Magazine Culture

Paris Brest de Tanguy Viel

Publié le 24 mai 2010 par Xylophon

Paris-Brest, c'est 566 kilomètres, c'est 4H30 en train. Paris-Brest, c'est partir des méandres de Montparnasse et c'est arrivé en bout de course pour découvrir la plage du Moulin Blanc et voir alors "la ville un peu blanche en arrière fond du port, un peu lumineuse aussi, mais plate, cubique et aplatie, tranchée comme une pyramide aztèque par un coup de faux horizontal".

http://lexilousarko.blog.fr/2008/09/16/brest-ville-du-futur-4737278/

La tonalité est donnée. Tanguy Viel dans ce roman joue entre le cynisme et l'humour pour raconter une histoire familiale, celle d'une famille brestoise, celle d'un fils qui a quitté un jour Brest et qui raconte ce retour et les souvenir qui l'accompagnent.

De Brest, il raconte le Stade Brestois, parce que son père dans le roman fut le Vice-Président de ce club dans ces années du "foot-business" où les meilleurs espoirs français sortaient du FC Brest Armorique (les Ginola, les Le Guen, les Guivarc'h) et où un jour-un mois de décembre 1991- le club déposait le bilan et descendait dans les abimes de la hiérarchie footballistique.

Ce football qui à l'image des villes portuaires et ouvrières européennes comme Marseille ou Liverpool reste important à Brest comme ciment et vecteur d'un dynamisme retrouvé. Brest aujourd'hui retrouve cette ligue 1 qui lui a tant manqué et l'on voit combien ce genre de victoire fait du bien à une ville populaire.

De Brest, il raconte le Cercle marin, "une sorte de club dans lequel il faut justifier de son appartenance à la Marine pour y venir déjeuner, ce qui veut dire quand même que tout le monde ou presque peut y accéder: qui n'aurait à Brest, par alliance ou par cousinage, une relation avec un marin?"

Tanguy Viel comme le film "Festen" de Thomas Vinterberg raconte surtout ces relations de famille entre mère et fille, entre mère et fils, entre père et fils. Il retrace ses non-dits qui traversent ce cercle familial. Il dit ce voyage nécessaire pour quitter Brest et pour mieux y revenir.

On regrettera cependant au delà d'un style brillant, une intrigue un peu en dessous, un peu parfois plaquée, à côté de cette mise en scène cinématographique qui excelle dans la description et la réalité de l'histoire de cette famille brestoise.

paris brest

Commentaires Lien Texte


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Xylophon 165 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte