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The American

Publié le 12 novembre 2010 par Mg

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George Clooney semble continuer dans sa trajectoire de rôle solitaire, dans sa recherche de projets indépendants avec une petite touche en plus. Après l’aérien In The Air, et autres tentatives animalières, le voici exilé en vieille Europe pour terminer sa carrière… de tueur.

Réalisateur de clips talentueux (pour U2, Depeche Mode…), Anton Corbijn n’a eu besoin que d’un film pour s’imposer : Control, toujours étroitement lié à la musique. Le voir prendre en main les errances d’un tueur fatigué dans les montagnes transalpines était donc un chemin totalment nouveau. Où on retrouve un certain Jack caché en Norvège, mais bientôt retrouvé par un couple de tueurs. Sorti indemne du piège, il s’abrite en Italie, au fin fond des montagnes, attendant un dernier ordre de mission en essayant de ne pas s’attacher à l’endroit.. Et aux femmes. Histoire classique somme toute, mais essentiellement consacré à ce vieux loup solitaire, sentant le vent tourner et essayant de se sortir du jeu avant l’échéance finale. Le film de Corbijn oublie tout de l’histoire globale, et se concentre sur la vie monastique du tueur isolé, vivant dans l’attente et l’isolement. Clooney n’a alors que peu de choses à faire pour s’immerger dans la vie calme des montagnes italiennes, tout juste perturbée les jours de marché dans la grande ville voisine.

The American pourrait être un film atypique s’il avait eu une plus grande considération de l’histoire. A ne suivre qu’un seul destin, en ignorant ouvertement tout autre chose (ne serait ce que l’employeur du personnage, son but…), le film se resserre sur les nuits et jours de Jack, marquant sans ennui (mais un intérêt relatif) la succession des attentes et la paranoïa grandissante de celui qui souhaite aujourd’hui raccrocher. C’est beau comme une pub pour le café, plus sombre et corsé, mais moins intense. Sous le ciel gris de l’Italie, notre tueur rôde, tente de se convaincre qu’il a raté sa vie, fait le joli cœur et profil bas, mais on ne comprend pas tout. Et c’est assez frustrant de ne pas saisir l’intégralité du récit, coincé dans un axe unique de vision, celui du solitaire un peu borné. A partir de là, il est facile d’anticiper les dernières minutes, tragédie réécrative, attendue et livrée comme telle, sans autres surprises. On ne regrettera pas ici que Corbijn sorte de ce qu’il sait faire, mais encore faut il que cet Américain là est un peu de choses à dire au delà d’une simple ambiance venant d’Italie…


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