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Pas mimi, le Jean-Mimi (2)

Publié le 22 août 2011 par Malesherbes

Mon précédent billet intitulé Pas mimi, le Jean-Mimi m’a valu des commentaires dignes d’intérêt. Si vous ne les avez pas lus, permettez-moi de vous engager à le faire. Prenant le risque de me faire accuser de perdre mon temps, et le vôtre, à des choses sans importance, j’ai choisi de répondre aux deux derniers commentaires reçus par ce billet.

Je n’ai jamais eu l’intention de crucifier Jean-Michel Larqué et j’espère ne pas l’avoir ostracisé par inadvertance. Il me semble d’ailleurs qu’avoir titré ce billet Jean-Mimi lui témoignait plutôt une certaine affection, de même que le qualifier de pas mimi n’en faisait pas une brute raciste. Je ne pense pas non plus l’avoir accusé d’antisémitisme. Pour dire les choses comme je les sens, j’ai simplement voulu signaler qu’il avait dit une grosse  « connerie ».

Le foot rassemble en France des millions d’amateurs qui tous communient avant tout dans l’amour du sport et de la compétition. Mais on remarque aussi parfois dans les stades quelques brebis galeuses qui déploient des banderoles injurieuses ou qui insultent des joueurs de couleur. Ceci impose donc à un commentateur sportif, surtout de cette qualité, de se garder de ce genre de faux-pas. Mais bien sûr, nul n’est infaillible. Jean-Michel Larqué a trébuché, il s’est excusé, affaire classée.

Je souscris aux derniers commentaires de Marcozinho et de JM, avec une petite restriction pour le premier, sur l’aptitude de braves gens ingénument racistes à s’émouvoir devant certaines horreurs. Elle m’est inspirée par une anecdote contée à la télévision par Mme Geneviève de Gaulle Anthonioz. Un soir de juillet 1942, elle arrive en retard à un dîner auquel elle avait été invitée. Elle s’excuse, explique qu’elle a eu du mal à venir parce que Paris était plein d’autobus dans lesquels la police embarquait des Juifs. Elle fait part de son émotion et s’attire alors d’une convive la remarque suivante : « Mais Madame, ce sont des Juifs ! ».

Tous ces stéréotypes que l’on entretient sur divers groupes humains conduisent à considérer leurs membres comme nos inférieurs et, dans des circonstances extrêmes, à leur dénier la qualité d’humains. Des monstres peuvent alors les exterminer avec la sensibilité qu’ils témoigneraient face à des poux.

Même si c’est une tâche peut-être impossible, même si l’histoire foisonne de barbarie, cela ne doit pas nous dissuader d’essayer de la faire reculer.


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