Le 28 avril

Nous sommes le 28 avril.

Il y a trois ans, je posais les pieds au Laos. C’était l’après midi à Vientiane.

Auparavant, je n’avais jamais vécu à l’étranger et que rarement voyagé.

Je me souviens encore de Kampouth qui m’attendait à l’aéroport avec le chauffeur de bus du journal.

Sur la route, en direction de mon hôtel, il me montrait « alors ça c’est un touk touk et ça, c’est un jumbo » Ok… je ne voyais pas vraiment la différence.

Il n’y avait pas d’immeuble.

Que du bas.

Et la lumière.

C’est ce qui m’a frappé en premier, la lumière.

C’était pas la même que chez nous.

Le 27 avril, j’avais flippé, jamais pris l’avion. T’imagines, lecteur. Alors je followais un Belge gentil, qui allait au Cambodge, dans les allées de CDG. On avait croisé Henri Emmanuelli dans l’avion. (le lien va plaire à Melclalex, tiens)

Le 28 avril, donc.

J’ai chopé le virus

Pas le palud, non, même au Soudan, ça n’a pas marché. Petits joueurs de moustiques.

Je me rappelle que le 28 avril, il y a trois ans, j’avais posé mes 20 euros en kips laossiens sur une table basse à l’hôtel en demandant à Kampouth de m’expliquer « Mais c’est beaucoup d’argent ! » Mais non, c’est que 20 euros !!!

Mais pour quelqu’un qui gagne 50 dollars par mois, 20 euros c’est plutôt beaucoup d’argent, oui.

Je ne savais pas que e l’avais chopé ce virus. Je faisais comme Sophie quand elle est arrivée. Je m’arrêtais devant tous les temples pour les prendre en photo.

Acheter un vélo, trouver une maison, apprendre… tous les jours.

Et commencer ce qui serait une nouvelle vie.