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La Blonde Explosive : Jayne Mansfield meets Mad Men

Par Cineblogywood @Cineblogywood
La Blonde Explosive : Jayne Mansfield meets Mad Men
En DVD : Hasard de l'actualité, Jayne Mansfield fait un retour remarqué dans les rayons vidéo avec deux rééditions. Premier DVD chroniqué sur Cineblogywood : La Blonde Explosive (1957), dont le titre original renvoie plutôt au héros masculin du film : Will Success Spoil Rock Hunter? 
Le Rock Hunter en question est un de ces Mad Men popularisé par la série éponyme : publicitaire sur Madison Avenue, il cherche à renouveler la pub d'un rouge à lèvres tout ce qu'il y a de plus banal. Il propose à la star Rita Marlowe d'en devenir l'égérie ; celle-ci accepte à la condition que le pubard se fasse passer pour son petit ami, histoire de faire enrager son vrai fiancé. Et voilà Rock devenu star de son agence et des tabloids, ce qui s'avère positif pour sa situation professionnelle mais bouleverse sa vie privée. Cette comédie américaine se révèle bien plus irrévérencieuse que sa sympathique histoire le laisse croire.

Et pour cause, à la réalisation, nous retrouvons Frank Tashlin. Le bonhomme a mis en scène Jerry Lewis et Dean Martin, notamment dans Artistes et Modèles. Il a le sens du gag, d'autant qu'il est issu du monde du dessin animé. Tendance Tex Avery ou Chuck Jones plutôt que Walt Disney. Du genre à dynamiter l'American Way of Life, quoi. Et dans La Blonde Explosive, il s'y emploie dès la fameuse intro de la Twentieth Century Fox qu'il parodie façon musique de cartoon. Puis il enchaîne avec quelques fausses pubs et interrompt son film à mi-parcours pour un interlude moqueur sur la télé.
Une mise en scène étonnamment moderne, tout comme le propos, grinçant. Au sein de l'agence, les pubards comparent leur progression interne à leur accès... à des toilettes personnelles ! On dirait du Seinfeld !
Et Jayne Mansfield dans tout ça ? Elle fait bien plus qu'être une (énorme) paire de seins sous un joli minois. Son rôle est loin d'être celui d'une cruche : la Blonde est retorse et manipulatrice. Rien à voir avec la "baby doll" gentillette des fifties, comme le souligne le critique Noël Simsolo dans un bonus passionnant. Bref, ce DVD édité par Wild Side est jouissif. Laissez-vous donc exploser.
Anderton

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