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La saga Terminator

Publié le 13 juin 2010 par Acdehaenne

Hier, en revoyant Teminator Renaissance en DVD (cf : critique), je me suis ditL'homme des jeux qu'il pourrait être intéressant de revenir sur le phénomène cinématographique qui a profondément marqué l'inconscient collectif depuis presque trois décennies.

Et c'était loin d'être gagné !

En effet, en 1984, Cameron en était à son premier vrai film (on passera sous silence le pitoyable Piranhas II ) et Schwarzenegger n'avait que Conan le Barbare à son actif. L'intrigue générale est loin d'être d'une originalité folle : dans un futur proche, après un cataclysme nucléaire, les machines ont pris le pouvoir mais font face à une résistance acharnée de la part des hommes. Pour mettre un terme à la guerre, elles envoient dans le passé un cyborg tueur chargé d'éliminer Sarah Connor, la mère du futur sauveur de l'humanité. Et les hommes parviennent eux aussi à envoyer Kyle Reese pour tenter de protéger la mère du futur John Connor... Voilà, rien d'extraordinaire dans tout cela. Et pourtant, malgré son petit budget, malgré la vision du futur assez limitée (au final, on aura droit à seulement deux scènes se déroulant en 2029), malgré la pauvreté des dialogues (Schwarzennegger n'a que dix-neuf phrases à dire !), le film cartonne ! Cameron pallie son manque de moyen par une ingéniosité incroyable. Sa réalisation s'avère d'une formidable efficacité. Les visions limitées du futur susciteront une curiosité et un intérêt croissant qui pousseront les gens à aller voir le deuxième opus (qui n'arrivera que huit ans plus tard), et qui contribueront au formidable succès de celui-ci...

Challenge

J'y étais ! Et plutôt deux fois qu'une ! En 1991, les choses ont radicalement changé. Cameron est le grand spécialiste hollywoodien des films à grand spectacle (Aliens et Abyss) et Schwarzy est devenu une super-star. Alors, forcément, on lui donne le rôle du gentil cyborg venu du futur pour protéger John Connor himself ! Et le rôle du méchant robot venu tuer le futur héros de la résistance est tenu par un quasi inconnu, le glaçant et génial Robert Patrick. Je peux vous dire que chaque fois que je le voyais apparaître à l'écran, une jubilation mêlée d'effroi me saisissait... Le succès du premier oblige, le budget a été multiplié par 20 ! Et ça se voit : les scènes d'action sont incroyables car le réalisateur ne se refuse rien. La surenchère est partout, même dans les dialogues d'Arnold Schwarzenegger ! Quant aux effets spéciaux, ils sont proprement phénoménaux ! Ce n'est pas trahir un secret de dire que Cameron les a révolutionnés avec ce film. A ce niveau-là, il y a un avant et un après T2 (il réitérera cet exploit avec Avatar) ! 

En 2003, est sorti un dispensable Terminator 3, le Soulèvement des Machines. Film sans grand intérêt qui n'amène rien à la mythologie de la saga. A tel point qu'on pensait la franchise morte et enterrée... R.I.P.

Et puis, en 2009, sort sur nos écrans un long métrage qui, sans révolutionner le cinéma, aura tout de même le mérite de faire oublier le pitoyable troisième opus. Il faut dire qu'un Christian Bale, acteur hyper bankable et grand spécialiste des sauvetages de licences (on pensera à ce qu'il a réussi avec Batman) en John Connor est un atout de poids pour pallier l'absence de Schwarzy. C'est si vrai qu'un cinquième et sixième opus sont prévus pour 2011 et 2012. On aura donc de quoi reparler de Terminator dans le futur...
Une toute dernière chose, parce que je ne peux pas résister :
I'll be back ! 
A.C. de Haenne 

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