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Bestival 2011 sur l’île de Wight : la review

Par Kub3

Crème anglaise

Un monde à cheval entre Disneyland et Mad Max : c’est l’impression laissée par le Bestival, organisé depuis 2004 sur l’île de Wight par le DJ et producteur Rob da Bank. Pendant quatre jours, cette petite parcelle d’Angleterre accueille des dizaines de milliers festivaliers (ils étaient 55 000 l’année dernière) venus des quatre coins du pays.

Ce festival est encore très peu fréquenté par les étrangers. La faute à un prix relativement élevé dû au cours de la livre, au ferry et aux centaines d’installations diverses disséminées dans les champs, mais également au fait qu’il est relativement difficile d’accès et qu’il a lieu mi-septembre (c’est le dernier de la saison britannique et beaucoup ont déjà de nouveau le cartable sur le dos). Reste que l’équipe de Rob da Bank a su au cours de ces sept dernières années forger un rendez-vous incontournable pour les amateurs de fête et de musique, remportant dans sa catégorie le prix du meilleur festival de Grande Bretagne en 2006.

Composé de près de vingt différentes scènes de toutes les tailles et de dizaines d’attractions annexes, on s’y perd un peu. Entre deux concerts, on pouvait par exemple : faire la fête dans une discothèque à ciel ouvert autour d’une cheminée crachant des flammes gigantesques ; se marier avec un parfait inconnu dans une tente gonflable ; faire du roller sur du disco dans une énorme tente ou encore méditer en forêt avec la fondation David Lynch. Un beau foutoir, d’autant que les programmes du festival comprenant plans et horaires sont payants et pas toujours bien réalisés. Au final, la musique avait parfois tendance à passer au second plan.

Bestival 2011 sur l’île de Wight : la review

Reste que le Bestival parvient à créer un monde parallèle le temps d’un week-end où tout le monde, sans exception, laisse s’exprimer son excentricité en arborant les déguisements les plus inventifs. Etant donné le dress code de cette édition (“rock’n roll divas”), on a pu voire passer bon nombre de Freddy Mercury, Devo et autres Slash. Certains faisaient néanmoins preuve de plus d’originalité, comme ces trois gars grimés en yellow submarine. Pas très pratique pour danser.

Bref, le Bestival est une expérience onirique que l’on vous recommande chaudement, surtout si vous aimez la boue, comme il se doit sous la pluie anglaise. Être une victime de la mud, en somme.

REVIEWS DES CONCERTS

JEUDI

Bestival 2011 sur l’île de Wight : la review
 SANTIGOLD
– L’école du micro d’argent

Ils étaient nombreux à n’avoir d’oreilles que pour elles en ce premier soir de festival et on a assez vite compris pourquoi. Accompagnée de deux choristes androïdes aux chorégraphies synchrones, la MC américaine a enchaîné les titres – dont le frénétique Hold the Line de Major Lazer – sans jamais laisser le temps à la foule de respirer entre deux bonds.

Bestival 2011 sur l’île de Wight : la review
 HERCULES AND LOVE AFFAIR – La claque

Andy Butler nous l’avait dit en interview : sa plus grande satisfaction est de voir les gens danser entre eux et oublier l’idée même qu’ils sont à un concert. Il n’avait pas menti. Le brainmaster roux, torse-nu, les muscles saillants et la moustache bien taillée, a embrasé la scène du Big Top. Une réussite qui doit beaucoup à la performance scénique de la transexuelle vénézuélienne Aerea Negrot, dont la faculté à sauter trois octaves ferait pâlir Nina Hagen. Levant frénétiquement les jambes sur le devant de la scène, elle laisse sans arrêt la parole aux deux autres chanteurs : Shaun Wright, le charismatique flottant dans son t-shirt ample, et la timide Kim Ann Foxman et sa voix cristaline. A ne pas rater.

VENDREDI

Bestival 2011 sur l’île de Wight : la review
YUCK – Indeed, yuck.

“On avait peur de venir jouer sur une si grande scène”. Alors Daniel Blumberg et sa troupe auraient mieux fait de s’abstenir. L’horaire y était sans doute pour quelque chose (le groupe jouait à midi) mais ça n’excuse en rien le spectacle affligeant donné par les Londoniens : tous avaient l’air de s’ennuyer ferme sur scène, à commencer par la bassiste – malheureusement placée au centre – qui avait du confondre leur set avec un repas de famille pour se tenir aussi droite sans oser bouger une fesse. Quand le guitariste se risque à poser une question aux autres membres du groupe et se prend le plus beau vent du festival, on se demande si le groupe a un semblant de cohésion. Il n’y a guère que le batteur, massif et cheveulu, pour prendre le temps de lui répondre et esquisser quelques blagues.

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Bestival 2011 sur l’île de Wight : la review
BEARDYMAN – Beatbox catégorie poil lourd

Beardyman était à l’honneur sur la grande scène et le fait qu’il soit signé sur Sunday Best, le label fondé par le boss du festival, n’y était sans doute pas étranger. Reste qu’il a réussi à lui seul là où d’autres échouaient lamentablement à plusieurs : créer un raz-de-marée humain. Accompagné sur scène de scientifiques bizarroïdes et de cosmonautes azimutés, celui qui a décidé de réunir beatbox et DJing en samplant en live les sons qu’il produit à la bouche, a largement emporté la faveur du public. Sautant allégrement d’un titre à l’autre (Eurythmics, NTM, Paul Simon…), l’Anglais surprend surtout par son talent d’improvisateur, inventant les paroles de ses titres en fonction de ce qui se passe sur scène et dans le public. Certes, passée la surprise initiale, sa prestation tire un peu en longueur. Mais parce qu’il est inventif et surtout ne se prend jamais au sérieux, Beardyman mérite un sacré coup de chapeau.

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BRIAN WILSON – Le dernier dinosaure

On a rarement vu autant de monde rassemblé autour d’un fossile. Assis derrière son piano, agitant à peine des mains de temps en temps, l’ancien Beach Boys a semblé subir son propre concert, laissant son orchestre redoubler d’efforts pour faire illusion. Triste spectacle.

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TREEFIGHT FOR SUNLIGHT – Jeunes pousses

On aurait pu passer son chemin devant cet énième groupe inspiré par Vampire Weekend et consorts. Mais c’était sans compter sur le fait que le quatuor à la voix haut perchée fait montre d’une efficacité et d’une simplicité scénique plus que séduisante. Les Danois sont parvenus sans peine à obtenir l’adhésion du petit public venu les écouter sous la tente du Psychedelic Worm.

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CHROMEO – Valeur sûre

Quelques heures après le concert affligeant de Yuck, les deux Canadiens sont venus nous rappeler qu’une véritable fusion était possible entre les membres d’un groupe. L’un derrière son clavier et son talkbox dans la bouche, l’autre avec un sourire indélibile et un déhanché du diable : Dave 1 et Pee Thugg assument pleinement leur rôle de bourreaux des cœurs et ont sans conteste fait fondre celui du public.

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MOGWAI – Somnifères

Les Ecossais sont parvenus à créer une atmosphère contemplative sous un chapiteau plutôt secoué jusqu’ici par les beats gras du drum’n’bass. Reste que leur prestation trop propre manque singulièrement de fantaisie est devient rapidement ennuyeuse.

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SOUND OF RUM – L’ivresse de la scène

C’est un petit bout de femme replète flottant dans un T-shirt trop large. Pourtant Kate Tempest porte bien son nom : dès qu’elle ouvre la bouche, l’Anglaise délivre un flow à faire pâlir d’envie bon nombre de ses confrères masculins du rap. Non contente d’être déjà considérée comme l’héritière des Streets, la chanteuse fait preuve d’une simplicité désarmante chaque fois qu’elle s’adresse à la foule. Avant d’entonner le titre Prometheus, elle a par exemple pris le risque de revenir rapidement sur l’histoire de ce titan, non sans s’excuser par avance auprès de ceux qui ont fait des études approfondies et auraient une meilleure connaissance de la mythologie. Un concentré d’énergie et de sincérité, bref un bijou de concert.

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Bestival 2011 sur l’île de Wight : la review
CRYSTAL FIGHTERS – Moulin à vents

A l’inverse du groupe précédent, Crystal Fighters (particulièrement connu pour son petit tube Xtatic Truth) apporte cruellement la preuve qu’il est difficile de s’inventer un charisme. Peut-être y a-t-il cette fois eu un problème de réception du côté du public, toujours est-il que la chanteuse Mimi Borelli n’est pas parvenu à faire bouger d’un poil les gens massés devant la scène, faisant des moulinets désespérés pour combattre les vents successifs que lui a infligés son public. Pour la formule DJ/chanteuse, on préferera donc Kap Bambino ou Crystal Castles (plus bas).

SAMEDI

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SOPHIE BARKER – Zéro moins sept

Plus connue pour avoir prêté sa voix au groupe downtempo Zero 7, Sophie Barker était cette fois seule sur scène. Problème : elle a parfois donné l’impression au public d’être à un concert amateur, battant la mesure d’un air mal assuré, donnant constamment des ordres à ses musiciens voire se plantant littéralement dans les paroles. Reprenant le célèbre In the Waiting Line de sa précédente formation – sans citer leur nom mais en se contentant de parler de “vieux amis” – Sophie Barker est tout de même parvenue avec sa superbe voix à créer une jolie parenthèse en ce début d’après-midi. Jolie, mais vite oubliée.

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A-TRAK – Dub sauce

Déjà à la limite de l’overdose de dubstep, jouée partout et tout le temps au cours de ce festival (la faute à un public plus jeune ?), autant dire que le live d’A-Trak a fait l’effet d’une bouffée d’air frais. Clôturant par l’inévitable Barbra Streisand (composé avec Armand Van Helden, seconde moitié de Ducksauce), descendant régulièrement de son perchoir pour arranguer la foule, le Canadien a mis à profit ses talents de turntablist au service d’un concert mémorable, parvenant à nous faire oublié qu’il n’était que quatre heures de l’après-midi.

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Bestival 2011 sur l’île de Wight : la review
GRANDMASTER FLASH – Missing message

On ne vieillit pas tous de la même manière. La preuve avec un Grandmaster Flash encore vaillant malgré ses cinquante-trois ans, à mille lieux de l’état préoccupant dans lequel se trouve aujourd’hui Brian Wilson. Reste que la fatigue de l’un des pères fondateurs du hip-hop se fait sentir, non seulement lorsqu’il s’époumonne au micro, mais surtout lorsque l’on écoute la succession de titres convenus qu’il fait passer sur ses platines. Seven Nation Army succède lamentablement aux Jackson Five et à House of Pain, le tout ponctué de deux ou trois mouvement de scractch en guise de transition. On attendait mieux du papa de The Message.

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CRYSTAL CASTLES – Pierres précieuses

Des cristaux bien plus costauds que ceux que l’on a vus plus haut. Un DJ encapuchonné, une batterie nerveuse et surtout une chanteuse aussi pâle qu’énergique. Les lèvres peintes en noir, Alice Glass a très vite fait monté la température et conquis à l’arme lourde le cœur du public (à commencer par mon accolyte Alexis). Sautillant partout sur scène, elle en est descendue à deux reprises pour tenter de se jeter dans le public, un pauvre technicien sur ses talons pour tenter de suivre le fil de son micro. Un seul regret : qu’ils n’aient pas invité Robert Smith pour reprendre leur titre commun, I’m not in Love.

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PJ HARVEY – Let England Sleep

Six mètres. C’est la distance qui séparait PJ Harvey de son groupe sur une scène qui semblait bien trop grande pour eux. Les titres se sont enchaînés sans dévier d’une note des versions de l’album, à peine espacés de quelques mots pour le public. On attendait mieux de celle dont le nom était dernièrement dans toutes les bouches suite à son dernier opus, Let England Shake, et parce qu’elle constitue la référence essentielle pour comprendre le phénomène Anna Calvi. Pour une fois, peut-être, on préferera la copie à l’original.

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THE CURE – Still in love

Tête d’affiche du festival (Rob da Bank a mis sept ans à les faire venir), The Cure ont parfaitement rempli leur contrat. Plus vraiment dans sa première fraîcheur, Robert Smith a néanmoins conservé son timbre unique, mélangeant les titres de leur dernier album, 4:13 Dream, à des morceaux incontournables comme Lullaby ou Friday, I’m in Love. Et a clairement pris son pied à jouer pendant plus de deux heures et demi.

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TOTALLY ENORMOUS EXTINCT DINOSAURS – Nouvelle ère

Munie de sa coiffe d’indien aisément reconnaissable, le jeune Orlando Higginbottom a bien chauffé la place pour Metronomy, sur une scène aux dimensions parfaites pour son électro-pop délirante.

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METRONOMY – La communion

On peut faire un concert raté d’un point de vue formel mais réussir tout de même à le transformer en une expérience hors du commun. A un Joseph Mount complètement raide s’est ajoutée une balance mal exécutée (numéro 5 sur la liste des choses insupportables en concert) qui empêchait parfois d’entendre les gimmicks joués à la guitare. Chauffé à blanc, c’est le public qui a sauvé le tout, reprenant spontanément les paroles et mélodies. Tout sourire, Metronomy a donné un exemple de communion rare entre la scène et l’audience, mélangeant de manière équilibrée les tubes de Nights Out (Radio Ladio, Heartbreaker, A Thing For Me) avec les titres de son dernier album, The English Riviera (The Bay, She Wants, The Look).

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DIMANCHE

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THE DRUMS– Crooner excentrique

Sur leurs albums (le deuxième, Portamento, est sorti le 5 septembre), The Drums nous rappelle que la frontière est ténue entre la simplicité et le simplisme, entre l’efficacité et la banalité. Débarqué les mains dans le dos, vêtu d’un étrange K-Way rouge, Jonathan Pierce a sû donner vie à des titres parfois un peu ordinaires à l’aide de ses mouvements de danse bizarroïdes et de sa voix de crooner. Un leader plutôt charismatique soutenu par un claviériste inspiré qui ne cesse de balancer une main dans l’air pour suivre les mouvements de sa mélodie, les yeux fermés d’extase. Jouant quelques titres du nouveau crû (dont le single Money) et s’abstenant à raison de resservir Let’s Go Surfing, The Drums ont offert un concert honnête sans vraiment être exceptionnel. Mais le fait qu’ils se soient produits en début d’après-midi y était sans doute pour quelque chose.

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JUNIP – La force tranquille

José González et ses acolytes allient une maîtrise parfaite de leurs instruments avec la simplicité des musiciens qui n’ont rien à prouver. Soutenu notamment par un excellent percussionniste et un claviériste appliqué, le Suédois a suspendu le temps sous la tente du Psychedelic Worm, alternant les titres rocks (Off Point, Rope and Summit) avec des morceaux lents et intenses comme le magique Without You.

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NOAH AND THE WHALE – Lourdingue

Pour être très honnête, je ne connaissais que de nom. Pour l’être un peu plus, je n’avais pas raté grand chose. Si Noah and the Whale avait clairement son public de fans, leur pop mielleuse et leurs coiffures de Jonas Brothers sont loin d’être des atouts de séduction.

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JAMES BLAKE – Branlette anglaise

L’album de James Blake est à l’image de ses concerts : il divise. Si l’on reconnaît une patte personnelle au post-dubstep du jeune blanc-bec, on avoue également que jeter de temps en temps un énorme coup de basse pour ponctuer quelques feulements saturés d’effets n’est pas la meilleure formule pour convaincre le public. Surtout lorsque l’on reproduit trait pour trait chaque piste de la galette sortie en février et que l’on ressert à peu près la même chose plus tard en DJ Set. Particulier, mais pas passionnant.

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BJÖRK – Fantasmagorie

A la limite de la rupture, la voix de l’Islandaise devrait figurer sur la liste des merveilles inscrites au patrimoine mondial de l’humanité. Sur scène, on a rarement vu un artiste déployer un tel spectacle (elle était accompagnée d’un chœur de deux douzaines de filles) tout en demeurant d’une confondante humilité. “Je sais bien que ces titres ne sont pas vraiment faites pour un festival”, avoue-t-elle avec un accent craquant sans doute un peu surjoué, avant d’ajouter d’un air mutin : “Mais on s’en fout.” Pour sa nouvelle création, Björk nous entraîne dans Biophilia, un spectacle censé démontrer la convergence possible entre la nature, l’homme et la technologie. Elle utilise sur scène un énorme écran voyageant de l’infiniment grand à l’infiniment petit, multipliant les instruments rares : une bobine Tesla, des hangs parfaitement maîtrisés par son percussionniste, ou encore un écran tactile commandant à distance un orgue imposant. Le résultat navigue quelque part entre Il était une fois la vie, Aphex Twin et Les baladins de l’arc en ciel (pour les costumes). Bluffant.

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ISLET – Complètement tarés

Ils auraient déboulonné la scène s’ils avaient pu. Leur musique n’a rien de révolutionnaire mais les petits gars d’Islet ont sans aucun doute délivré le concert le plus énergique de tout le festival. Inversant parfois les rôles, le petit moustachu vient monter sur les épaules d’un inconnu tandis que le grand chevelu hurle des paroles incompréhensibles au micro, s’approchant du public en récoltant sans broncher quelques baffes au passage. Une musicalité surprenante et un live aussi violent qu’intriguant.

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On a également aperçu :

The Correspondents, qui au terme de leur dernier titre étaient parvenus à mettre en ébullition la gigantesque tente du Big Top à l’aide de leur hip-hop rétro-futuriste. Rien à voir avec Magnetic Man, en lice pour le préchauffage le plus lent de toute l’histoire de la musique live, ainsi qu’avec les Los Campesinos, dont le concert énergique nous a tout de même laissé froids.

Nos pérérigranations diverses nous auront également permis d’entrevoir DJ Shadow, qui enfermé dans sa sphère a fait perdre la boule au public. Boys Noize est également parvenu rapidement à faire soulever les pieds de la surface du sol. On aura enfin vu pendouiller Pendulum, sorte de nouveau Prodigy avec dix ans de retard. Et en moins bien.

Photos (de piètre qualité, on sait) : © Olivier Clairouin


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