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guerre des gangs au Centre

Publié le 05 juillet 2011 par Mister Gdec

guerre des gangs au CentreSource

Ca flingue dur chez les centristes!

Nicolas Sarkozy a peut-être tort de s’inquiéter trop vite de la menace centriste. Jean-Louis Borloo et ses « amis » consacrent autant d’énergie à se détester qu’à s’unir…

Pourtant, l’occasion est unique. La présidentielle bipolarise la vie politique. Le FN aimante l’UMP comme le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon et les écologistes d’Eva Joly (si Hulot est battu) aimantent le PS privé de DSK. Au centre s’ouvre un vaste espace à conquérir qui représente entre 15 et 20%.
Seulement voilà: François Bayrou a une trop haute idée de lui-même pour marcher derrière Dominique de Villepin. DDV est trop grand pour se tenir dans l’ombre de Bayrou.
Borloo suspecte Morin de vouloir manigancer une alliance pas claire dans son dos. Morin suspecte Borloo de conclure, en douce, un accord avec Nicolas Sarkozy. Borloo et Morin suspectent Arthuis de vouloir jouer les faiseurs de rois (et même d’être roi) lors des sénatoriales de septembre et refusent d’aller à son congrès, le week-end dernier à Angers. Arthuis n’y invite pas Hervé de Charette, jugeant qu’il joue contre lui, aux sénatoriales. Morin déteste Arthuis qui met des concurrents dans ses roues en Maine-et-Loire et en en Loire-Atlantique. Et il déteste autant Bayrou qui fait alliance avec l’UMP dans les Pyrénées-Atlantiques et le Pas-de-Calais, après l’avoir fait avec Martine Aubry dans le Nord.
Morin suspecte Borloo d’utiliser l’Alliance républicaine, écologiste et sociale (ARES) pour sa propre promotion. Borloo suspecte Morin, inspiré par le duel Joly-Hulot, de vouloir une primaire interne pour être candidat-calife à la place du calife. Borloo, mieux porté par les sondages que Morin, anonncera ses intentions entre la fin de l’été et l’automne. Mais Morin, qui pense disposer de plus de militants, annoncera les siennes – les mêmes! – début novembre et imagine une primaire pour les départager: « La popularité, ça ne fait pas forcément des voix, et les sondages des résultats dans les urnes. »
« Je veux être certain que la bonne candidature, c’est la sienne« , dit Morin à propos de Borloo. « Je ne suis pas la roue de secours. » « Jean arthuis, je n’ai plus rien à lui dire, jusqu’au jour où il arrêtera d’être tordu. »
Vive le parti de la mésalliance centriste!

Michel Urvoy, politiquement chaud, Ouest France, ici.


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