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Sid Vicious-Sid Sings-1978

Publié le 13 juillet 2011 par Numfar
Sid Vicious-Sid Sings-1978

John Simon Ritchie naît en mai 1957 à Londres, mais quand sa mère se remarie, il prend le nom de son beau-père, Beverly.

John Beverly se lie d’amitié à l’adolescence avec John Lydon, squattant le même studio et jouant ensemble occasionnellement dans la rue.

En 1976, alors que Lydon devient Johnny Rotten, Sid Vicious (baptisé ainsi par John Lydon), fonde son premier groupe : Flowers Of Romance (un nom qui vient également de Lydon), dans lequel il est chanteur, avec Viv Albertine à la guitare, Sarah Rouge à la basse et Palm Olive à la batterie.

Le groupe répète durant tout l’été 1976 sans grande réussite et se sépare en septembre.

En automne les Sex Pistols commencent leur reigne de terreur et Sid fait partie des fidèles du groupe, le Bromley Contingent, tout comme Siouxsie Sioux.

Les deux jeunes punks forment une première version des Banshees avec Siouxsie au chant, Marco Pirroni à la guitare, Steven Severin à la basse et Sid à la batterie.

Unique concert, entièrement improvisé et affreusement mauvais d’après les témoins, mais concert mythique tout de même.

Marco Pirroni rejoindra Adam Ant pour d’autres aventures épiques.

Sid et  Viv Albertine reforment les Flowers Of Romance avec d’autres musiciens sans trouver une formation stable ni jouer un seul concert.

Lorsque Sid rejoint les Sex Pistols, les Flowers Of Romance splittent et Albertine tout comme Palm Olive rejoindront les Slits.

Au sein des Pistols, Sid ne fait pas l’unanimité : il ne joue pas sur leurs disques, certaines sources ont d’ailleurs ajouté que sa basse n’était pas branchée lors des premiers concerts, mais apporte son charisme et son magnétisme ravageur, il a de la “gueule” et aide en cela les Pistols pour leur image “destroy”.

Au printemps 1977, il s’acoquine avec Nancy Spugnen, groupie New Yorkaise notoire, junkie et dealer, qui a suivi ses potes les Heartbreakers (ex-New York Dolls) à Londres.

Elle tente d’accrocher Johnny Rotten à son tableau de chasse mais Lydon se méfie d’elle et des junkies en général.

Sid tombe amoureux d’elle dès qu’il la voit, mais il est invisible à ses yeux.

Ce n’est que lors qu’il devient un Sex Pistols, que Nancy jette son dévolu sur le jeune punk, qu’elle va initier à l’héroïne.

C’est lors de la dernière tournée des Pistols aux Etats-Unis que les choses s’enveniment entre Sid et Johnny Rotten.

Sid est devenu un junkie instable et suicidaire, et poussé par Spugnen et Malcolm McLaren, tente de prendre le devant de la scène, créant une brouille entre les deux amis.

Lorsque Rotten quitte les Sex Pistols, Vicious devient pendant un temps le pantin de McLaren, qu’il envoie à Paris afin de tourner une scène à la limite du comique guignolesque dans les rues de la capitale française avec usage multiple de la tarte à la fraise.

Il lui fait enregistrer une version punk de “My way” avec des musiciens français et tourne une scène plutôt violente à l’Olympia où Sid tire sur le (faux) public à la fin de la chanson.

De retour à Londres, Sid enregistre deux titres d’Eddie Cochran avec les autres Pistols, deux titres qui lui vont comme un gant et tourne également deux clips toujours pour le film “The Great Rock’n’Roll Swindle”.


En juin 1978 sort le premier titre solo de Sid : “My way” en face B du single des Pistols avec Ronnie Biggs : “No One Is Innocent”.

Dégoûté par les manipulations de leur manager, Sid Vicious réussit à casser son contrat le liant à McLaren .

Sans un sou, il monte un supergroupe punk : les Vicious White Kids avec l’ex Pistols, Glen Matlock (basse) et Steve New (guitare) des Rich Kids et Rat Scabbies des Damned à la batterie.

Nancy Spugnen tenait les choeurs mais son micro n’était pas branché.

Unique concert le 15 août 1978, permettant à Sid et Nancy d’acheter deux billets d’avion pour New York.

Fin septembre il donne plusieurs concerts au Max's Kansas City, accompagnés par Steve Dior (guitare),

Arthur Kane (basse  ex-New York Dolls) et Jerry Nolan (batterie ex-New York Dolls et Heartbreakers), mais les choses tournent rapidement au cauchemar.

Le matin du 12 octobre 1978, Nancy Spugnen est retrouvée morte d’un coup de couteau dans l’abdomen.

Sid Vicious est alors arrêté et accusé du meurtre de la jeune femme.

Sid admettra s’être battu avec elle, et l'avoir menacé avec un couteau, mais nie les accusations de meurtre .

McLaren et Virgin records paient les 50'000 dollars de caution et le font sortir de prison.

Le 22 octobre, il tente de se suicider en se tranchant les veines.

Le 7 décembre 1978, il est arrêté par la police pour s’être battu dans un bar avec le frère de Patti Smith et passe 7 semaines en prison.

Il sort de prison le 1er février 1979, il est clean, ayant suivi une cure de désintoxication en prison ....

Le soir même, sa mère lui offre de l'héroïne et Sid meurt d’overdose dans la nuit .

Le 26 février sort la bande originale du film “The Great Rock’n’Roll Swindle”.

L’album contient les seuls trois titres studios enregistrés par Sid, et seront tous publiés en single :

My way (Revaux-François-Anka)

Somethin’ else (Cochran-Sheeley) (#3 UK)

Come on everybody (Cochran-Capehart) (#3 UK)

Le 6 décembre 1979, paraît l’album live : “Sid Sings” (#30 UK), produit par l’ingénieur.

Born to lose (Thunders)

I wanna be your dog (Pop-Asheton)

Take a chance on me (Lure-Nolan)

Stepping stone (Boyce-Hart)

My way (Revaux-François-Anka)

Belsen was a gas (Rotten-Jones-Cook-Vicious)

Something else (Cochran-Sheeley)

Chatterbox (Thunders)

Search and destroy (Pop-Williamson)

Chinese rocks (Ramone-Hell-Thunders-Nolan)

I killed the cat (Revaux-François-Anka)

Musiciens :

Sid Vicious : chant, basse (Born to lose)

Steve Dior : guitare

Arthur Kane : basse

Jerry Nolan : batterie

Steve Jones : guitare (Born to lose, My way)

Paul Cook : batterie (Born to lose)

Claude Engel : guitare (My way)

Sauveur Mallia : basse (My way)

Pierre-Alain Dahan : batterie (My way)

A l’exception de “Born to lose” enregistré avec les Pistols sans Johnny Rotten le jour de noël 1977 et “My way” enregistré en studio avec des musiciens français et Steve Jones, la majorité des titres viennent d’un concert à New York avec ses musiciens Dior, Kane et Nolan.

Un son pourri, digne d’un très mauvais pirate, gâche l’un des seuls disques nous permettant d’entendre Sid en solo.

Les reprises viennent des influences évidentes de Sid : Iggy Pop et les Stooges, les New York Dolls et les Ramones.

“Belsen” est une reprise d’un titre des Pistols et “Stepping stone” est une reprise des Monkees, déjà repris par les Sex Pistols plus tôt.

“I killed the cat” est la version live et dépouillée de “My way”.

Dans le même style, le concert des Vicious White Kids a été également publié récemment.

En 1986, Alex Cox réalisera sa version de l’histoire de “Sid & Nancy”, version généralement reniée par les proches de Sid y compris par John Lydon.

On a eu droit également plus récemment au documentaire "Who killed Nancy ?" que je n'ai pas encore vu.

Sid Vicious, pantin destroy, victime du star system et des drogues dures, restera à jamais l’icône punk par excellence et est entré de plein pied dans la galerie des héros rebelles, décédés trop tôt, aux côtés de James Dean, de Janis Joplin ou d’Eddie Cochran.

© Pascal Schlaefli

Just say no kids !

Urba City

Juillet 2011


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