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Maggie O'Sullivan

Par Florence Trocmé

Maggie O’Sullivan est une poète anglaise née en 1951 de parents irlandais. Débutant à l’Experimental Writers Forum londonien du poète visuel Bob Cobbing milieu années 70, elle transpose parfois ses textes en performances – par exemple récitant en tissant une cordelette rouge autour du public – sans doute sous l’influence d’artistes comme Joseph Beuys ou Ana Mendieta. Elle établit sa page comme un espace propice à une réflexion de type chamanique, proche en cela des recherches du poète américain Jerome Rothenberg et de ses « Techniciens du Sacré ». Sa poésie déconstruit et reconstruit les phrases et mots, inspirée par une éthique élargie attentive à tous êtres vivants, en particulier les oiseaux. Si ses publications sur papier ont pu paraître rares, on peut la découvrir d’abord par son riche site internet qui offre textes, images, fichiers sonores, liens, dévoilant une artiste du langage très originale. Et cependant ses livres (chez Reality Street ou d’autres petits éditeurs) sont beaux, souvent conçus visuellement par elle, ainsi Body of Work qui regroupe ses plaquettes des années 80 en fac-similés pour en préserver les particularités typographiques, avec une préface d’un leader de l’avant-garde américaine, Charles Bernstein. Maggie O’Sullivan a aussi édité une anthologie importante sur la poésie expérimentale anglophone écrite par des femmes, ce qui dans la conservatrice Angleterre était plus difficile à réaliser qu’aux États-Unis. Elle est venue au moins deux fois en France, en 2002 au centre de poésie cipM de Marseille avec Tom Raworth, et en 2010 pour une journée sur elle organisée par Double Change à Paris, avec Frédéric Forte, ainsi qu’un atelier de traduction dont on peut espérer voir le résultat. 
 
Bibliographie sélective : 
An Incomplete Natural History, Writers Forum, Londres 1984 
In the House of the Shaman, Reality Street, Londres 1993 
exCla, (avec le poète américain Bruce Andrews), Writers Forum, Londres 1993 
red shifts, etruscan books, Buckfastleigh 2003 
Palace of Reptiles, The Gig, Willowdale (Canada) 2003 
Body of Work, Reality Street, Londres 2006 (anthologie) 
Waterfalls, etruscan books, Buckfastleigh 2009 
 
En tant qu’éditrice: 
Out of everywhere: Linguistically Innovative Poetry by Women in North America and the UK, Reality Street, Londres 1996 
 
Traduction en français: 
dans Cahier du Refuge n° 106 
 
Sitographie : .  
•Le site de Maggie O’Sullivan :   
•On peut écouter Maggie O’Sullivan dire le premier poème traduit ici, Ellen’s Lament, dans les archives de PennSound, en le cherchant parmi les lectures proposées dans celle de SUNY-Buffalo de 1993 :    
•Un exemple de sa poésie visuelle est l’œuvre murmur :   
•Un entretien en anglais dans le magazine de poésie expérimentale féminine How2 :  
 
[Jean-René Lassalle] 


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