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Coupe du Monde, OM, Tunisie-France : Valbuena vista social club

Publié le 30 mai 2010 par Levestiaire @levestiaire_net

 

 

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Le nouveau Ribéry est encore plus petit, grassouillet, gominé et il ne veut pas être Ribéry puisqu’il a pris le numéro 10.

C’est une superbe histoire, qui a ému le monde du football. Celle d’un jeune homme condamné au banc de touche dans son club de Marseille, et qui à force de courage et de labeur va convaincre son entraîneur que Baky Koné est meilleure au Golfe. L’histoire d’un gabarit jugé trop petit pour le foot moderne mais dont le seul talent va avoir raison de Loïc Rémy et Jimmy Briand, ce qu’on appelait  la concurrence dans certaines régions reculées. Ce qui a surtout touché le peuple, c’est le naturel du garçon qui a su rester si simple et d’une humilité déconcertante. Qui aurait pu croire qu’un minot si gentil parviendrait à se faire une place dans ce monde de requins sans foi ni loi où égoisme et égocentrisme sont les seules vertus. Itinéraire d’un enfant pas gâté.

La bataille de Valby

C’est donc en toute humilité dans l’intimité de sa famille qu’il assistera à l’annonce de la liste. Seul, avec une dizaine de journalistes venus le regarder chialer devant son plasma. Benzema n’aurait jamais osé. En tout humilité, il revêtira dans quelques instants le numéro 10. Cette fameuse 66e minute, il l’a rêvée. Son altruisme va alors parler à sa place. Il entre en jeu milieu droit mais opte pour passer son temps dans l’axe et attend qu’on lui file le ballon pour frapper autant qu’il le peut, les passes d’accord mais pas en plein match quand même.  « Une aventure humaine avant tout » dira-t-il quelques instants plus tard au micro d’Astorga.
Le destin des grands hommes est de marquer l’histoire, ça tombe bien le Costa Rica joue comme toujours sans gardien. Après Zidane et Gomis, le petit Vélo devient le grand Vélo. La France est en larmes.

Gomis, na

De l’émotion, beaucoup d’émotion, et aussi un bon paquet d’humilité. Index tendus comme Ronaldo, bras en croix comme Benzema et paumes ouvertes comme Messi, il improvise alors une joie très personnelle, communiant seul au poteau de corner. Djibril Cissé a applaudi bien fort la générosité de son nouveau pote. Malgré ses coiffures et ses tatouages à la con, il a trouvé son maître. Craner est devenu un art majeur.  Plus tard, Valbuena s’est enfermé dans les toilettes pour appeler ses proches et pleurer un bon coup. Vivement le sixième tir au but en huitièmes, se dit Pedros.

Son père lui dit régulièrement de rester lui-même. Autant ouvrir les portes de son salon, de son dressing, de son coiffeur et de son business aux photographes de L’Equipe Mag deux semaines de rang pour le répéter. La simplicité avant tout. 


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