréhensible humilité de son Amour...

Et voici que l'autre au jour, au cours d'un autre intempestif baguenaudage ensoleillé, alors qu'incendié intérieurement par ma récente découverte de Juarroz, le livre Le Très-Bas de Christian c'est jeté sous mes yeux et il côtoyait, amusante coïncidence, un ouvrage de G. Haldas...

Le Très-Bas... histoire poétisée du poverello, de saint François d'Assise ! Au creux du texte, des phrases qui pourrait figurer dans Le Christ à ciel ouvert d'Haldas... :

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« Un moineau parle : je suis une mie de pain dans la barbe du Christ, un brin de sa parole, de quoi nourrir le monde jusqu'à la fin du monde. »

Le Très-Bas, c'est le Dieu kénotique, le Christ, la vérité-incarnée, faible et humiliée :

« ... la vérité ne doit rien à la grandeur supposée de nos fortunes ou de nos esprits. La Vérité tient sa lumière en elle-même, non dans celui qui la dit. Elle n'est grande, quand elle l'est, que par sa proximité avec la vie pauvre et faible. »


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