Voici plus d’un mois que j’ai reçu ce livre des éditions Dialogues que je remercie et voilà plus d’un mois que je n’arrive pas à finir cette lecture si difficilement commencée ! J’ai lu les billets enthousiastes de Clara et de George et celui plus modéré de Praline mais je n’ai pas réussi, quant à moi, à partager leur amour de ce livre que j’ai trouvé trop difficile bien qu'il défende une cause très actuelle et urgente à laquelle j’adhère mais qui mérite à mes yeux plus de simplicité que d’évocations poético mythologiques.
Que dit cet essai ? Qu’il faut sauver la biogée, c’est-à-dire la terre et la vie à la fois menacées par les progrès techniques mal maîtrisés. Soit mais comment ?
« Rencontres, amours », tel est le titre du chapitre final. Après avoir fait le tour des turbulences et des dangers qui menacent cette précieuse biogée dont nous faisons partie, voilà donc la conclusion de ce livre ardu dont j’ai cependant apprécié les moments de récits purs, non entachés de réflexions philosophiques, quand l’auteur nous raconte un peu de sa vie.
Je dois être juste ! J’ai bien apprécié les passages sur la Sicile, ses volcans et ses grands scientifiques, d’Archimède à ce mystérieux Ettore Majorana, disparu trop tôt. J’ai également bien aimé le passage du canal de Suez au moment de la Crise et les terribles jours de tempête qui ont suivi. Enfin je me suis passionnée pour l’histoire de ce gardien de phare d’Ouessant, assailli par une meute de rats affamés à peine débarqués d’un vaisseau fantôme dont ils venaient de dévorer tous les marins.
En revanche, les passages poétiques m’ont ennuyée. Je n’en ai pas vu l’utilité ! Disons-le : j’en ai sauté beaucoup !
Aurais-je été plus sensible, comme Clara, en écoutant ce livre lu par l’auteur lui-même ? J’en doute. Mes yeux m’ont toujours mieux servie que mes oreilles ! Tant pis pour moi !
Quelques extraits du dernier chapitre :
« Rien d’écrit ! Le dulcissime du doux quasi évanoui, vent léger, brûlant, plume légère portée légèrement par les flammes et les souffles ultralégers d’une brise brûlante évanouie comme petite vapeur. Partout désormais où je ne verrai rien d’écrit, lirai-je que quelqu’un m’aime ? Par la Biogée tout entière, rien n’est écrit, tout reste écrit, durable. Pourrai-je enfin m’y développer ? »
« Joie : matière dont est faite la Biogée. » (dernière phrase)
Biogée de Michel Serres, Rentrée littéraire 2010
Editeur : Editions-dialogues.fr - Date de parution : 2010 - 204 pages