C’est le titre éponyme du nouvel album de ce groupe monument du thrash/death hexagonal qui ouvre le bal. L’intro est bien lourde, idéale pour démarrer les prochains concerts. Le riff d’ouverture groove sévèrement quand la grosse voix de Stéphane vient se poser et proposer une bonne combinaison entre agressivité et une certaine forme de clarté. Une étrange mélodie se greffe en fil rouge tout au long du morceau qui contient son break de pure speederie. Déjà un classique. Puis, « Neverending Blast » est un bon titre heavy avec ces moments dark où l’on ressent un peu les influences black metal du guitariste Pierre Drakhian. « Emptiness Crushes My Soul » est construit autour d’un accord qui donne envie de sauter comme un petit pois avant que ne déboule un break fonceur dont les ardeurs sont tempérées par des rythmiques pachydermiques. Le groupe est en train de tourner un clip de ce titre avec Nina Roberts (chanteuse de Pravda et ex-porn star). Pour « Cold Blooded Kind », Loudblast joue sur des couches vocales superposées qui s’entremêlent. C’est original mais ça noie un peu le morceau dans un magma alors qu’il contient de bons passages mélodiques et heavy. « Towards Oneness » joue sur le contrepied rythmique : double grosse caisse qui galope et riff poids lourd qui alterne avec des passages plus rapides. C’est original et bourré de breaks divers qui cherchent à rompre la monotonie par tous les moyens. Avec « The Bitter Seed », on se croirait presque chez le Slayer de « South Of Heaven » avant que la machine ne s’emballe et appuie sur l’accélérateur. Encore un excellent travail au niveau des guitares pour tenter de trouver une patte unique. « Nosce te ipsum » se distingue par son solo de guitare spatiale et ses vocaux carnassiers sans parler de son break qui pèse des tonnes jusqu’à la fin. « Hazardous Magic » contient un riff accrocheur qui ne laisse pas de glace. Enfin, l’instrumental « To Bury An Empire » livre de bons solos, épiques et mélodiques, à l’ancienne, et conclut en beauté ce retour en force. Grâce au travail fourni des guitares (on pense à certaines formations nordiques « extrêmes »), à la production impeccable du suédois Peter Tägtgren (Dimmu Borgir, Immortal, Children Of Bodom…), Loudblast gagne ici en épaisseur, en densité, et pousse le bouchon encore plus loin que sur ces précédents albums.
Laurent Gilot
Loudblast, Frozen Moments Between Life And Death (XIII Bis Records/Warner)
Sortie le 18 avril 2011
En concert le 9 juillet 2011, Sonisphere Festival (Metallica, Slayer, Megadeth, Anthrax, Papa Roach, Volbeat, Diamond Head, Tarja, Loudblast, Mass Hysteria), Amneville
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