Scott Pilgrim vs. the World

A 23 ans, Scott Pilgrim est un jeune adulte mal dans sa peau. Pourtant, il ne semble pas avoir de mal à se faire des copines. Bassiste, il joue dans le groupe des Sex-Bob-omb. Un jour, il tombe éperdument amoureux d'une jeune fille étrange aux cheveux rouges : Ramona Flowers. Mais pour conquérir le coeur de la belle, il devra combattre les "sept ex-petits amis diaboliques" de Ramona...

Scott Pilgrim vs. the World (2010, 1h52), film canado-américano-britannique de Edgar Wright, avec Michael Cera, Chris Evans...

Voilà encore un énième film tiré d'un comic que je n'ai pas lu. Celui-ci a la

particularité d'être canadien et, contrairement à tous ceux qui nous narrent les aventures de super-héros aux super-pouvoirs, celui-ci nous plonge dans l'univers des jeunes adultes qui ne veulent surtout pas grandir.

Le scénario de Scott Pilgrim est somme toute assez basique. De manière allégorique, il nous narre les affres d'un adulescent confronté à la dure réalité de la vie. L'intérêt de ce film réside dans l'originalité de sa réalisation qui reprend à mon sens très bien le côté BD de l'histoire, et en intégrant sur l'image la représentation des sons. Suis-je très clair ? Je ne sais pas : quand un téléphone sonne, on voit l'onomatopé de la sonnerie apparaître à l'écran. Bon, je dois vous avouer que ma première impression fut assez négative quant à ce procédé que j'appris vite à accepter, tout en me demandant si ça pouvait tenir tout un film entier. En réalité, cela tient parfaitement. Et ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres de références visuelles aux comics (forcément !), mais aussi aux jeux vidéos (le héros a notamment une anecdote totalement pourrie sur Pac-Man...), aux séries télé... Bref, tout ce qui fait l'univers des adolescents et auxquelles, je dois bien l'avouer, je n'avais pas toutes les clefs. Car c'est peut-être là que réside la limite de ce film. Regardable par tous (je le pense du moins), je ne suis pas sûr qu'il soit compréhensible par tout le monde. En plus, je pense que les délires visuels des combats de Scott Pilgrim contre les ex de sa petite amie peuvent en rebuter certains...

Bref, un film innovant, fun, très drôle, totalement déjanté parfois, mais aussi quelque peu régressif très souvent, ravira je pense une grande majorité des spectateurs. Franchement, un très bon moment.

note : 

A.C. de Haenne