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L’université ou la vie

Publié le 15 février 2011 par Copeau @Contrepoints

L’université ou la vie ?Vous vous êtes sûrement déjà posé la question : est-ce que je perds mon temps (et mon argent) à l’université ?

James Altucher pense que oui. Cet auteur américain, gestionnaire de fonds chez Formula Capital, se fait lancer des tomates quand il répète qu’envoyer ses enfants à l’université est une mauvaise idée.

Son raisonnement : d’abord, l’université coûte trop cher. Aux États-Unis, le coût d’admission explose depuis quelques années. La dette moyenne d’un finissant a presque doublé depuis 1990, et atteint aujourd’hui $24.000. Même en tenant compte du meilleur salaire que procurera le diplôme, c’est plus payant, sur un horizon de 50 ans, de placer $100.000 — le coût moyen d’un diplôme — à un taux de 5% que d’aller à l’université, calcule Altucher.

(Surtout si on n’y apprend rien. Une récente étude affirme que 36% des étudiants américains n’apprennent « presque rien » après quatre ans d’université. Probablement parce que certains passent plus de temps à fêter qu’à étudier…)

Plus important encore : l’école de la vie enrichit et forme beaucoup mieux que l’université, dit Altucher. Sur son blog, il propose quelques « programmes » qui vous enseigneront ce que l’université ne pourra jamais. En voici cinq :

1— Démarrez une entreprise. Vous apprendrez à bâtir et exécuter une idée, et à « manger ce que vous chassez ».

2— Voyagez. Vous apprendrez que vous n’êtes pas le centre de l’univers.

3— Maîtrisez un art. (peinture, instrument de musique, etc.) Vous apprendrez que la créativité est un muscle qui ne grossit qu’avec une grande dose de discipline.

4— Devenez humoriste. Vous apprendrez à communiquer, à vous vendre, à gérer les insultes et les échecs quotidiens.

5— Travaillez pour un organisme de charité. Qu’est-ce qui vous servira le plus ? Suivre le cours Littérature française 101, ou servir des repas pendant un an à des personnes âgées atteintes d’Alzheimer?

Apportons un bémol au point de vue irrévérencieux d’Altucher. Aux États-Unis, le taux de chômage des détenteurs d’une formation universitaire est d’environ 4%, comparativement à 15% pour ceux qui n’en possèdent pas (bien que le lien de cause à effet ne soit pas si clair).

Un compromis possible : de 18 à 20 ans, faites autre chose, conseille Altucher. Ensuite, allez à l’université. Cela aura aussi l’avantage de vous éviter un regret ou deux quand vous serez étendu sur votre lit de mort.


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