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Manger, un poison quotidien

Publié le 25 mai 2011 par Suzanneb

Rester en vie ! 

En santé comme en d'autres domaines:
Nos représentants élus DEVRAIENT NOUS PROTÉGER contre l'appétit des industriels... mais ils préfèrent se remplir les poches !

Y’a pas si longtemps, quand je disais qu’on s’empoisonne avec ce qu’on mange, je passais pour une folle. Nous sommes de plus en plus nombreux à être complètement maboule à ce que je vois…

Manger, un poison quotidien

Ce qu’on mange contient des résidus de pesticides, de fongicides et d’insecticides, de l’aspartame et des colorants artificiels. Et ça nous rend malades, dit la Française Marie-Monique Robin dans Notre poison quotidien, la responsabilité de l’industrie chimique dans l’épidémie des maladies chroniques, qui vient de paraître chez Stanké.

La journaliste a fait le constat d’une hausse des cas de cancer, de maladie de Parkinson et de dysfonctionnement de la reproduction. Partout où elle va, elle demande aux gens qui connaissent une femme qui a eu un cancer du sein de lever la main. Les trois quarts de l’assemblée le font. Ici, 40% des femmes et 45% des hommes souffriront d’un cancer au cours de leur vie, selon la Société canadienne du cancer.

«Il y a une inquiétude, a-t-elle dit hier à La Presse. Mais je dis: savoir, c’est pouvoir. On a la clé: c’est activer le principe de précaution.» C’est-à-dire bannir les produits chimiques dont l’innocuité n’a pas été prouvée, «sans attendre les données définitives» prouvant leur toxicité à moyen ou long terme.

 

Parce qu’on ne peut faire confiance à l’industrie chimique, «qui a absolument tout fait depuis un siècle pour maintenir ses produits sur le marché, quel qu’en soit le coût sur l’humain», dit-elle. «Je le dis haut et fort: j’ai plein de documents qui prouvent qu’ils connaissaient la toxicité de plein de produits.» Ses exemples: benzène, chlorure de vinyle, essence au plomb. Aucune mise en demeure ou poursuite ne lui a été envoyée ni pour Notre poison quotidien ni pour sa précédente enquête, Le monde selon Monsanto.

De 2002 à 2005, l’Agence canadienne d’inspection des aliments a trouvé des résidus de pesticides dans 21% des fruits et légumes qu’elle a testés. Mais seulement 1% des aliments avaient des taux dépassant les normes de Santé Canada.

Rassurant? Non, selon Mme Robin: «C’est basé sur un concept: la dose, c’est le poison. Mais ça ne tient pas compte de l’effet cocktail qu’ont différentes molécules entre elles ni des perturbateurs endocriniens qui agissent à très faibles doses.»

Protéger les futures mères est urgent. «Quand vous êtes enceinte et que vous exposez votre foetus aux molécules chimiques, à des résidus de pesticides ou de bisphénol A, vous pouvez induire chez vos enfants des maladies qui sont justement en explosion: cancers hormonodépendants (sein, prostate), troubles de comportement – y compris l’autisme -, troubles de l’attention, stérilité. Vous savez, les hommes occidentaux ont perdu 50% de leurs spermatozoïdes en 50 ans.»

Moins de 0,3% des pesticides répandus atteignent leur cible, selon Mme Robin, qui est fille d’agriculteurs. «Ça va partout dans l’environnement, a-t-elle indiqué. Quand je l’ai appris, j’ai été sidérée.»

Faire pression sur les gouvernements

Que faire? Mieux informer les élus, a suggéré la journaliste. «Au Canada, excusez-moi, mais vous êtes mal barrés avec ce gouvernement très proche de l’industrie», a-t-elle estimé. En Europe, une nouvelle réglementation sur les substances chimiques a désigné 12 000 produits problématiques parmi les 100 000 examinés. «Les industriels ont cinq ans pour fournir de nouvelles données prouvant qu’il n’y a pas de problèmes», a indiqué Mme Robin. Déjà, 700 substances actives ont été retirées.

À la maison, la journaliste mange «au maximum bio», cuisine elle-même et n’achète aucun plat transformé, «parce que les additifs alimentaires causent de vrais problèmes».

Ce n’est pas ainsi qu’on calmera la faim d’une population grandissante, répliquent ses opposants. Mme Robin en fait le sujet de sa prochaine enquête: peut-on nourrir le monde sans pesticides? Elle croit que oui.

«Évidemment, ce n’est pas rassurant, ce que je raconte, mais j’ai envie que ça change, pour protéger les générations futures. Je suis mère de famille, j’ai trois enfants. On est concernés.»

Marie Allard, La Presse – 25 mai 2011

  1. Marie Allard, La Presse – 25 mai 2011
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