Face à l’équipe surprise de ces demi-finales de la Ligue des Champions, les Red Devils n’ont pas tremblé. Manchester United a infligé une défaite logique à Schalke, qui jouait dans son antre de Gelsenkirchen. Dominateurs du début à la fin, les hommes de Sir Alex Ferguson ont déjà un pied en finale.
szólj hozzá: Schalke 0-2 Manchester Utd
Un match à sens unique
Gary Lineker disait, au début des années 90, que le football était un sport qui se jouait à onze, et qu’à la fin, les vainqueurs étaient les Allemands. En 2011, les choses ont changé. Les vainqueurs sont anglais. Surtout quand ils sont emmenés par un homme de la trempe de Sir Alex Ferguson, qui a inculqué à son équipe une véritable culture de la victoire. Ce match, marqué par les nombreux exploits de Manuel Neuer en première période, Arsenal ne l’aurait peut-être pas gagné. Manchester United l’a fait, avec une telle assurance qu’on croirait presque à une fatalité.
Les Reds Devils ont dominé cette rencontre du début à la fin, n’étant quasiment jamais mis en danger par leurs adversaires du soir. L’armée rouge aurait même pu rentrer chez eux avec un score beaucoup plus flatteur. Schalke ne ressemblait pas à cette équipe joueuse et sans complexes qui a éliminé l’Inter Milan au tour précédent. Timorés et dépassés, les coéquipiers de Raul sont passés à côté de leur match, comme écrasés par la puissance et la confiance des coéquipiers de Nemanja Vidic.
Manuel Neuer à la hauteur du rendez-vous
Manuel Neuer n’a pas encore la tête au Bayern Munich. Il a répondu présent dans les buts de son club formateur. Le gardien de la Mannschaft a longtemps retardé l’échéance, gratifiant les spectateurs de parades de grande classe. Néanmoins, il ne pouvait rien faire face à une telle opposition. Sa défense a essayé d’imposer un défi physique à des Mancuniens beaucoup trop rapides et endurants pour être neutralisés par des joueurs comme Christoph Metzelder.
En attaque, Jefferson Farfan et José Manuel Jurado ont manqué de lucidité et n’ont pas su trouver Raul. L’Espagnol, meilleur buteur de l’histoire de la compétition reine, n’est dangereux que dans les 20 derniers mètres. Or, il n’a presque touché aucun ballon dans sa zone favorite. Dans ces conditions, difficile de s’exprimer et de revêtir le costume de sauveur. De toute évidence, les Allemands ont lutté avec leurs armes. Mais les armes d’une équipe novice à ce niveau ne suffisent pas face à celles d’une équipe habituée aux sommets européens.
Wayne Rooney, un joueur de classe mondiale
La défense mancunienne a fait son travail sérieusement. Nemanja Vidic et Rio Ferdinand sont des défenseurs fiables, tandis que la mobilité de Fabio et de Patrice Evra a énormément gêné les Allemands. Le Français aurait même pu marquer avec un peu plus de réussite. Au milieu de terrain, on ne le dira jamais assez : le patron, c’est Giggs. Le Gallois a régulé le jeu de son équipe, et a ouvert le score sans trembler, comme tout bon vétéran qui se respecte.
En attaque, le duo Wayne Rooney-Javier Hernandez continue de faire des étincelles. « Chicharito » est un poison, le genre de joueur qu’il faut surveiller en permanence. Le Mexicain, auteur d’une passe décisive, a livré un match plein. Il ne lui manquait qu’un but. « Wazza » a été l’homme du match. Auteur d’une passe lumineuse pour Giggs lors de l’ouverture du score, le numéro 10 n’est plus qu’un simple buteur instinctif et puissant. Capable de trouver ses partenaires comme un meneur de jeu ou d’aérer le jeu de son équipe par des transversales précises comme un milieu relayeur, l’enfant terrible du football anglais est peut-être le joueur le plus complet d’Europe actuellement. Il a mis fin lui-même aux débats en mettant les siens à l’abri. Pour Manchester United, son but est probablement synonyme de sésame pour la grande finale.
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