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CINEMA: Bulle FFCF 2010 #2 - Petit traité du capitalisme d'épouvante/Short treaty on horror capitalism

Par Bullesdeculture @bullesdeculture

CINEMA: Bulle FFCF 2010 #2 - Petit traité du capitalisme d'épouvante/Short treaty on horror capitalism

La cinquième édition du Festival Franco-Coréen du Film s'est ouverte mardi soir au cinéma Action Christine.
The fifth edition of the French-Korean Film Festival opened on Tuesday evening at the Action Christine cinema.More in English >>
Sur de nombreux aspects, il semble que le comité organisateur a fourni d'importants efforts de présentation : travail plus fin sur le design des posters, kakemonos ("encadrement le plus fréquemment utilisé pour les calligraphies et les peintures japonaises", Wikipédia) et cartes ; site web entièrement revu ; traduction plus efficace lors des discours des différents interlocuteurs (marraine de l'association, représentant du sponsor Asiana Airlines, directeur du Centre Culturel Coréen, président et chef-programmateur du FFCF). Même les accréditations sont désormais de "vrais" badges illustrés selon la charte graphique de cette édition, comme on en trouve dans tous les festivals de cinéma. Des détails ? Certes, mais qui concourent à conférer à ce sympathique festival une teneur toujours plus professionnelle d'année en année.

Réalisé par LEE Jeong-beom, le film d'ouverture, intitulé par son distributeur international The Man from Nowhere, décrit le chemin de croix d'un modeste mais mystérieux prêteur sur gages engagé malgré lui dans une mortelle course contre la montre pour sauver sa voisine, une fillette livrée à elle-même, des griffes d'un gang de voleur d'organes. Plaisant et distrayant quoique sans réelle originalité, le film s'inscrit dans la continuité visuelle et thématique d'autres films coréens, notamment Old Boy et A Bittersweet Life. Si la mise en scène de LEE Jeong-beom ne parvient pas vraiment à la hauteur de ces films, The Man from Nowhere réussit néanmoins à surprendre par sa galerie de personnages secondaires à la fois cocasses et effrayants dont les dialogues sont souvent hilarants, et par certaines scènes franchement inspirées (le combat dans la boîte de nuit), voire absolument tétanisantes (la mort de la femme du héros ; la découverte de l'atelier du gang).
Surtout, au-delà du simple véhicule promotionnel pour sa star masculine Won Bin (du charisme sans nuance), le film décrit avec une étonnante abondance de détails glaçants les méandres d'une économie vampirique qui s'en prend aux laissés-pour-compte de la société coréenne, où les corps malingres d'enfants-esclaves littéralement tués à la tâche sont dépouillés de leurs organes afin de garantir leur rentabilité jusque dans leur mort. Un inquiétant capitalisme d'épouvante aux relents de Solution Finale.
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En savoir plus :
- http://ffcf.blogspot.com (Blog officiel du Festival) ;
- CINEMA: Bulle FFCF #01 - Ouverture du 5ème Festival Franco Coréen du Film.
CINEMA: Bulle FFCF 2010 #2 - Petit traité du capitalisme d'épouvante/Short treaty on horror capitalism
CINEMA: Bulle FFCF 2010 #2 - Petit traité du capitalisme d'épouvante/Short treaty on horror capitalismOn many aspects, it seems that the organisation commitee has made significant efforts for the presentation of the event: a finer work on designing the posters, kakemonos ("a Japanese scroll painting or calligraphy mounted usually with silk fabric edges on a flexible backing", Wikipedia) and cards, a revised website, a more efficient translation for the various speeches (from the godmother of the association, from the representative of the sponsor Asiana Airlines, from the director of the Korean Cultural Center, from the president and from the chief-programmer of the festival). Even the accreditations are now "real" badges designed according to this edition's graphic charter, as they are in all film festivals. Details? Indeed, but they help confer this sympathetic festival a more professional vibe each year.

Directed by LEE Jeong-beom, the opening film, titled The Man from Nowhere by its international ditributor, depicts the road to hell of a modest and yet mysterious pawnshop owner who unwillingly gets involved in a deathly chase to save his neighbour, a little girl left to herself by her drug-addicted mother, from a gang of organ dealers. Entertaining although unoriginal, the movie follows the same visual and thematic continuity as other korean movies, such as Old Boy or A Bittersweet Life. If LEE Jeong-beom's direction doesn't live up to these films, The Man from Nowhere manages to surprise with a galery of secondary characters who are all both, and whose dialogues are often hilarious, and with some very inspired scenes (the nightclub fight), if not downright breathtaking ones (the hero's wife death, the discovery of the gang's sweatshop).
Also, beyond the mere promotional vehicule for korean star Won Bin (charism but no nuance), the film describes with an astonishing abundance of chilly details the maze of a vampiric economy preying on the rejected of korean society, in which the puny bodies of slaves-children who litteraly die at work are cut open for their organs in order to guarantee profit even in death. A disturbing horror capitalism with a stench of Final Solution.
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To learn more:
- http://ffcf.blogspot.com (Official Festival Blog) ;
- CINEMA: Bulle FFCF #01 - 5th French-Korean Film Festival Opening.

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