Attention, ça glisse !…
Le terrain est glissant sur l’huile de palme, entre ses détracteurs et ses défenseurs. Pensez donc, voilà une huile environ 20% moins chère que d’autres (tournesol ou colza). Pas étonnant que les industriels de l’agro alimentaire en bourrent leurs produits. Principalement : biscuits, viennoiseries, céréales, barres chocolatées, mais aussi : chips, soupes lyophilisées, mayonnaise… et même : lait pour bébé.
Sans compter qu’on la trouve aussi dans moult produits bio. A qui donc se fier ?
Surtout qu’on ne lui reconnaît pas que des qualités.
Elle regorge de graisses saturées, dont près de 60% d’acide palmitique. Une des trois graisses les plus dangereuses pour la santé humaine. Elle favorise les dépôts graisseux à l’intérieur des vaisseaux sanguins et accélère la dégénérescence de leurs parois. D’où le risque d’accumuler du mauvais cholestérol dans le sang et de favoriser les maladies cardio-vasculaires. Rien que ça.
Ses défenseurs, eux, essaient de lui trouver des vertus, notamment la vitamine E qu’elle renferme. Car le principal enjeu est bien sûr économique. Soja contre huile de palme. Les lobbies s’en donnent à cœur joie pour alimenter les controverses sur le plan sanitaire.
L’enseigne Casino l’a bien compris. Elle en a fait un argument marketing, en clamant supprimer l’huile de palme de 200 produits de sa marque propre à fin 2010… Au fait, où on en est …?
S’il n’y avait que ça ! Pour produire ce « pétrole vert », on plante à gogo. Et c’est la forêt qui trinque. Chaque heure, l’équivalent de 300 terrains de football de forêt tropicale sont détruits, à Bornéo et Sumatra, pour planter des palmiers !
Ça se confirme : tout ça fait mal au cœur !
Signé : Petitgrognon.