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La fabuleuse histoire du Get 27

Publié le 08 décembre 2010 par Pierre

La fabuleuse histoire du Get 27GET 27… Savant cocktail de fraicheur (peppermint), d’épaisseur (sucre) et de profondeur (alcool), tu fais partie des rares fleurons français ayant le privilège d’être numérotés, tels Chanel n°5, 33 Export, Peugeot 205 ou Pastis 51.

Tu crées dans notre bouche une alchimie mystérieuse, vivifiante, effaçant instantanément tous les excès nocturnes et apportant ce petit supplément de crédibilité nécessaire avant de retrouver notre douce.

Get 27, aussi à l’aise en apéritif qu’en digestif, tu es ce qu’on appelle une « valeur sûre » dans le panorama français des boissons alcoolisées, un indémodable sûr de sa force et qui s’affiche comme tel.

Le secret de Get 27 réside probablement dans sa composition, évidemment gardée secrète. La légende raconte que, au XIIème siècle, le prince Emmanuel Goussard IV, à la veille d’une bataille décisive pour son royaume, se prit une cuite monumentale.  Soudain fatigué, il voulut aller se coucher « pour se faire une bonne nuit avant la bataille« . Malheureusement, il se trompa de porte, entra dans la salle de bain et tomba dans la baignoire ; dans celle-ci, sa femme avait fait par erreur macérer un mélange d’eau, de menthe, de sucre et d’alcool. Prince Emmanuel but la tasse. Grand bien lui en fit : dessaoulé, revigoré, ravigoté, requinqué, le Prince fit une excellente nuit, et, dès le lendemain, conduisit triomphalement son armée à une écrasante victoire.

Depuis lors, le Get 27 a connu une sucess story digne de Hollywood.

La fabuleuse histoire du Get 27
En 1868, Jean Get décide de protéger la marque « Pippermint » pour la fameuse liqueur inventée par son aïeul Emmanuel Goussard IV. En 1894, Paul Cézanne, bourré comme un cochon, peint une croûte « Nature morte avec bouteille de Peppermint ». C’est alors que tout s’emballe. En 1898, la marque est rebaptisée Pippermint Get. 100 ans plus tard, l’entreprise GET décide de l’appeler Get 27, en référence à son degré d’alcool. Le nom Pippermint est alors repris par la concurrence, sous le vocable « Peppermint », qui reste largement usité de nos jours dans nos contrées rurales (« Roger, sers-moi un peppeur ! »)

Dès 1968, cet alcool, aussi vert qu’il soit, est repris par une bande de débauchés. Daniel Cohn Bendit et sa bande ne jurent plus que par le Get 27, en buvant des tonneaux entiers pour refaire le monde. Le cannabis, fumé à l’époque, était mariné dans du Get 27 pour accentuer l’effet Green. Devenu symbole de la révolution, il n’y aurait pas eu de Mai 68 sans Get 27. Ni de 14-18 ou de 39-45 sans Get 27. L’Histoire de France est ainsi faite.

La fabuleuse histoire du Get 27
La légende raconte que c’est une lampe à pétrole sur sa table de chevet qui a inspiré à Jean Get la forme de la fameuse bouteille de liqueur. Grâce à sa bonne tenue en main, les manifestants de Mai 68 la balançaient sur les CRS. Les soldats au front en faisaient de même contre les boches. Churchill et de Gaulle trinquaient au Get 27 en 40. Tout s’explique.

Certains affirment que le Get 27 traverse les âges comme pépé traverse la rue. Sûrement, patiemment, sans être démodé. Plébiscité par les jeunes comme les plus anciens, le GET 27 puise sa force dans sa fraicheur. N’est-il pas le dentifrice des fêtards ? Ainsi va la success-story de cet alcool. Sans Get 27, point de salut.

Enfin, son prix est resté attractif à travers les années. A 10,19 € la bouteille de 75 cl, la dose de 5 cl est vendue 7 à 10 euros au comptoir. Chaque tenancier peut en vendre 15 verres avec une bouteille…. Beau retour sur investissement et belle croissance verte en perspective !

François, Frédéric et Pierre


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