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The Wire - s5 e2 – Unconfirmed report

Publié le 14 février 2008 par Vincent Gache

kima

Deuxième épisode de cette saison 5 de The Wire et une nouvelle fois un épisode riche, très riche. A tel point que je ne sais pas par où commencer.
En fait, je vais débuter par une image qui démontre assez bien je trouve, ce que la série est capable d’exprimer en quelques secondes et la portée de cette expression.

Le contexte est le suivant. La Criminelle reçoit un coup de téléphone, l’avertissant qu’un cadavre a été retrouvé. McNulty en manque d’actions, prend en main l’affaire et va pour chercher une voiture de fonctions sur le parking de la police.
Mais rappelons-nous. Le maire de Baltimore n’a plus de sous. Il a donc décidé de mettre en veille son service de police, ce qui comprend le non remplacement des véhicules.
Du coup McNulty, sur le parking, se retrouve face une batterie de voitures toutes plus reluisantes que la vieille 2 CV au fin fond du garage de vôtre grand-mère.
Alors qu’une énième lui refuse le trajet à cause d’un pneu crevé, McNulty exaspéré par la situation, s’énerve et tape sur sa voiture. A ce moment là, plan large. Et que voit-on ?
En arrière plan de McNulty, la caméra nous laisse découvrir un bulding de 20-25 étages avec à son sommet, un drapeau américain entrain de flotter.
L’image est assez saisissante et évocatrice. Comme si McNulty n’était qu’à la cheville de la grandeur de l’Amérique, symbolisé par ce beau bulding et le drapeau flottant sur son toit. Comme si il y avait une Amérique a deux vitesses.
Et c’est quelques choses que j’aime dans The Wire. A partir de tous les évènements qui se sont déroulés, la série nous produit une image qui à elle seule résume un gros problème de l’Amérique. En plus de ça, on ne nous prend pas pour des cons. L’image à elle seule suffit.

Comme je le dis McNulty est au bout du rouleau. Plus de sous, plus de moyens pour enquêter, plus d’affaires sérieuses, plus tout ce pour quoi McNulty aime faire ce métier. A la morgue, alors qu’il attend le rapport d’autopsie, il fait une découverte. Une de ses collègues lui explique qu’après la mort, certaines blessures ne peuvent être déterminées post mortem ou non. Du fait de l’état de la personne (morte), les ambulanciers peuvent laisser des traces de blessures s’ils appuient trop fort sur le corps.
Plus tard, on l’appelle de nouveau, lui et Bunk, suite à une nouvelle découverte macabre. En arrivant sur le lieu, rien indique une situation sérieuse. Comme il est à bout, le voilà qui commet un acte désespéré digne d’un Vic McKey.
Il boit un coup de whisky, l’air grave. Retourne sur les lieux du crime, demande à Bunk de surveiller les arrivées. Pendant ce temps il réarrange la scène du crime de sorte que l’on croit que la situation est grave et laisse penser à un tueur en séries rodant au sein de Baltimore.
Bunk est dégouté par ce qu’il vient de voir. Il ne reconnaît pas son collègue, ce qui faisait de lui un bon flic jusqu’à maintenant.
Encore une fois, ceci n’est du qu’à l’existence des évènements passés et de leurs répercussions concrètes dans le présent.
Cette séquence où l’on voit McNulty partir en sucettes, exprime le mal qui court au sein des policiers de Baltimore et la situation grave et sérieuse dans laquelle on est.

La police est donc gravement bridée. Ceci profite à qui ?
A Marlo. Il doit jubiler comme le dit Lester et il a l’occasion d’assoir encore plus son pouvoir sur la ville. Pour cela, il prend d’abord la décision de réaffirmer sa position sur le trône, en désignant des cibles à Snoop et à Chris. L’occasion pour Michael de s’exercer de nouveau au métier de lieutenant et de découvrir une fois de plus l’horreur de ce métier.

Marlo, comme dit précédemment, cherche, également, à contacter le Grec pour éliminer les concurrents de l’Est. Il se rend donc à la prison où est enfermé Boris, ex-homme de main du Grec. A la première visite, ce n’est pas lui qui vient lui parler, mais… Avon Barksdale.
Emprisonné dans la même prison, et en ayant le contrôle, il vient expliquer à Marlo que si il veut rencontrer Boris, il faut d’abord le payer, lui. On peut se dire que cette rencontre où Barksdale propose son aide à Marlo en échange de quelques centaines de dollars est contraire à ce que la série à montrer de ces deux là jusqu’à maintenant. Marlo a détrôné Barksale. Mais ce dernier n’est pas rancunier. Il l’est plus de Proposition Joe et des « gars de l’Est » comme il le dit. Il est donc prêt à aider Marlo pour les dégager et redonner des couleurs à son secteur Ouest qu’il aime tant.
Ceci fait, à la deuxième visite, c’est bien Boris qui vient à Marlo, sous l’œil de Barksdale. Il lui dit que l’argent que lui a envoyé Marlo pour l’aider à contacter le Grec n’est rien pour lui. Il n’a pas besoin de ça pour vivre. Marlo trouve donc d’autres arguments et sous l’influence de Barksdale, Boris accepte le deal.
Voilà qui promet un avenir tendu au sein des gangs.

Autre secteur, le journal où l’on assiste à la publication d’un gros mensonge. Le jeune reporter arriviste que je vous avais décrit dans l’épisode 1, envoyé à un match de baseball ne réussi pas à trouver un sujet intéressant. Du coup, il invente une histoire relativement « émouvante et sensationnelle » à propos d’un gamin en chaise roulante. Gus est sceptique car son histoire est bancale. Il doute de sa véracité. Mais le chef qui a aimé son histoire et qui veut que son journal se vende décide de publier l’histoire au prix de la crédibilité.
Gus ayant l’esprit professionnel semble assez contrarié par la direction prise par le journal. Le conflit entre lui qui veut faire un vrai travail de journaliste et sa hiérarchie qui veut surtout des histoires lisses et financièrement gratifiantes est ouvert.

La série, entre les problèmes à la mairie, à la police, au journal et dans la rue nous ouvre ainsi sur un avenir sombre et tendu.


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