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Malgré les sondages, le débat sur la laïcité et les crouilles aura bien lieu

Publié le 08 mars 2011 par Bravepatrie

Le traumatisme du 5 Mars fait encore trembler le microcosme politique français. Face au coup de semonce du sondage Harris Interactive / Le Parisien, la direction de l’UMP a toutefois choisi de ne pas baisser les bras : la vie républicaine poursuivra son cours, et le grand débat sur la place des crouilles en France se tiendra comme prévu.

Jean-François Copé reste stoïque devant ce que d’aucuns qualifient déjà de 21 Avril en levrette : « si c’est un 21 Avril, il est drôlement précoce. Je ne pense pas qu’en grillant ses cartouches durant les préliminaires on arrive bien loin quand survient le grand soir », déclare-t-il ainsi.
Pour le secrétaire général de l’UMP, les sondages qui placent Marine le Pen en tête du premier tour de l’élection présidentielle de 2012 ne sont pas aussi inquiétants qu’ils le paraissent : « l’important, c’est que la droite reste devant le PS », ajoute-t-il. « Non, écrivez même que je le martèle. Vous l’avez bien mis en gras ? »

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Simulation informatique du débat sur la laïcité et la place des crouilles en France.

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Simulation informatique du débat sur la laïcité et la place des crouilles en France.

Au sein du parti présidentiel, on considère en effet ces sondages comme un salutaire avertissement. Dans une note interne postée par erreur sur un Skyblog par un haut responsable de Bercy, on peut ainsi lire que « lé francé velent pas 1 déba mou, il disent klerment "Vazy Nicolas, tu peu remnté !" Wesh wesh ! ».
Un encouragement qui survient à point nommé à deux semaines des élections cantonales, lesquelles n’inquiètent pas M. Copé outre mesure : « c’est le dernier test en grandeur réelle avant les présidentielles, et nous devons montrer notre capacité à répondre aux attentes de l’électorat populaire, et en particulier de la droite jambon-beurre, dans les 732 circonscriptions qui sont remises en jeu. Vous avez bien mis tout le gras ? »
L’état-major de l’UMP entend donc démontrer qu’il est toujours force de proposition et que le Front National ne dicte pas l’ordre du jour politique français.

Les conseillers en communication de l’UMP et de l’Elysée ont par conséquent minutieusement analysé un tract de 1984 du parti d’extrême-droite pour trouver les meilleurs angles d’attaque. Une fois mises de côté les rengaines un peu populistes sur le chômage et la moralisation de la vie publique [1], un thème ressort clairement : l’immigration.
Une question qu’il convient d’aborder de manière positive, c’est à dire en ne stigmatisant personne mais au contraire en rassurant les Français quant à leur capacité à assimiler la différence dans le cadre des lois de la République.
Dans ce contexte, le débat sur la laïcité et les crouilles apparaît comme une priorité absolue, et l’UMP entend s’y lancer avec la dernière énergie pour démontrer qu’elle est parfaitement apte à répondre aux préoccupations de nos concitoyens.
C’est pourquoi ce débat aura lieu à 360° : chaque élu, chaque militant de l’UMP est invité à apporter sa pierre à l’édifice et à débattre avec ses administrés, ses voisins et ses collègues des mœurs étranges des bougnoules dès que l’occasion se présente, en particulier lorsque cette occasion est télévisée ou radiodiffusée.
Parce qu’il n’est pas certain que la tendance des sondages s’inverse, un plan B a été mis en place : après le débat les pierres en question seront conservées et entreposées sur les quais de Seine avec un peu de corde.

Président du FMI et socialiste, DSK inquiète les Français.">

Président du FMI et socialiste, DSK inquiète les Français.

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Président du FMI et socialiste, DSK inquiète les Français.

Malgré cette détermination, certains responsables politiques tiennent à relativiser la portée de ce qui n’est qu’un sondage effectué à plus d’un an de l’élection elle-même : « tant de choses peuvent survenir d’ici-là que nous ne devrions pas concentrer tous nos efforts sur un seul plan » explique ainsi Christian Jacob, le président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale.
Laurent Wauquiez, ministre des Affaires Européennes, partage son avis : « un sondage, une question hypothétique, c’est peu pour définir un an de débat public. Sait-on seulement ce que feraient les Français si Dominique Strauss-Kahn était présent au second tour ? Christian et moi préparons un débat "Youpins et solidarité nationale" au cas où. »

Notes

[1] Qui seront de toute façon résolus au Q2 2011 selon le planning gouvernemental.


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