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Nuit et brouillard

Publié le 26 décembre 2007 par Alain Hubler

Le 26 décembre 1997, le leader du Front national Jean-Marie Le Pen était condamné pour «banalisation de crime contre l’humanité» et «consentement à l’horrible».

Le 6 décembre, il avait fait allusion pour la deuxième fois au «détail de l’histoire» que constituaient selon lui les chambres à gaz nazies. Ces propos révisionnistes avaient été prononcés lors d’une conférence de presse tenue à Munich en compagnie de Franz Schönhuber, journaliste, écrivain, ancien Waffen SS et ex-patron des Républicains, un parti ultra nationaliste d’outre-Rhin. Cette conférence de presse avait pour objet la présentation d’une biographie écrite par Schöenhuber : Le Pen le rebelle. Les propos pour lesquels Le Pen a été condamné sont les suivants :

Je ne dis pas que les chambres à gaz n’ont pas existé. Je n’ai pas pu en voir. Je n’ai pas étudié spécialement la question. Mais je crois que c’est un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

Pour ma part, je pense préférable - et de loin ! – de se souvenir de la fin du texte du film d’Alain Resnais Nuit et brouillard. Un texte écrit par Jean Cayrol et dit par Michel Bouquet.

Il y a nous qui regardons sincèrement ces ruines comme si le vieux monstre concentrationnaire était mort sous les décombres. Qui feignons de reprendre espoir devant cette image qui s’éloigne comme si on guérissait de la peste concentrationnaire. Nous qui feignons de croire que tout cela est d’un seul temps et d’un seul pays et qui ne pensons pas à regarder autour de nous et qui n’entendons pas qu’on crie sans fin.

Nuit et brouillard 1/2

Nuit et brouillard 2/2


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