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Coup de projecteur sur… le Pays Médoc Rugby

Publié le 12 septembre 2010 par Misterrugby
Coup de projecteur sur… le Pays Médoc Rugby

Pays Médoc Rugby contre Souston

C’est avec une vive émotion qu’aujourd’hui j’entame un article sur le club du Pays Médoc Rugby. Il s’agit en effet de mon tout premier club celui dans lequel j’ai joué pendant 5 ans dans les catégories jeunes, des minimes aux juniors. Il y eut bien sûr plus tard d’autres clubs comme le RC Riom, le CR Atletíco Portuense (Espagne) et l’UCV RFC (Venezuela) mais le premier club, celui où l’on a fait ses premières passes, donné ses premiers placages reste à jamais gravé dans le cœur.

Il y avait au départ la terre. Une presqu’île entre Gironde et océan, bénie des Dieux qui lui offrirent un climat exceptionnel propice à la viticulture, puis il y eut deux clubs de rugby les Rouges du SPIC de Pauillac et les Noirs du SAM de Lesparre-Médoc. Dès le plus jeune âge les joueurs du SPIC et du SAM s’affrontaient férocement, s’envoyant des châtaignes et autres pruneaux avec la sainte bénédiction de leurs éducateurs. C’était une question d’honneur. Les jeunes Lesparrains et Pauillacais qui étudiaient souvent dans le même lycée, qui sortaient dans les mêmes boîtes de nuit de plages de Montalivet ne pouvaient que se bagarrer sur les terrains. Au milieu des années 90 quand le rugby devint professionnel certains dirigeants visionnaires eurent l’idée de fusionner les deux clubs, histoire de s’échanger les compétences, de faire des économies d’échelles, de sortir des querelles de clochers et de permettre aux jeunes des deux clubs de s’épanouir en proposant un rugby de qualité. Evidemment il y eut bien des réticences de part et d’autre. Comment était-il possible d’envisager l’union avec l’ennemi ? Pour certains marier le Sport Athlétique Médocain de Lesparre au SPIC, revenait à marier la France au IIIème Reich ! Inimaginable ! Pourtant l’idée fit son chemin. Dans un premier temps une entente juniore fut créé entre Lesparre et Pauillac et en 2000 enfin le nouveau club vit le jour. D’abord le club joua sous les couleurs Rouge et Noires, puis se créa sa propre identité en optant pour une couleur Bordeaux.

Alors que les deux clubs naviguaient entre la Fédérale II et les Séries régionales, et après un premier temps d’adaptation, la nouvelle entente permit au club d’atteindre l’élite du rugby amateur : la Fédérale I.

Si j’ai choisi de vous parler du PMR, ce n’est pas seulement pour faire un clin d’œil. Il s’agit surtout de réfléchir à quoi pourrait ressembler un club de rugby amateur moderne. A l’heure ou la France compte plus de 34 000 communes, dont certaines ne disposent que d’une dizaine d’habitants, il me semble bon que le rugby montre la voie. Nombreux sont les clubs amateurs qui aujourd’hui défendent un clocher. Le peu que le club joue en Fédérale on n’hésite pas à engager des joueurs des îles du pacifique ou des internationaux Géorgiens « professionnels » aux qualités physiques certaines. Je ne critique pas ces joueurs qui ont fait le choix de venir en France. Je critique ouvertement les présidents de clubs amateurs qui pour des raisons obscures s’obstinent pour des raisons obscures à mettre un paquet d’argent, venant la plupart des poches du contribuable pour payer les salaires de deux trois joueurs. Plutôt qu’apprendre à nos jeunes d’envoyer des pruneaux et à vider les bouteilles de whisky lors de la troisième mi-temps, il serait probablement plus intelligent de former de jeunes joueurs, faire de la promotion de notre sport dans les collèges et lycées, payer la formation de jeunes entraineurs et d’arbitre. Combien d’équipe de Fédérale disposent d’équipe féminine ? Au lieu de ça, grand nombre de clubs jouant en fédérale sont incapables de disposer de deux équipes de 15 joueurs. Peut-être faudrait-il moins de clubs, mais des clubs plus structurés, dans lesquels on trouverait de vrais spécialistes, de vrais préparateurs physiques, des entraineurs formés. Les initiatives telles (je pourrai en citer d’autre comme celle des Boucles de la Marne) que Pays Médoc Rugby, qui ne résonne plus en terme de clocher mais en terme de Pays me semblent plus qu’intéressante. Un pays, une intercommunalité un club de rugby. N’est-ce pas là la solution pour le rugby amateur du XXIème siècle ?

Je propose à mes lecteurs de donner vos opinions et d’apporter vos idées pour imaginer à quoi pourrait ressembler un club de rugby amateur moderne ?


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