Toujours la même rengaine. Depuis une dizaine d’années, le cyclisme tient derrière sa roue le dopage comme un boulet au pied d’un prisonnier. La victime du jour s’appelle Alberto Contador, vainqueur du dernier Tour de France. L’Espagnol avait subi un contrôle durant la Grande Boucle, le 21 juillet dernier, et ses résultats avaient été jugés « anormaux ». Du coup, l’UCI (Union Cycliste Internationale) a décidé de le suspendre à titre provisoire.
Pour le côté technico-scientifique, il faut savoir qu’il est reproché à Contador un taux de clenbutérol de 50 picogrammes (0, 000 000 000 05 grammes par ml), ce qui malgré le côté infime représente 400 fois la dose maximale qui doit être trouvée. Le clenbutérol est un bêta-stimulant utilisé pour booster les fonctions pulmonaires, mais qui peut avoir des effets anabolisants, c’est là qu’est le hic. Bien évidemment, il est assez surprenant qu’une suspension (même provisoire) interviennent si longtemps après le contrôle.
De son côté, Contador dans une conférence de presse qu’il a donné dans la matinée, après avoir rappelé le faible taux de clentubérol, déclare avoir été victime d’une « contamination alimentaire » après avoir mangé « une viande ». Il ajoute que l’UCI lors d’une réunion le 26 août dernier, avait confirmé qu’il s’agissait d’une contamination alimentaire…..Dans ce cas, à quoi joue l’UCI ?
Quant au directeur du laboratoire antidopage, Martial Saugy déclare qu’il est clair qu’après de tels résultats l’excuse de la contamination alimentaire soit avancé comme excuse. Affaire à suivre pour le triple vainqueur du Tour de France.
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