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Piano Monstre et violon(celle) en folie chez Babet et Cie @ La Maroquinerie - 19.11.2010

Publié le 02 décembre 2010 par Aietvblog @AIE_TV_BLOG

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Ce 19 novembre, c’était le rendez-vous à ne pas manquer pour les aficionados de la fée Babet et de Dyonisos. J’ai découvert avec enthousiasme la présentation de son « Piano Monstre » (second album après le premier dénommé « Drôle d’Oiseau » en 2007) au Pavillon du Lac aux Buttes Chaumont où nous vous avions été particulièrement gâtés avec la présence de Hugh Coltman, de Arthur H et Mathias Malzieu. Non seulement je vais pouvoir enfin la voir en Live mais je me dis que ce serait pas mal d’en avoir quelques-uns aussi ce soir pour que la fête soit encore plus belle. La Maroquinerie accueille une Babet en ballerine rouge comme une certaine Dorothy dans un célèbre conte  entouré de ses musiciens un peu comme ses frères de scène. Il ne faut pas se fier à son apparence mutine, presque femme-enfant, car sa taille ne reflète absolument pas la générosité et son caractère fougueux qu’elle a tout en restant un peu coquine.

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En jetant un œil sur la setlist, où pas moins d’une vingtaine de titre vont être jouées en principe, je me réjouis à l’avance des surprises qu’elles nous réservent, comme elle l’a indiqué  sur son Facebook. Intérieurement j’aimerais aussi écouter un peu de son Drôle d’oiseau pour mieux connaître son univers.

Vêtue d’une robe bustier grise relevée par une ceinture rouge et des ballerines assorties et ses bas à plumetis, on voit bien qu’au-delà de la violoniste et de la chanteuse, une véritable femme-femme sommeille malgré son visage mutin et souriant. Elle a beaucoup d’humour aussi et ce qu’elle va nous montrer aussi à son concert.

Elle arrive radieuse sur scène,  sous l’ovation du public, et de suite nous met dans le bain, en interprètant « Piano Monstre » et « Je pense à nous ». Ce qui fait aussi l’univers de Babet ce sont également ses musiciens avec lesquels elle fait corps, et tout d’abord, celui qui ouvre la plupart des chansons, le pianiste Sylvain Gnotto, dont les doigts défilent sur le clavier comme un magicien avec sa baguette magique. Ca y est je suis emportée, comme si j’avais ouvert la porte grinçante de son univers énigmatique mais féerique.

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Babet - Le Fil (Saint Etienne) (copyright 2010 E. Segelle)

Puis c’est le tour du « Bel Eté » et des « Couleurs de la nuit » que je découvre en Live. Le concert est lancé, Babet nous a pris dans ses jolis filets et ne nous lâchera plus. La première surprise et son premier invité est Hugh Coltman, avec lequel elle chante « Les Amouratiques », un duo franco-anglais qui nous raconte l’histoire de ce drôle de couple qui cherche la formule de l’amour sur des posts-it. On sent la complicité immédiate et joyeuse entre ces deux-là.  Elle prend plaisir à empoigner son violon, le faire virevolter dans les airs au-dessus d’elle comme pour attraper un oiseau imaginaire. Hugh lui le temps de la chanson goûte avec joie l’interprétation d’une chanson en français dont chaque mot semblent écrit sur mesure pour lui.  Hugh n’est que le premier des invités, que dis-je de sa famille musicale à venir partager ce moment de fête. Suivent : Le marin (son premier titre Live du précédent album), Laïka, La chambre des toujours, Le miroir (qui est l’occasion d’un très bel échange humoristique avec ses musiciens), In my shoes.

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Babet et Hugh au Pavillon du Lac - Copyright AIE TV BLOG

Une lumière rouge s’abat sur la scène, l’instant est intense, et le public sent et sait déjà qui va venir sur scène. Aux premières notes de « Tes yeux dans ce bar », c’est une explosion d’applaudissements de cris qui accueillent Mathias Malzieu, son compère de Dyonisos. Cette atmosphère enfiévrée, survoltée, rythmée par les cris du public accompagnera toute la chanson avec un Mathias sur ressort, qui saute, recule, court sur la scène, tourne autour de Babet,  et délivre une intense partition sur son harmonica, tel un diable sorti de sa boite. C’est le moment fort de ce concert complètement échevelé qui laisse le public assoiffé, mais  repu et content. Elle enchaîne sur Bodyclub puis avec son ultime invité sur scène, Andy Maistre qui l’accompagne sur l’époustouflant Mexico. Il faittout d'un coup très chaud à la Maroquinerie avec ce titre hispanisant, et c’est le moment où elle entonne l’ultime morceau, le bien nommé « Je Pars » .

Elle aura pris soin de présenter avant son équipe, ses frères de scènes avec lesquels  la complicité règne en maître, ses oiseaux à qui elle donne un surnom différent mais qui leur sied à ravir : le Monsieur loyal en blanc derrière sa batterie Franck M Boueke, le talentueux pianiste au piano rouge, Sylvain Gnotto, son discret bassiste Stephan Bertholio  et le flamboyant et fougueux violoncelliste (qu’elle surnommera sa salade de fruits, sourires) Octavio Anganta.

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Babet et Mathias Malzieu - Copyright AIE TV LE BLOG 2010

Un petit tour et puis la revoilà, ovationnée par son public pour lequel elle interprète avec émotion et sensibilité "Piano Elephant" et "Arbre Cœur". Puis ce sont tous ces invités ainsi que la première partie qui se joignent à elles pour un morceau mémorable Merzouga,  ils se tiennent tous à la fin par les bras, se regardent les uns les autres, Babet et heureuse et ce bonheur est contagieux. Pour le second rappel, ils sont tous assis en bord de scène, face au public, et demande à son public de faire de même dans un joyeux cafouillage. On sent que Babet veut se sentir jusqu’au bout comme à la maison. En créant cette proximité,  elle a envie que ce soit comme une jolie récréation entre copains, autour d’une bonne pizza ! Les lumières s’abaissent et elle chante UnderWater Song à la guitare lové par le regard, l’amour et l’amitié de ses amis et de son public, avec les choeurs sincères et sensibles de ses musiciens. Mais décidément ce concert ne sera pas comme les autres, elle fera monter un fan sur scène qui a pris soins de faire des dessins pour accompagner la chanson de Babet, et lui fait vivre un moment unique qu’il ne sera pas près d’oublier.

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Babet et Octovio - Copyright AIE TV LE BLOG 2010

Toutes les bonnes choses ont une fin et elle nous adresse comme un dernier message sa chanson « Je pense à nous ». Ce message aura été le fil rouge tout au long du concert, et nous sommes tous entré de plain pied dans son univers peuplé de nature verdoyante, d’ombres inquiétantes et de son bestiaire totalement personnel. Pas sur que nous en soyons tous ressortis indemnes !

A la fin du concert, Babet et Hugh Coltman ont eu la gentillesse de m’accorder un peu de leur temps pour parler du 2è single « Les Amouratiques » tiré de son album Piano Monstre. Je vous laisse découvrir ce joli moment plein d’humour …

Voir la video ICI

Et pour vous mettre l’eau à la bouche le teaser du vidéo-clip, qui sera mis en ligne à partir du  26 novembre. Ne le manquez surtout pas !

Voir la video ICI

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