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Dans le Café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano

Publié le 12 juin 2010 par Toli
Je l’ai lu deux fois. Aimanté par le magnétisme parisien de mon premier Modiano. Portraits croisés à travers plusieurs voix, émotions à la pelle. A certaines pages, j’en ai tremblé. Surtout de ce qui n’était pas dit, mais bel et bien présent, en creux. Les fragments de vie recomposés, entre ombre et lumière, la perte des repères et la mémoire des lieux, entre l’absence des présents et la présence des absents qui vous hantent, jour après jour, sur les traces du passé. De l’art de la perte, de la fugue et de la chute. Un roman diaphane, d’une transparence lumineuse comme les rues parisiennes de Modiano. 41Eg eYtl0L. SS500  300x300 Dans le Café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano Certains endroits sont des aimants
“J’ai toujours cru que certains endroits sont des aimants et que vous êtes attiré vers eux si vous marchez dans leurs parages. Et cela de manière imperceptible, sans même vous en douter. Il suffit d’une rue en pente, d’un trottoir ensoleillé ou bien d’un trottoir à l’ombre. Ou bien d’une averse. Et cela vous amène là, au point précis où vous deviez échouer.” p.18
Retenir un visage
“Dans ce flot ininterrompu de femmes, d’hommes, d’enfants, de chiens, qui passent et qui finissent par se perdre au long des rues, on aimerait retenir un visage, de temps en temps.” p.19
Une attente de l’avenir
“Pour moi, l’automne n’a jamais été une saison triste. Les feuilles mortes et les jours de plus en plus courts ne m’ont jamais évoqué la fin de quelque chose mais plutôt une attente de l’avenir. Il y a de l’électricité dans l’air, à Paris, les soirs d’octobre à l’heure où la nuit tombe. Je n’ai pas le cafard à cette heure-là, ni le sentiment de la fuite du temps. J’ai l’impression que tout est possible.” p.24
Faire illusion
“Je préfère remonter à pied les Champs-Elysées un soir de printemps. Ils n’existent plus vraiment aujourd’hui, mais, la nuit, ils font encore illusion.”
Présentation de l’éditeur
“Encore aujourd’hui, il m’arrive d’entendre, le soir, une voix qui m’appelle par mon prénom, dans la rue. Une voix rauque. Elle traîne un peu sur les syllabes et je la reconnais tout de suite : la voix de Louki. Je me retourne, mais il n’y a personne. Pas seulement le soir, mais au creux de ces après-midi d’été où vous ne savez plus très bien en quelle année vous êtes. Tout va recommencer comme avant. Les mêmes jours, les mêmes nuits, les mêmes lieux, les mêmes rencontres. L’Eternel Retour.”

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