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Eolien urbain

Publié le 03 décembre 2010 par Maxime_energies

Eolien urbainPourquoi, tout comme le photovoltaïque ou le solaire thermique, l’énergie éolien ne pourrait pas lui aussi trouver son compte chez les particuliers ? Le petit éolien veut lui aussi devenir grand…

En effet, les éoliennes sont souvent mal connues. Immédiatement, elles sont assimilées à de gigantesques infrastructures, qui font beaucoup de bruit et qui dénaturent le paysage d’une région. Mais les temps changent et les éoliennes aussi ; et l’éolien frappe à la porte des particuliers.

En effet, la filière des mini-éoliennes explose en Grande-Bretagne et aux États-Unis et a déjà séduit bon nombre de personne, mais elle peine à s’imposer en France. Notre pays possède pourtant un véritable potentiel pour l’implantation de ces éoliennes au format plus réduit mais peut-être n’est-il pas encore prêt à l’accepter. Nos voisins outre-Atlantique eux l’ont déjà massivement adopté. Effectivement, plus de 10 000 mini-éoliennes ont été installées en 2008 tandis qu’en France, l’on en compterait moins d’un millier. Pourtant, le petit éolien pourrait devenir une branche porteuse dans le domaine des énergies renouvelables. Souvent repoussées pour leur grande dimension, le bruit, et le côté peu esthétique, les éoliennes sont délaissées au profit du photovoltaïque, moins encombrant et plus agréable visuellement parlant. Cependant, les mini-éoliennes pourraient répondre à ces attentes. Installées sur des toits ou des mâts bien plus petits (de l’ordre de 12 à 25 mètres de haut), les mini-éoliennes seraient une nouvelle alternative :

  • Permettre de fournir assez d’énergie pour alimenter soit une maison, une exploitation agricole ou des bureaux
  • Puissance allant de 1 à 25 Kilowatts
  • Eoliennes dernières générations plus adaptées que leurs aînées aux zones habitées
  • Plus silencieuses
  • Meilleure efficacité que les anciens modèles
  • Design plus adapté et plus agréable

Selon la société belge Windeo, qui se veut largement enthousiaste, leurs ventes auraient triplé en 2010 et la société compte installer 550 mini-éoliennes cette année. Loïc Péquignot, directeur de cette société belge, affirme que ses clients désirent être autonomes et surtout se prémunir des hausses futures du prix de l’électricité. Par ailleurs, Windeo promet un amortissement du coût d’investissement en 10 ans. Cependant, installer une éolienne, même plus petite, reste un coût. Par exemple, une éolienne Skystream d’une puissance de 2 Kilowatts, coûte 12 000 euros, mais elle peut permettre à une famille raccordée au réseau EDF et qui consomme 4 000 Kilowatts heures par an de réduire sa facture de 40 à 100%, d’après le directeur de Windeo. De plus, un crédit d’impôt rembourse 50% de la machine. Cependant, le patron de cette société reconnait que le petit éolien reste un marché de niche, difficilement accessible.

Et pourtant, ce secteur regorge d’emplois encore inutilisés. En effet, le secteur du petit éolien manque surtout de normes communes. Les professionnels ne sont déjà pas d’accord entre eux sur la rentabilité des éoliennes. Si Windeo assure qu’une éolienne peut être rentable avec un vent de 7 km/h et un mât de moins de 12 mètres de hauteur, Olivier Krug, président de l’Association Française des Professionnels du Petit Eolien, préfère lui des mâts de 12 à 18 mètres de haut et un vent deux fois plus puissant. En plus de cela, la législation française ne facilite pas non plus leur développement. Selon la loi, en dessous de 12 mètres, il n’y a absolument aucune norme réglementaire, mais au-dessus de cette hauteur, les petites machines sont assimilées au grand éolien et cela devient alors beaucoup plus pénible pour une installation chez un particulier.

Cependant, tous sont d’accords, pour affirmer qu’avec un meilleur soutien de l’Etat, la filière du petit éolien peut créer facilement des emplois. La France possède en effet à la fois les entreprises, les compétences et le deuxième gisement éolien d’Europe. Enfin, l’éolien en ville n’est pas très propice. Bien que Windeo ait déjà installé des éoliennes à Bruxelles, à Beyrouth ou en banlieue parisienne, l’éolien urbain fait toujours autant de débats. Le vent y est faible, instable et très difficile à exploiter. Tout comme les moulins à vent, les petites éoliennes, afin qu’elles soient rentables, doivent recevoir une certaine quantité de vent et être placées dans une zone avec un minimum d’espace.

De plus, beaucoup de clients du petit éolien ont été déçus, notamment ceux de France Eoliennes, célèbre entreprise française qui a fait faillite et lésé bon nombre de clients en 2009. Attention aussi à ce que les ambitions de Windeo ne soient pas que spéculatives. Tout ceci ne serait-il pas que du « vent » ?…


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